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Harnoncourt, Nikolaus - musique.

Publié le 17/05/2013

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Harnoncourt, Nikolaus - musique. 1 PRÉSENTATION Harnoncourt, Nikolaus (1929- ), violoncelliste, gambiste et chef d'orchestre allemand, un des principaux artisans du renouveau dans l'interprétation de la musique baroque. 2 UN PIONNIER DE L'INTERPRÉTATION « BAROQUE « Né à Berlin, Johann Nikolaus de la Fontaine und d'Harnoncourt-Unverzagt, dit Nikolaus Harnoncourt, étudie le violoncelle à Graz, avec Paul Grümmer, puis à l'Académie de Vienne avec Emanuel Brabec, et entre en 1952 à l'Orchestre symphonique de Vienne, où il demeure jusqu'en 1969. Insatisfait du travail de musicien d'orchestre traditionnel et cherchant à renouveler les techniques d'interprétation de la musique ancienne, il fonde en 1953 un ensemble d'instruments anciens, le Concentus Musicus de Vienne. Après quelques années consacrées à l'étude des sources et à des recherches sur les techniques instrumentales du passé -- il aborde lui-même la viole de gambe --, l'ensemble donne ses premiers concerts en 1957. De violentes controverses sur cette approche révolutionnaire de l'interprétation se font jour rapidement, surtout après les premiers enregistrements, parus entre 1962 et 1970, consacrés notamment aux oeuvres instrumentales de Jean-Sébastien Bach (Suites ou Concertos brandebourgeois), puis à ses Passions (selon saint Jean et selon saint Matthieu). En 1970 est lancé, en collaboration avec Gustav Leonhardt, l'enregistrement intégral des cantates (achevé en 1989), l'une des plus fantastiques aventures de la discographie (plus de soixante-cinq heures de musique en 45 volumes). Il dirige aussi les opéras de Monteverdi (en 1971 à Vienne, puis en 1977 à Zürich), les oratorios dramatiques de Haendel, et Rameau (premier enregistrement de Dardanus en 1972). 3 NOUVEAUX TERRITOIRES En 1980, avec Idomeneo à Zürich, commence un travail sur les opéras, symphonies et ouvrages sacrés de Mozart, puis sur Haydn (la Création, les Saisons, plus récemment des opéras : Orfeo, en 1996, et Armida, en 2000), Beethoven (Fidelio en 1988, les symphonies et la Missa Solemnis, enregistrées en 1990), Weber (Der Freischütz, 1993), les symphonies de Schubert (et même ses opéras Des Teufels Lustschloss et Alfonso und Estrella), Schumann, Brahms ou Bruckner. Il donne même, dès 1987, des opérettes de Johann Strauss et Offenbach, ou encore Aïda de Verdi en 1997. En dehors de son ensemble, il dirige aujourd'hui le Concertgebouw d'Amsterdam, l'Orchestre de chambre d'Europe, et même l'Orchestre philharmonique de Berlin, jugeant néfaste la spécialisation à outrance des orchestres. 4 LA DÉMARCHE « HARNONCOURT « Si Nikolaus Harnoncourt tient à consulter les partitions autographes et se passionne pour l'instrumentarium, c'est comme musicien d'aujourd'hui en quête d'une émotion ensevelie sous les traditions ; il récuse les idées de reconstitution ou d'authenticité. Ses interprétations, très énergiques, sont marquées par des contrastes vigoureux, notamment dans les tempi, une théâtralité certaine, un souci de l'articulation et de l'éloquence appliqué au jeu instrumental comme au chant. Par son travail comme par ses écrits (le Discours musical, 1982, le Dialogue musical, 1984), il est une figure très influente de la vie musicale. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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