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Gottsched, Johann Christoph - littérature.

Publié le 28/04/2013

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Gottsched, Johann Christoph - littérature. Gottsched, Johann Christoph (1700-1766), érudit et écrivain allemand, dont la poétique a exercé une influence prépondérante sur la littérature allemande du XVIIIe siècle. Né à Juditten (Prusse orientale), fils de pasteur, Johann Christoph Gottsched entame à l'âge de quatorze ans des études de philosophie, philologie, physique, mathématiques, poésie et rhétorique à l'université de Königsberg, qu'il conclut par quatre thèses. Gottsched devient à cette époque un disciple du philosophe de l'Aufklärung Christian Wolff. Après s'être dérobé au service des armes (il a fui la Prusse en 1724 pour échapper à la conscription), Gottsched gagne Leipzig où il devient maître de conférences, puis professeur, doyen et recteur. Il y préside le Cercle des poètes d'expression allemande (Deutschenübende Poetische Gesellschaft) qui, sous le nom de Cercle allemand de Leipzig (Deutsche Gesellschaft in Leipzig), s'affirme comme le vecteur de son aspiration à la nouveauté. Dans son Essai d'un art poétique critique pour les Allemands (Versuch einer kritischen Dichtkunst), qui paraît en 1730, Gottsched est le premier à proposer « un système de règles poétiques « applicables à la littérature allemande. Son but avoué est de réformer le théâtre allemand selon les préceptes du classicisme français incarné par Boileau. Gottsched prône avant tout l'imitation de la nature, postulat hérité d'Aristote. Il fait campagne pour donner à la scène allemande une réelle dimension artistique et crée notamment, avec l'aide de l'actrice Friederike Caroline Neuber, le personnage burlesque Hanswurst von der Bühne. Gottsched, qui exhorte ses élèves à « s'abreuver « de pièces d'inspiration française, met en relief ses talents de dramaturge avec la tragédie Caton mourant (Sterbender Cato, 1732). Il rédige par la suite un traité philosophique intitulé Erste Gründe der gesamten Weltweisheit (1734) et contribue en tant que traducteur à l'élaboration du dictionnaire Bayles (1741-1743). S'attachant plus particulièrement aux questions de grammaire, d'orthographe et d'étymologie (Grundelegung einer deutschen Sprachkunst, 1748), Gottsched prend position, à l'instar de l'Académie française, en faveur d'une plus grande clarté et d'une rationalité accrue, tant de la langue que de la poésie. Il s'oppose ainsi diamétralement à Johann Jakob Bodmer et Johann Jakob Breitinger, défenseurs de l'idée du « merveilleux « en littérature. Une violente querelle littéraire s'ensuit. Ses convictions valent à Gottsched d'entrer également en conflit avec Klopstock, Herder et surtout Lessing qui réfute de manière définitive la poétique de l'auteur. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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