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GISCARD D'ESTAING Valéry

Publié le 22/02/2012

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GISCARD D'ESTAING Valéry (1926-) Homme politique français, président de la République (1974-1981). Né à Coblence (Allemagne), il est diplômé de l'École polytechnique et de l'ENA (École nationale d'administration). Membre du CNIP (Centre national des indépendants et paysans), parti de notables conservateurs, il est élu député du Puy-de-Dôme (Auvergne) en 1956. Il devient secrétaire d'État aux Finances (1959-1962), puis ministre des Finances et des Affaires économiques (1962-1966). En 1966, il fonde la Fédération nationale des républicains indépendants (FNIR) qu'il préside de 1966 à 1974. Bien qu'allié au parti gaulliste, il appelle en 1969 à voter « non » au référendum sur la réforme des régions et celle du Sénat. L'échec de ce référendum conduit le général de Gaulle à démissionner de la présidence de la République. Son successeur Georges Pompidou (1911-1974) lui confie à nouveau le ministère de l'Économie et des Finances. À la mort de ce dernier, il est élu de justesse (50,81 % des voix) contre le socialiste François Mitterrand, grâce à une alliance temporaire avec le gaulliste Jacques Chirac. Sa présidence est marquée par une inflexion libérale, tant sur le plan économique que sur le plan politique (abaissement de la limite d'âge de la majorité civique de 21 ans à 18 ans, légalisation de l'avortement, gratuité de la contraception, etc.). Il n'en est pas moins perçu comme hautain et technocratique. En 1978, il suscite la fondation de l'UDF (Union pour la démocratie française) rassemblant plusieurs partis de centre-droit. Son mandat est aussi marqué par un fort engagement en faveur de la construction européenne. Il est ainsi, avec le chancelier allemand Helmut Schmidt, l'initiateur du SME (Système monétaire européen) mis en oeuvre en 1979. Il développe par ailleurs en politique extérieure des conceptions nettement plus favorables aux États-Unis que ne l'avaient fait ses prédécesseurs gaullistes. En 1981, affaibli par la concurrence rugueuse de J. Chirac et par l'aggravation de la crise de l'emploi depuis le début de son septennat, il ne réussit pas à se faire réélire face à F. Mitterrand. Il n'en poursuit pas moins sa carrière politique. Au tournant du siècle, il peut constater avec satisfaction que l'ensemble de la droite française a fini par évoluer vers les positions qu'il défendait au milieu des années 1970. En décembre 2001, il se voit confier, au sein de l'UE (Union européenne), la présidence de la Convention sur l'avenir de l'Union européenne chargée de préparer la réforme de ses institutions. Serge CORDELLIER

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