Devoir de Philosophie

Horizons urbains : la ville en poésie

Publié le 13/10/2013

Extrait du document

SQ n°1 (1°L) Horizons urbains : la ville en poésie Objets d'étude : la poésie, l'argumentation Problématique / projet de lecture : Dans quelle mesure l'univers citadin est-il poétique ? Comment sa représentation évolue-t-elle ? Thèmes : - Lien entre l'humain et l'urbain, entre ville et poésie. - Evolution de la forme poétique au cours des siècles. - Caractéristiques de l'éloge et du blâme. Lecture cursive : Paul Verlaine, Poèmes saturniens. SQ1, s.1 : Nicolas Boileau, Satires VI (1660), « Les embarras de Paris « (p.247). Remarque sur le genre ? la forme ? (poème, alexandrins, rimes suivies) Je lis le poème. Qu'est-ce qu'une satire ? (rappel) De quoi se moque-t-il ici ? Eléments pour l'introduction du commentaire de ce texte : XVIIe : démographie de Paris explose, multiplicat° des transports. Nicolas Boileau, poète classique du XVIIe s. (voir p. 575) Poème satirique = texte qui dénonce un travers social en s'en moquant. Objet de la satire = les nuisances de la ville, la vie parisienne. v. 1-14 : bruits insoutenables entendus de chez lui. v. 15-30 : sortie, progression périlleuse dans les rues. v.31-43 : accident de circulation et embouteillage. Remarque ? Ca n'a pas beaucoup changé en 4 siècles ! Pbmatique : Quelle représentation de la ville Boileau propose-t-il ? 2 axes de lecture, 2 parties. Comment caractériseriez-vous les scènes racontées par le poète ? 1 tableau vivant 1 scène qui fait sourire Rédaction intégrale de cette intro lors du 1er module (après avoir lu ensemble la « fiche bac : le commentaire littéraire «). Corrigé possible pour l'introduction = 15-20 lignes, en un seul bloc précédé d'un alinéa. Ne pas commencer par « Ce texte « = on n'emploie pas le démonstratif ; vous n'en avez pas encore parlé ! Tandis que la démographie parisienne explose au XVIIe siècle, les transports s'intensifient dans la cité. C'est dans ce contexte bouillonnant que le poète classique Nicolas Boileau rédige en 1660 ses Satires, recueil poétique destiné à critiquer la société qui l'entoure. Dans l'un des poèmes, l'auteur s'intéresse aux « embarras de Paris « et se moque de la vie parisienne qu'il connaît bien puisqu'il est né et mort dans la capitale. On repère trois mouvements dans ce texte : il est d'abord question, jusqu'au vers 14, des nuisances sonores qui agacent le poète ; jusqu'au vers 30, il relate sa confrontation avec une ville dangereuse avant de mentionner un accident banal mais lourd de conséquences. Cette structure nous amène à nous demander quelle représentation Boileau donne de la ville dans ce texte. Nous nous attacherons donc à montrer que son tableau est tout particulièrement vivant mais aussi que la caricature fait finalement sourire. Pour lundi 14/09. Sur une feuille à part (ramassée ?) ? noter texte, date. Répondre aux questions 1 (personnages), 2, 3, 4, 5 p.248. « Vers la dissertation « p.248 (en vert) : Ce spectacle vous semble-t-il moderne ? Pourquoi ? Rédiger 10 l. en utilisant des connecteurs logiques. Réécrire les vers 1 à 8 en prose, dans un langage courant moderne. Introduction = 15-20 lignes, en un seul bloc précédé d'un alinéa. Ne pas commencer par « Ce texte « = on n'emploie pas le démonstratif ; vous n'en avez pas encore parlé ! Tandis que la démographie parisienne explose au XVIIe siècle, les transports s'intensifient dans la cité. C'est dans ce contexte bouillonnant que le poète classique Nicolas Boileau rédige en 1660 ses Satires, recueil poétique destiné à critiquer la société qui l'entoure. Dans l'un des poèmes, l'auteur s'intéresse aux « embarras de Paris « et se moque de la vie parisienne qu'il connaît bien puisqu'il est né et mort dans la capitale. On repère trois mouvements dans ce texte : il est d'abord question, jusqu'au vers 14, des nuisances sonores qui agacent le poète ; jusqu'au vers 30, il