Devoir de Philosophie

HERZL Theodor

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

herzl
HERZL Theodor (1860-1904) Fondateur du sionisme politique. Né à Pest, fils de la bourgeoisie juive assimilée hongroise, Viennois depuis 1878, Theodor Herzl est d'abord attiré par le nationalisme allemand, mais celui-ci est gangrené par l'antisémitisme moderne dont la capitale austro-hongroise est un laboratoire. Toutefois, la question juive ne devient obsession chez lui qu'entre 1891 et 1895, lorsque, journaliste, il séjourne dans le Paris du scandale de Panama et des débuts de l'affaire Dreyfus. Au printemps 1895, sa vie bascule : à ses yeux, la solution du « problème juif », d'essence nationale, est étatique. Que les Juifs puissent fonder sur une terre légalement acquise - en Palestine ou en Argentine - un État garanti par le droit international, et l'antisémitisme disparaîtrait. À ce sionisme « politique » exposé dans Der Judenstaat, Versuch einer Modernen Lösung der Judenfrage (« L'État des Juifs, essai d'une solution moderne de la question juive », Leipzig, Munich, 1896) il échoue à rallier les magnats comme les grandes composantes - marxiste, « israélite » et religieuse orthodoxe - du monde juif. Seule le suit une fraction des « Amants de Sion », un petit mouvement antésioniste et philopalestinien d'Europe orientale, moyennant un compromis scellé au premier congrès sioniste (Bâle, 1897), qui laisse à T. Herzl le soin de convaincre les Puissances. Pourtant, à sa mort, c'est l'impasse : la Turquie refuse toute concession territoriale ou juridique en Terre sainte et ses tractations avec les Britanniques, notamment le projet en 1903 d'un « asile de nuit » en Ouganda - que T. Herzl concevait comme une étape vers la Palestine -, mettent à mal le mouvement. Mais l'Organisation sioniste mondiale (OSM) est déjà assez solide pour poursuivre une action qui aboutit à la création, en 1948, de l'État d'Israël. Catherine NICAULT

Liens utiles