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Granados, Enrique - compositeur de musique.

Publié le 17/05/2013

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Granados, Enrique - compositeur de musique. Granados, Enrique (1867-1916), compositeur et pianiste espagnol, célèbre pour ses pièces pour piano évocatives. Né à Lérida, en Catalogne, Enrique Granados étudie la composition à Barcelone avec Felipe Pedrell, compositeur mais surtout musicologue très attaché à la redécouverte du patrimoine musical ibérique. En 1887, Granados part à Paris poursuivre ses études de piano avec Charles de Bériot et se lie d'amitié avec Ricardo Viñes, autre grand pianiste espagnol. À partir de 1889, il revient vivre à Barcelone et partage son temps entre les récitals, l'enseignement de la musique (il fonde l'académie Granados en 1901) et la composition. Ses premières oeuvres notables sont les Danzas españolas pour piano ; les trois premières sont créées dès 1892, et le recueil -- qui comprend au total douze pièces -- est achevé en 1900. Sa renommée de compositeur s'affirme en 1898 avec Maria del Carmen, une zarzuela (forme comparable à l'opéra-comique par son alternance de passages parlés et chantés). Mais c'est en 1911 qu'il crée, à Barcelone, ses pièces pour piano les plus célèbres, les Goyescas, inspirées de l'oeuvre du peintre Francisco Goya. Le succès parisien est tel, en 1914, que ces pièces valent au compositeur la Légion d'honneur, et une invitation à en réaliser une adaptation scénique pour l'Opéra de Paris. Bâti sur certains thèmes de la suite pour piano et sur des Tonadillas escritas en estilo antiguo (« Mélodies à la manière ancienne «) composées à la même époque, l'opéra Goyescas est finalement créé au Metropolitan Opera de New York, en 1916. C'est à leur retour des États-Unis que Granados et sa femme sont victimes, le 24 mars 1916, du torpillage du Sussex par un sous-marin allemand, au cours de la traversée de la Manche. Granados, dans ses Goyescas, entend mettre l'accent sur « le rythme, la couleur et la vie nettement espagnols «. Pourtant, s'il utilise des rythmes de danses typiquement hispaniques (telles la jota ou la malagueña) et -- par moments -- une écriture volontiers « guitaristique «, il ne cherche pas véritablement, comme Albéniz, Falla ou d'autres représentants de la musique ibérique, à intégrer le folklore espagnol dans sa propre musique. Son goût musical le porte plutôt vers la musique « savante « de l'Espagne, tel le genre -- florissant au XVIIIe siècle -- de la tonadilla. L'influence de compositeurs romantiques tels que Grieg, Schumann ou Chopin est également très perceptible, notamment dans ses Danzas españolas ou ses six Escenas romanticas pour piano (vers 1904). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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