Giuditta Pasta
Publié le 22/02/2012
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Cantatrice italienne (1798-1865)
Fille de médecin, Giuditta Negri entre à quinze ans au conservatoire de
Milan. À dix-sept ans, elle commence à faire des tournées en province et
rencontre un avocat, ténor amateur, Giuseppe Pasta, qu'elle épouse.
Elle s'impose sur toutes les scènes italiennes aussi bien qu'à Paris et
Londres, plus par son charisme que par sa voix dont le timbre manque
de pureté et dont la justesse laisse parfois à désirer. Cependant elle
surclasse ses rivales par son jeu dramatique et son phrasé. Les rôles de
Bellini et Donizetti lui conviennent à merveille et elle sera l'interprète
privilégiée de Rossini : Tancrède, Moïse en Égypte, Sémiramis. Elle crée le
rôle-titre de La Sonnambula et celui de Norma. Stendhal, séduit, ne tarit
pas d'éloges sur elle et lui consacre un chapitre entier dans sa Vie de
Rossini. En 1827 et 1828, elle se fait applaudir à Londres, puis à Vienne en
1829 et 1830. Mais à partir de 1833, les critiques sont sévères, estimant
que sa voix est ruinée. C'est à la Fenice de Venise qu'elle fait ses deux
dernières créations en 1834 : la Fausta de Donizetti et Emma d'Antioche
de Mercadante. Elle demeure une figure légendaire de l'histoire du
chant en raison de son génie de l'improvisation vocale dramatique qui
l'emportait sur quelques défaillances (inégalité de couleur, instabilité
vocale, tendance à chanter bas).