relate sa confrontation avec une ville dangereuse avant de mentionner un accident banal mais lourd de conséquences. Cette structure nous amène à nous demander quelle représentation Boileau donne de la ville dans ce texte. Nous nous attacherons donc à montrer que son tableau est tout particulièrement vivant mais aussi que la caricature fait finalement sourire. Introduction Coller « une « correction de l'intro : repérages et rappel des étapes. Fiche bac « commentaire « : lectures OK, intro OK, plan DONNE > ds les parties,tableau brouillon. Relecture du texte par le prof. Lecture analytique : Question 1, étapes narratives : cf structure du texte. Question 2, description vivante et animée : quels procédés avez-vous trouvés ? I/ Un tableau vivant Questions Procédés Citations Analyses Qqs expressions indiquant les étapes du récit. Notations temporelles « à la fois « v.1, « à peine« v.3, « tandis que « v. 11, « à l'instant « v. 37, « bientôt « v. 39, « en - de rien « v. 40 Ordre chronologique. Rapidité, tout se passe en même tps ds la gde ville. Quel adverbe de lieu est répété plusieurs fois en début de vers ? Anaphore (répétition en début de vers) de l'adverbe « là « « là « (v. 23, 28, 31). Ne sait où donner de la tête. Plusieurs saynètes forment un tableau complet. Quel temps est utilisé pour les verbes ? Valeur ? Présent de narration « l'un me heurte « v.21, « je vois « v.22? Réalisme, dynamisme. Le lecteur a l'impression de vivre la scène ! Façon dont on parle des charrettes, des boutiques (v.10), des cloches (v.11) ? Personnificat° (caractérist. humaines à 1 inanimé) des objets « les charrettes courir « (v.9), « les boutiques s'ouvrir « (v.10), « cloches émues « (v.11) Tout est vivant. Champ lexical dominant au début du texte ? Champ lexical du bruit « ramage « v.3, « cris aigus « v.4, « gd bruit « v.7, « cloches «v.11,« concert «, « retentir « v.12, « bruit grêle/vent « v.13, « aboyer « v.26, « mugit « v.43 Impression d'un vacarme assourdissant. Correction question 1 : Quels persos rencontre-t-on ? Effet ? Enumération de personnages « Serrurier « v.5, « les maçons « v.10, menuisiers « ais « v.21, « Laquais « v.25, « Paveurs « v.27, « Couvreurs « v.29, conducteurs des chariots. Tout un échantillon de la population urbaine / différentes corporations. Foule, beaucoup de monde. Autre champ lexical très présent ? Champ lexical de la foule « presse « v.19, « peuple « et « four-millent « v.20, « heurte « v.21, « bou-chent le passage « v.27, « foule « v.32, « accroche « v. 35, « renverse « v. 36 Impression d'étouffer. Rmq sur v. 38 ? Répétition Polyptote (reprise dans 1 phrase du même mot, sous des formes différentes) « embarras «, « embarrasser « (v.38) Ne peuvent plus avancer, pris au piège. * Que montrent les 4 premiers procédés ? 4 autres ? Noter ds la marge les ss-parties. a) une description dynamique b) une ville trop pleine * Transit°. Boileau donne de Paris 1 image négative qui finit cpdt par devenir comique ss sa plume. II/ Une scène qui fait sourire Correction question 3 (registres). Questions Procédés Citations Analyses Correction question 5 : Tout vous paraît-il crédible dans ce texte ? Hyperboles (exagérations, souvent chiffrées). « cent coups de marteau « (v.8), « mille cloches « (v.11), « encore pis vingt fois « (v.18), « plus de mille « (v.40). Tt est amplifié, presque incroyable. Boileau veut PERSUADER son lecteur que Paris est une ville terrible (appel à ses sentiments). Mots « affreux « et « importuns « ? Vocabulaire péjoratif (dévalorisant) « affreux « v.5 et « importuns « v.20 Misanthrope, qui semble détester le genre humain. Correction question 4 : Syntaxe, sentiments ? Rythme binaire des phrases Vers 21-22 (« l'un? je vois d'un autre coup «) Exaspération du promeneur. Allusions au « Ciel « ? Appels à Dieu « le Ciel « v.5 et 16 Ne sait plus vers qui se tourner. Relevez le champ lexical de la mort et de la malédiction. Champ lexical de la mort et de la malédiction « tt conspire « v.1, « maudit « (v.7), « funèbre « (v.12 + v.23), « morts / mourir « (v.14), « lugubre « (v.24), « funeste présage « (v.28), « sort  malencontreux « (v.41). Décalage entre la grandeur du Destin et aventures terre à terre qui sont relatées ! Complot généralisé. Poète = victime ! Entre les vers 31 à 34, champ lexical ? Champ lexical du danger « chapeau renversé « v.22, « poutre branlante « v.31, « menaçant « v.32, « pavé glissant « v.34 Ville dangereuse = complot. Poète = presque un héros parce qu'il survit !! Que fait finalement le poète tt au long du tx ? Plainte, souffrance du poète Vers 2 entier + « et pour surcroît de maux « v.41 Il en fait trop ! * Entrelacement des registres / ss-parties : a) satirique, b) tragique parodié, c) lyrique => tableau comique ! Conclusion Lecture d'un ou 2 tx en correct° de l'exo « vers la dissertation « spectacle moderne. Rappel de la problématique par un élève. Eléments obligatoires : 1°) Bilan + réponse à la pbmatique. 2°) Ouverture. Dicter (ne pas oublier l'alinéa) un exemple de conclusion : Boileau, à travers une description effervescente, donne une image négative de la capitale. Mais le blâme prend bien vite la forme d'un récit comique, la moquerie l'emporte finalement, ce qui est le propre de la satire. La ville du XVIIe siècle présentée par Boileau est en fin de compte très moderne : il n'y a qu'à ouvrir une fenêtre sur Paris aujourd'hui pour s'en persuader. Correction de la transposition v.1 à 8 en langage courant moderne. TAF. Rédiger entièrement le I au choix sur 1 feuille à part. Porter le manuel. SQ1, s.2 : Notions de versification. Distribuer la fiche bac « la versification «. Lecture ensemble, rappels + exercices n° 1 et 3 page 463 dans le manuel. Compléter un tableau de synthèse pour les textes de la SQ (nouvelle feuille qui sera à placer au tout début de la SQ une fois complétée). Texte Date, mvt litt Forme poétique Registres Nicolas Boileau, « Les embarras de Paris « dans Satires VI 1660 - classicisme (modération, rigueur, symétrie, on suit la norme, les règles - La Fontaine, Molière, Racine) ex. Versailles, tragédie classique 3 unités, en vers? - poème en vers - alexandrins - rimes suivies - alternance rimes masculines / féminines Tragique (parodié) Lyrique Satirique > blâme A SUIVRE? Nous laisserons de côté la poésie romantique pour passer directement au symbolisme du XIXe. Pourquoi pas le romantisme ? Thèmes romantiques : le moi en contact avec la nature ; pas la ville ! Nom : Prénom : Test : la versification Texte 1 : « Croquis parisien « La lune plaquait ses teintes de zinc Par angles obtus. Des bouts de fumée en forme de cinq Sortaient drus et noirs des hauts toits pointus. Le ciel était gris. La bise pleurait Ainsi qu'un basson. Au loin, un matou frileux et discret Miaulait d'étrange et grêle façon. Paul Verlaine, Poèmes saturniens, 1866. Zinc = métal brillant. Obtus = larges. Bise = vent. Basson = instrument. Grêle = aigu, peu intense. Texte 2 : « Promenade sentimentale « Le couchant dardait ses rayons suprêmes Et le vent berçait les nénuphars blêmes. Les grands nénuphars entre les roseaux Tristement luisaient sur les calmes eaux. Moi j'errais tout seul, promenant ma plaie Au long de l'étang, parmi la saulaie Où la brume vague évoquait un grand Fantôme laiteux se désespérant. Paul Verlaine, Poèmes saturniens, 1866. Darder = lancer. Saulaie = plantation de saules. Nom : Prénom : Test : la versification Texte 1 : « Croquis parisien « La lune plaquait ses teintes de zinc Par angles obtus. Des bouts de fumée en forme de cinq Sortaient drus et noirs des hauts toits pointus. Le ciel était gris. La bise pleurait Ainsi qu'un basson. Au loin, un matou frileux et discret Miaulait d'étrange et grêle façon. Paul Verlaine, Poèmes saturniens, 1866. Zinc = métal brillant. Obtus = larges. Bise = vent. Basson = instrument. Grêle = aigu, peu intense. Texte 2 : « Promenade sentimentale « Le couchant dardait ses rayons suprêmes Et le vent berçait les nénuphars blêmes. Les grands nénuphars entre les roseaux Tristement luisaient sur les calmes eaux. Moi j'errais tout seul, promenant ma plaie Au long de l'étang, parmi la saulaie Où la brume vague évoquait un grand Fantôme laiteux se désespérant. Paul Verlaine, Poèmes saturniens, 1866. Darder = lancer. Saulaie = plantation de saules. Émile Verhaeren, né à Saint-Amand le 21 mai 1855 et mort à Rouen le 27 novembre 1916, est un poète belge flamand, d'expression française. Dans ses poèmes influencés par le symbolisme, sa conscience sociale lui fait évoquer les grandes villes dont il parle avec lyrisme et grande musicalité. Il a su traduire dans son ?uvre la beauté de l'effort humain. Voici la première partie du poème sur lequel s'ouvre le recueil Campagnes hallucinées. La ville Tous les chemins vont vers la ville. Du fond des brumes, Avec tous ses étages en voyage Jusques au ciel, vers de plus hauts étages, Comme d'un rêve, elle s'exhume. Là-bas, Ce sont des ponts musclés de fer, Lancés, par bonds, à travers l'air ; Ce sont des blocs et des colonnes Que décorent Sphinx et Gorgones ; Ce sont des tours sur des faubourgs ; Ce sont des millions de toits Dressant au ciel leurs angles droits : C'est la ville tentaculaire, Debout, Au bout des plaines et des domaines. Des clartés rouges Qui bougent Sur des poteaux et des grands mâts, Même à midi, brûlent encor Comme des oeufs de pourpre et d'or ; Le haut soleil ne se voit pas : Bouche de lumière, fermée Par le charbon et la fumée. Un fleuve de naphte et de poix Bat les môles de pierre et les pontons de bois ; Les sifflets crus des navires qui passent Hurlent de peur dans le brouillard ; Un fanal vert est leur regard Vers l'océan et les espaces. Des quais sonnent aux chocs de lourds fourgons ; Des tombereaux grincent comme des gonds ; Des balances de fer font choir des cubes d'ombre Et les glissent soudain en des sous-sols de feu ; Des ponts s'ouvrant par le milieu, Entre les mâts touffus dressent des gibets sombres Et des lettres de cuivre inscrivent l'univers, Immensément, par à travers Les toits, les corniches et les murailles, Face à face, comme en bataille. Et tout là-bas, passent chevaux et roues, Filent les trains, vole l'effort, Jusqu'aux gares, dressant, telles des proues Immobiles, de mille en mille, un fronton d'or. Des rails ramifiés y descendent sous terre Comme en des puits et des cratères Pour reparaître au loin en réseaux clairs d'éclairs Dans le vacarme et la poussière. C'est la ville tentaculaire. Emile Verhaeren, Les Campagnes hallucinées,1893. Émile Verhaeren, né à Saint-Amand le 21 mai 1855 et mort à Rouen le 27 novembre 1916, est un poète belge flamand, d'expression française. Dans ses poèmes influencés par le symbolisme, sa conscience sociale lui fait évoquer les grandes villes dont il parle avec lyrisme et grande musicalité. Il a su traduire dans son ?uvre la beauté de l'effort humain. Voici la première partie du poème sur lequel s'ouvre le recueil Campagnes hallucinées. La ville Tous les chemins vont vers la ville. Du fond des brumes, Avec tous ses étages en voyage Jusques au ciel, vers de plus hauts étages, Comme d'un rêve, elle s'exhume. Là-bas, Ce sont des ponts musclés de fer, Lancés, par bonds, à travers l'air ; Ce sont des blocs et des colonnes Que décorent Sphinx et Gorgones ; Ce sont des tours sur des faubourgs ; Ce sont des millions de toits Dressant au ciel leurs angles droits : C'est la ville tentaculaire, Debout, Au bout des plaines et des domaines. Des clartés rouges Qui bougent Sur des poteaux et des grands mâts, Même à midi, brûlent encor Comme des oeufs de pourpre et d'or ; Le haut soleil ne se voit pas : Bouche de lumière, fermée Par le charbon et la fumée. Un fleuve de naphte et de poix Bat les môles de pierre et les pontons de bois ; Les