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groupes sanguins (Biologie et Anatomie).

Publié le 22/04/2013

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biologie
groupes sanguins (Biologie et Anatomie). 1 PRÉSENTATION groupes sanguins, ensembles d'antigènes situés à la surface des globules rouges, qui déterminent la compatibilité entre donneur et receveur lors de transfusions sanguines. Il existe de nombreux systèmes de groupes sanguins. Les plus importants, en termes notamment de risque transfusionnel, sont les systèmes ABO et Rhésus, qui sont aussi, historiquement, les premiers à avoir été découverts. L'identification du groupe sanguin dans le système ABO et du facteur Rhésus est obligatoire avant toute transfusion sanguine. 2 HISTORIQUE Jusqu'au début du XXe siècle, les transfusions sanguines ont conduit à de nombreux accidents mortels, sans qu'une explication puisse être trouvée. En 1901, le médecin autrichien Karl Landsteiner observe que le mélange de plusieurs sangs conduit parfois à l'agglutination des globules rouges. Après avoir prélevé du sang sur plusieurs personnes, il sépare le sérum des globules rouges. Puis il met en contact deux à deux un échantillon de sérum avec un échantillon de globules rouges. Par cette approche, il découvre l'existence des groupes sanguins A, B et O, en 1900, et du groupe AB l'année suivante -- travaux qui lui valent le prix Nobel de médecine ou physiologie en 1930. En 1924, il est démontré que les groupes sanguins suivent les lois de l'hérédité et sont transmis selon les lois de Mendel. À la fin des années 1930, Karl Landsteiner, en collaboration avec l'Américain Alexander Wiener, met en évidence la présence d'un autre antigène agglutinogène sur les globules rouges, qui joue un rôle important en matière de risque transfusionnel ; ils le nomment facteur Rhésus (Rh), car ils l'ont découvert à partir d'expérimentations réalisées avec le sang d'un singe appelé macaque rhésus. L'ensemble de ces travaux permettent d'établir des règles de compatibilité au cours des transfusions sanguines (l'accident transfusionnel survient lorsque les globules rouges du donneur sont agglutinés par les anticorps présents dans le sang du receveur), qui connaissent dès lors un essor important. Depuis, vingt-neuf autres systèmes de groupes sanguins, dont les plus importants s'appellent Kell, Duffy, Kidd et MNS, ont été décrits, d'importance variable au regard des transfusions sanguines. Ils doivent être pris en considération lors des transfusions sanguines afin d'éviter des conflits entre donneurs et receveurs. 3 LE SYSTÈME ABO À la surface des globules rouges sont présents des antigènes de deux types : A et B. Ces antigènes sont codés par un gène (situé sur le chromosome 9) qui existe sous trois formes alléliques différentes (voir allèle) : A, B et O. Les chromosomes allant par paires, ce gène est donc présent chez chaque individu en deux exemplaires : ces deux allèles peuvent être identique ([AA] ou [BB] par exemple) ou différents ([AB] ou [AO] par exemple). Les allèles A et B sont codominants (s'ils sont présents tous les deux, ils s'expriment autant l'un que l'autre) ; l'allèle O est récessif (s'il est en présence d'un allèle A ou B, il ne s'exprime pas) -- voir dominance et récessivité, dans l'article gène. Dans le sang de chaque individu est présent constamment un anticorps naturel (appelé agglutinine), dirigé contre l'antigène absent sur ses globules rouges (par exemple anticorps anti-A si les globules rouges de l'individu portent l'antigène B). À partir de là, quatre groupes sanguins, appelés A, B, AB et O, peuvent être définis : - Le groupe A est caractérisé par la présence de l'antigène A à la surface des globules rouges (il peut avoir pour génotype [AA] ou [AO]) et d'anticorps anti-B dans le sang. - Le groupe B est caractérisé par la présence de l'antigène B à la surface des globules rouges (il peut avoir pour génotype [BB] ou [BO]) et d'anticorps anti-A dans le sang. - Le groupe AB est caractérisé par la