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Herrmann, Bernard - compositeur de musique.

Publié le 17/05/2013

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Herrmann, Bernard - compositeur de musique. 1 PRÉSENTATION Herrmann, Bernard (1911-1975), compositeur américain. Bernard Herrmann est l'un des rares compositeurs à avoir considéré la musique de film comme une création à part entière. Pour chaque partition, il a expérimenté de nouvelles combinaisons d'instruments et a tenté d'exprimer sa propre émotion face au récit et aux personnages. Ses mélodies et ses harmonies ont contribué, au même titre que la mise en scène ou le montage, à la réussite des films auxquels il a collaboré. 2 FORMATION ET INFLUENCES Né à New York, Bernard Herrmann compose dès l'âge de onze ans. Il étudie ensuite à la New York School of Music et, avec son condisciple Jerome Moss, assiste régulièrement aux concerts dirigés par Josef Willem Mengelberg, Arturo Toscanini et Leopold Stokowski. Ses compositeurs préférés sont d'abord Hector Berlioz, Béla Bartók et Richard Wagner, puis il découvre Maurice Ravel, Claude Debussy et Edward Elgar. À vingt ans, il fonde le New Chamber Orchestra de New York et commence une carrière précoce de chef d'orchestre et de compositeur. 3 UNE RENCONTRE DÉCISIVE : ORSON WELLES En 1934, le chef d'orchestre Johnny Green le fait entrer à la Columbia Broadcasting System de New York pour diriger et écrire des musiques à la radio. Quatre ans plus tard, ce travail alimentaire le conduit à rencontrer Orson Welles, avec lequel il collabore à des dizaines de pièces radiophoniques ; l'adaptation de la Guerre des mondes, diffusée en direct le dimanche 30 octobre 1938 à 20 heures, crée la panique dans le pays, car les auditeurs croient écouter un reportage sur une véritable invasion des Martiens. Cet épisode contribue à la célébrité d'Orson Welles et lui ouvre les portes d'Hollywood : après divers projets non aboutis, il tourne Citizen Kane (1941), dont Bernard Herrmann signe la musique. Le compositeur enchaîne avec celle de Tous les biens de la Terre (All That Money Can Buy, 1941) de William Dieterle, qui lui vaut un oscar. Mais les modifications que les producteurs imposent au deuxième film d'Orson Welles, la Splendeur des Amberson (Splendor of the Ambersons, 1942), dont il écrit également la musique, le poussent à prendre quelque distance vis-à-vis du cinéma. Il s'atèle alors à la composition de pièces pour orchestre, notamment The Fantasticks (d'après les poésies de l'Anglais Nicholas Breton), suivies par un oratorio, For the Fallen. 4 DE NOMBREUSES COLLABORATIONS À HOLLYWOOD David O. Selznick le rappelle à Hollywood pour Jane Eyre (1944) de Robert Stevenson. Bernard Herrmann compose ensuite la musique de Hangover Square (1945) de John Brahm, de Anna et le roi du Siam (Anna and the King of Siam, 1946) de John Cromwell, de l'Aventure de Madame Muir (The Ghost of Mrs. Muir, 1947) et l'Affaire Ciceron (Five Fingers, 1952) de Joseph Mankiewicz, du Jour où la terre s'arrêta (The Day the Earth Stood Still, 1951) de Robert Wise et de la Maison dans l'ombre (On A Dangerous Ground, 1951) de Nicholas Ray. Il signe encore de remarquables partitions pour des oeuvres diverses : les Neiges du Kilimandjaro (The Snows of Kilimandjaro, 1952), Capitaine King (King of the Khyber Rifles, 1953) et Tendre est la nuit (Tender Is the Night, 1961) de Henry King ; la Sorcière blanche (White Witch Doctor, 1953) et le Jardin du diable (Garden of Evil, 1954) de Henry Hathaway ; l'Homme du Kentucky (The Kentuckian, 1955) de Burt Lancaster ; les Nus et les Morts (The Naked and the Dead, 1958) de Raoul Walsh ; Voyage au centre de la Terre (Journey Into the Center of the Earth, 1959) de Henry Levin ; les Nerfs à vif (Cape Fear, 1962) de Jack Lee Thompson ; et une série de films fantastiques parmi lesquels le Septième voyage de Sinbad (The Seventh Voyage of Sinbad, 1958) de Nathan Juran, les Voyages de Gulliver (The Three Worlds of Gulliver, 1960) de Jack Sher, l'Île mystérieuse (Mysterious Island, 1961) de Cyril Raker Endfield ou Jason et les Argonautes (Jason and the Argonauts, 1963) de Don Chaffey. 5 LES MUSIQUES DES FILMS D'ALFRED HITCHCOCK Mais Bernard Herrmann réserve le meilleur de son art pour sept films d'Alfred Hitchcock : Mais qui a tué Harry (The Trouble With Harry, 1956), l'Homme qui en savait trop (The Man Who Knew Too Much, 1956), le Faux coupable (The Wrong Man, 1957), Sueurs froides (Vertigo, 1958), la Mort aux trousses (North By Northwest, 1959), Psychose (Psycho, 1960) et Pas de printemps pour Marnie (Marnie, 1964). Il supervise aussi les sons électroniques mêlés de bruissements d'ailes et de cris de volatiles des Oiseaux (The Birds, 1963). Quand Alfred Hitchcock refuse sa musique pour le Rideau déchiré (Torn Curtain, 1966), les deux hommes se brouillent. François Truffaut l'engage alors pour Farenheit 451 (1966) et La mariée était en noir (1968), puis Brian De Palma lui commande la musique de Soeurs de sang (Sisters, 1973) et Obsession (1976). Après avoir écrit la partition de Taxi Driver (1976) de Martin Scorsese, Bernard Herrmann meurt en laissant une cinquantaine de musiques de films, une symphonie, des concertos, un opéra, une cantate, une comédie musicale et diverses compositions pour orchestre. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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