sifflets crus des navires qui passent Hurlent de peur dans le brouillard ; Un fanal vert est leur regard Vers l'océan et les espaces. Des quais sonnent aux chocs de lourds fourgons ; Des tombereaux grincent comme des gonds ; Des balances de fer font choir des cubes d'ombre Et les glissent soudain en des sous-sols de feu ; Des ponts s'ouvrant par le milieu, Entre les mâts touffus dressent des gibets sombres Et des lettres de cuivre inscrivent l'univers, Immensément, par à travers Les toits, les corniches et les murailles, Face à face, comme en bataille. Et tout là-bas, passent chevaux et roues, Filent les trains, vole l'effort, Jusqu'aux gares, dressant, telles des proues Immobiles, de mille en mille, un fronton d'or. Des rails ramifiés y descendent sous terre Comme en des puits et des cratères Pour reparaître au loin en réseaux clairs d'éclairs Dans le vacarme et la poussière. C'est la ville tentaculaire. Emile Verhaeren, Les Campagnes hallucinées,1893. SQ1, s.3 : Emile Verhaeren, Les Campagnes hallucinées (1893), « La ville «. Eléments pour l'introduction : 1)Contexte, présentat° : XIXe s : ère de la ville, du modernisme, de l'industrialisation. Emile Verhaeren, poète belge, XIXe, Les Campagnes hallucinées, 1893, « La ville « = 1er poème du recueil (étonnant vu le titre !). Symbolisme  = mvt litt apparu en France et en Belgique vers 1870. Le mot « symbolisme « vient de « symbole «, du grec sumbolon. Dans la Grèce antique, le « symbolon « était un morceau de poterie qui était brisé en deux et qu'on donnait à deux ambassadeurs de cités alliées pour se reconnaître. Il s'agit d'associer les objets qu'on voit aux états d'âme, à la sensibilité du poète. Pour les Symbolistes, le monde ne saurait se limiter à une apparence concrète réductible à la connaissance rationnelle. Il est un mystère à déchiffrer. Le Poète devient une sorte de mage parce qu'il sait percevoir, voir au-delà du monde qui l'entoure. Structure, progression ? strophes ? 1er mot clé ? dernier ? = forme circulaire (« ville? ville «). Vers ? Rimes ? 2)Structure du texte : forme circulaire, vers de longueurs inégales, rimes irrégulières. Quelle peut être la pbmatique ? cf. déf mvt symboliste. 3)Pbmatique : Comment l'univers urbain est-il perçu par le poète symboliste ? 4)Annonce du plan (à venir, on va le trouver ensemble). I/ Une description en 2 dimensions (aspect géométrique) a)Horizontale : champ lexical de l'horizontalité : FLUO = ville = zone plane. indicateurs spatiaux : « là-bas « v.6, « tout là-bas « v.41, « au loin « v.47 = ordonnent la description, guident le regard du lecteur. Idée de profondeur. b)Verticale : champ lexical de la verticalité : FLUO ville = construite en hauteur, hauteur presque vertigineuse. Cf Tour de Babel ds la Bible pour toucher le ciel et atteindre Dieu. comparaison « telles des proues « v.43 levées vers le ciel. c)Thème de la circulation, du passage : champ lexical du transport FLUO > lien entre les 2 dimensions, quadrillent l'espace urbain. Posit° centrale du « fleuve « (v.25) = dble passage, lieu de circulat° + mvt infini de l'eau. vbs de déplacement + sujets inversés (v.41-45) ainsi mis en valeur : description mouvante. Rien n'est figé, tout passe, tout circule. Bilan + transition à rédiger seuls. II/ Une globalité monstrueuse : a)La forme du poème : 1er vers comme un proverbe, pst de vérité générale avec l'allitération en [v] = souffle de la vie et de la ville, vibrations, cf animal. répétit° du nom « ville « (2 occ : v.1, 49) = englobe le poème, l'enferme, forme circulaire. b)L'aspect monstrueux, hybride : allusion à des monstres mythologiques redoutables : « Sphinx «, « Gorgones « (v.10) + « tentaculaire « > cf créature marine géante. anaphore du présentatif « ce sont « (v.7, 9, 11, 12) = impression d'empilement, de multitude = ville telle un monstre à plusieurs faces, comme un hybride composé d'éléments hétérogènes 4 éléments, chp lexical = « l'air « v.9, « fleuve « v.25, « terre « v.45, « feu « v.34. différents règnes représentés = minéral (« pierre « v.26, « lettres de cuivre « v.37, « murailles « v.39), animal (« ?ufs « v.21, « chevaux « v.41), végétal (« bois « v.26 = tissu de fibres végétales) - ce qui est étrange, c'est que l'humain n'est pas représenté, ou simplement par la métonymie « les sifflets crus des navires « (v.27) > activés par l'homme. Ou seulement suggéré avec les « fourgons «? Mais c'est tout ! Paysage pratiquement vide de tte vie humaine, désincarné. c)L'immensité : répétition du vers « C'est la ville tentaculaire « = insistance adverbe « immensément « placé en début de vers, v.38 = hors normes, plus à dimension humaine. Place stratégique en début de v. hyperbole : « des millions de toits « (v.12) = insistance. Champ lexical des sens : vue : « voit« v.22, « leur regard « v.29. ouïe : « sonnent aux chocs « v31, « grincent « v32, « vacarme « v43 toucher : « poix « (v.25, substance inflammable collante). la ville est partout, on la voit, on l'entend, on la sent? Bilan + transition à rédiger seuls. III/ Un tableau chaotique : a)Une atmosphère inquiétante : expressions qui traduisent la peur, le malaise : « hurlent de peur « (v.28), mention des « gibets sombres « (v.36), comparaison « comme en bataille « (v.40) qui suggère une lutte, une guerre, expressions qui trahissent le manque de visibilité : « brumes « (v.2), métaphore « le haut soleil ne se voit pas? bouche de lumière, fermée par le charbon et la fumée « (v.22-24), « le brouillard « (v.28), « fanal « v29, « ombre « v.33 > ce qu'on ne voit pas inquiète, on devine, on imagine, ce qui est pire ! a)L'omniprésence du feu : champ lexical : « clartés rouges « (v.17) qui « brûlent encore « (v.20), « pourpre « et l'« or « qui brillent (v.21), « charbon / fumée « (v.24), « fleuve de naphte et de poix « (v.25 cf Styx, fleuve des Enfers !), « cratères « v.46 et « éclairs « v.48 les réf. au souterrain : « s'exhume « v.5, « sous-sol de feu « v.34, « sous terre « v.45. Feu cf magma venu des profondeurs de la terre. univers infernal, atmosphère chaotique, dimension fantastique de la description. CCL : Bilan, réponse à la pbmatique : De quelle façon le poète perçoit-il la ville et comment déchiffre-t-il le monde qui l'entoure ? L'influence symboliste se retrouve dans la façon même dont le poète nous peint la ville : une cité géométrique et ordonnée en apparence mais, au-delà, vertigineuse et monstrueuse. La ville, espace construit et occupé par les hommes, paraît ici étrangement vide de toute vie humaine : qui pourrait survivre dans cet univers chaotique et effrayant ? Ouverture : Ainsi, bien loin du texte de Boileau, dans lequel le blâme et la satire sont évidents, Verhaeren semble hésiter ici entre l'horreur et la fascination. Tableau de synthèse : Texte Date, mvt litt Forme poétique Registres Emile Verhaeren, Les Campagnes déracinées, « La ville « 1893 symbolisme (voir au-delà de la réalité, déchiffrer le monde) Verlaine, Rimbaud, Mallarmé. - poème en vers libres, mètres irréguliers - rimes irrégulières, souvent croisées ou embrassées Lyrique > blâme ? (chaos, Enfers) ou éloge ? (côté impressionnant, en admiration, sorte de fascination). Pour le cours suivant : Rédiger l'intro, la conclusion. Lire le texte de Rimbaud : en deux §, déterminez les pts communs et les divergences / différences entre ce tx et celui de Verhaeren. Exercice n°1 p.466, porter le manuel. Texte-écho d'un autre poète symboliste Arthur Rimbaud, « Les ponts «, un poème en prose extrait des Illuminations, 1886. Des ciels gris de cristal. Un bizarre dessin de ponts, ceux-ci droits, ceux-là bombés, d'autres descendant ou obliquant en angles sur les premiers, et ces figures se renouvelant dans les autres circuits éclairés du canal, mais tous tellement longs et légers que les rives, chargées 5 de dômes s'abaissent et s'amoindrissent. Quelques