présence des antigènes A et B à la surface des globules rouges (génotype unique : [AB]), et par l'absence de tout anticorps naturel dans le sang. - Le groupe O est caractérisé par l'absence de tout antigène à la surface des globules rouges (génotype unique : [OO]) et par la présence d'anticorps anti-A et anti-B dans le sang. C'est sur cette base qu'ont été établies les règles principales de compatibilité de la transfusion sanguine. Le principe de base est de ne pas transfuser le sang d'un donneur dont les globules rouges portent un antigène correspondant à un anticorps présent dans le sérum du receveur (qui, dans ce cas, conduit à l'agglutination des globules rouges du donneur). Dès lors, un sujet du groupe A peut recevoir du sang A et O, et donner son sang à des sujets appartenant aux groupes A ou AB. Un sujet du groupe B peut recevoir du sang B et O, et donner son sang à des sujets appartenant aux groupes B ou AB. Un sujet du groupe AB n'ayant pas d'anticorps naturels peut recevoir du sang de n'importe quel groupe : les sujets AB sont des « receveurs universels « ; ils ne peuvent en revanche ne donner leur sang qu'à des sujets AB. Un sujet du groupe O, n'ayant pas d'antigène à la surface de ses globules rouges, peut donner son sang aux personnes de tous les groupes : les sujets du groupe O sont des « donneurs universels « ; en revanche, ils ne peuvent recevoir que du sang de groupe O. La répartition des différents groupes sanguins du système ABO varie en fonction des régions du monde. Dans les populations d'Europe occidentale par exemple, les groupes du système ABO se répartissent ainsi : 45 % pour le groupe A, 43 % pour le groupe O, 9 % pour le groupe B et 3 % pour le groupe AB. 4 LE SYSTÈME RHÉSUS Le système Rhésus se définit par la présence ou l'absence à la surface des globules rouges d'un antigène appelé « D «. On est soit Rhésus positif (Rh+) si on possède cet antigène D -- ce qui est le cas en Europe occidentale chez 85% de la population. Dans le cas contraire, on est Rhésus négatif (Rh-). Lors d'une transfusion sanguine, la seule incompatibilité concerne les donneurs Rh+ vers les receveurs Rh-. En effet, la transfusion de globules rouges porteurs de l'antigène D va induire chez le receveur une réaction immunitaire (fabrication d'anticorps anti-D) qui va détruire les globules rouges du donneur. Chez la femme enceinte Rh-, il existe un risque d'incompatibilité sanguine foeto-maternelle si le foetus est Rh+ (car il a hérité du facteur D de son père), et qu'il ne s'agit pas de son premier enfant. Lors du premier accouchement en effet, des globules rouges du bébé peuvent passer dans le sang maternel. Si le bébé est Rh+, l'organisme de la mère Rh- peut déclencher une réaction immunitaire qui conduit à la fabrication d'anticorps dirigés contre le facteur Rhésus). Au cours de la grossesse suivante, ces anticorps anti-rhésus présents dans le sang maternel passent à travers le placenta et détruisent les globules rouges du foetus. Cette réaction a pour conséquence une anémie plus ou moins importante (en fonction du taux d'anticorps maternels) du foetus et du nouveau-né, pouvant dans les cas les plus graves (destruction massive des globules rouges de l'enfant) entraîner un retard de développement physique ou mental, voire le décès du bébé : c'est la maladie hémolytique du nouveau-né. Il faut alors remplacer intégralement le sang de l'enfant (exsanguino-transfusion) à la naissance. Toutefois, cette opération est aujourd'hui rarement nécessaire, car l'on sait prévenir la maladie hémolytique : la prévention consiste à injecter à la mère Rh- des anticorps capables de neutraliser les globules rouges Rh+ du nouveau-né. Réalisée dans les semaines qui suivent le premier accouchement (ou au cours de la grossesse si l'on détecte des risques de transmission sanguine du foetus vers la mère), cette méthode évite que la mère ne développe des anticorps anti-rhésus. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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