HELLO
Publié le 24/01/2013
Extrait du document
«
connaissance n'est pas un processus où l'esprit, lui-même passif, reçoit tout du dehors, se bornant à
enregistrer des intuitions que l'extérieur lui envoie toutes faites.
Il est en un sens passif, en un sens actif et
producteur : la connaissance, en ses éléments, lui arrive, de l'extérieur; en sa forme, elle vient de lui et lui doit
son intelligibilité.
Le rationalisme ainsi compris se plie d'ailleurs à une grande, diversité de méthodes.
Il peut
être constructif, à la façon de celui de Leibniz; il peut être déductif et critique, à la façon de celui de Kant.
Sous son type extrême, le rationalisme philosophique ne se résigne pas à faire aux phénomènes, à
l'expérience, cette part bien modeste qu'un Leibniz et un Kant lui assigneront; il ne consentira pas à reconnaître
au donné de l'intuition une valeur propre, à lui accorder une indépendance essentielle à l'égard de l'intellect.
Il
entend que non seulement l'ordre de la connaissance, ses catégories, ses principes, tirent de
la raisonleur origine, mais que le contenu de notre savoir doit lui-même se trouver réductible aux idées de
l'entendement.
Cela étant, il est clair que seule est féconde, seule légitime la méthode purement a priori; que
la réalité tout entière, matière et lois, doit procéder par un développement logique, des concepts éternels de
la pensée; que le monde, pour tout dire, est un problème de logique transcendante.
Bien avant Platon, le rationalisme par avait rencontré dans le monde philosophique grec de profonds adeptes.
Un Héraclite, un Parménide, un Démocrite même, malgré que ce dernier ait été le père de
l'atomisme matérialiste, n'eurent point d'autre doctrine, et leurs systèmes respectifs furent de savantes
déductions accomplies par la seule raison a priori.
Mais le fondateur conscient, le premier législateur du
rationalisme extrême a été Platon.
C'est Platon qui a pris cette initiative d'enseigner que les choses sensibles,
individuelles, n'ont qu'une apparence de réalité et que même elles ne doivent ce semblant d'existence qu'à la
projection des idées dans le milieu obscur, trouble, illusoire que sillonne la sensation; c'est lui qui a proclamé
que la réalité desidées (Idéalisme) était en raison de leur généralité; que les idées étaient incréées,
impérissables et que la hiérarchie intelligible qu'elles com-osaient présentait l'ordreéternel de l'existence; que,
par conséquent, à la raison, dépositaire de ces idées, contemplatrice de cet ordre, il appartenait exclusivement
d'élever la science, la sensation et l'expérience étant tout au plus bonnes à occuper le domaine de l'opinion.
Suivre à travers les siècles les développements, les vicissitudes du rationalisme ne serait autre chose que
retracer l'histoire de la philosophie elle-même.
Cette histoire est remplie par le long duel de la raison pure et de.
»
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