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GONZAGUE.

Publié le 17/10/2012

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GONZAGUE. Voilà un serment profond. Chère, laissez-moi un moment : Ma tête s'appesantit, et je tromperais volontiers Les ennuis du jour par le sommeil. (Il s'endort.) BAPTISTA. Que le sommeil berce ton cerveau, Et que jamais le malheur ne se mette entre nous deux ! (Elle sort.) HAMLET, à la Reine. - Madame, comment trouvez-vous cette pièce ? LA REINE. - La dame fait trop de protestations, ce me semble. HAMLET. - Oh ! pourvu qu'elle tienne parole ! LE ROI. - Connaissez-vous le sujet de la pièce ? Tout y est-il inoffensif ? HAMLET. - Oui, Oui ! Ils font tout cela pour rire ; du poison pour rire ! Rien que d'inoffensif ! LE ROI. - Comment appelez-vous la pièce ? HAMLET. - La Souricière. Comment ? Pardieu ! au figuré. Cette pièce est le tableau d'un meurtre commis à Vienne. Le duc s'appelle Gonzague, sa femme Baptista. Vous allez voir. C'est une oeuvre infâme ; mais qu'importe ? Votre Majesté et moi, nous avons la conscience libre : cela ne nous touche pas. Que les rosses que cela écorche ruent ! nous n'avons pas l'échine entamée. Entre sur le second théâtre Lucianus. Celui-ci est un certain Lucianus, neveu du roi. OPHÉLIA. - Vous remplacez parfaitement le choeur, monseigneur. HAMLET. - Je pourrais expliquer ce qui se passe entre vous et votre amant, si je voyais remuer vos marionnettes. OPHÉLIA. - Vous êtes piquant, monseigneur, vous êtes piquant ! HAMLET. - Il ne vous en coûterait qu'un cri pour que ma pointe fût émoussée. OPHÉLIA. - De mieux en pire. HAMLET. - C'est la désillusion que vous causent tous les

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