uns de ces ponts sont encore chargés de masures. D'autres soutiennent des mâts, des signaux, de frêles parapets. Des accords mineurs se croisent, et filent, des cordes montent des berges. On distingue une veste rouge, peut-être d'autres costumes et des instruments de musique. Sont-ce des airs populaires, des 10 bouts de concerts seigneuriaux, des restants d'hymnes publics ? L'eau est grise et bleue, large comme un bras de mer. - Un rayon blanc, tombant du haut du ciel, anéantit cette comédie. thèmes communs ? (ponts, lien réel / poétique, aspect géométrique) nouveautés ? (couleurs : cf théorie des correspondances chez Rimbaud, héritée de Baudelaire : analogie ou synesthésie ( = ressemblance, association) entre les éléments visibles et invisible de l'univers ; une couleur signifie qqch). Bilan : poème en prose (surtt descriptif, on conserve la strophe même s'il n'y a plus ni vers, ni rimes, règne de l'image / 1er recueil poésie en prose : Aloysius Bertrand, 1842, Gaspard de la Nuit, romantisme noir) Correction ex 1 p 466 (support : Apollinaire, « Zone «) : a.Las du « monde ancien «, XIXe siècle encore proche, absence de progrès + par association, las des formes anciennes, traditionnelles, classiques de la poésie = rupture. Célèbre au contraire la Tour Eiffel, symbole de modernité. Préfère chanter le monde contemporain. b.1er vers : 12 syllabes si diérèse sur « ancien «, alexandrin. Autres = 16-17-15 syllabes, pulvérise la limite de 12 + pas de ponctuation + rimes pauvres. Vers irréguliers, mais blancs typographiques, sans ponctuation. c.Le progrès (« automobiles « v.4, « hangars de Port-Aviation « v.6) technique = qqch de vil, de bas, de très matériel ! = pas de thème privilégié en poésie ! Tout peut devenir poétique. Associé à la religion (abstrait, Esprit après la Matière). SQ1, s. 4 : Guillaume Apollinaire, Alcools (1913), « Zone « (p.258). 1)Lecture du chapeau et du texte. 2)Thèmes qui sont associés ? Cf exercice. Pourquoi est-ce déroutant ? 3)Correction question 1 : rupture avec codes traditionnels de la poésie. 4)Correction question 2 : à qui s'adresse le poète ? quel registre ? > semble s'adresser à la Tour Eiffel, mais + à lui-même (« tu es las de ce monde «, « tu en as assez de vivre dans l'antiquité « = lui-même, dédoublement poétique qui redevient « je « dans la dernière strophe : « j'ai vu «, « j'ai oublié «, « j'aime « / puis s'adresse au Christianisme v.7 = registre lyrique, dévoile ses sentiments, son intériorité ; apparition du « vous « + solennel, pr s'adresser au pape v.8). 5)Eléments pour une intro : XXe : la ville entre pleinement en littérature. Ville = associée au progrès, au changement > s'accompagne d'un changement d'esthétique poétique. Guillaume Apollinaire, « Zone « 1912 (revue), esprit nouveau attaché au monde moderne, à la ville ; s'affranchit des règles classiques de la poésie. Infos : En 1914, il s'engage dans la guerre. En 1916, il est blessé à la tête. Le 9 novembre 1918, il meurt de la grippe espagnole. On lui doit entre autres : Calligrammes. (autre forme de modernité poétique) 1er poème du recueil Alcools, écrit peu de temps avant la publication de celui-ci. Il associe de manière originale le thème de la ville à celui de la religion, dans une sorte de déambulation lyrique à travers Paris et ses alentours. Infos : Le poème « Zone « a été écrit en 1911. Il est le dernier texte sur le plan chronologique et le premier dans le recueil. Cela montre qu'il joue un rôle clé de « poème manifeste «. Il est une vision du travail de création du poète. Ici 24 premiers vers. Ecrits en vers libres, avec des rimes pauvres. Gradation : 3 vers isolés (de + en + longs), un tercet, 2 strophes bcp + longues (1 huitain et 1 dizain). Rimes pauvres mais pas syst. de rimes. Pbmatique : En quoi peut-on affirmer que ce poème est celui de la modernité ? Quel thème ns intéresse ds ce GT ? Quel aspect d'Apo retenez-vous de l'intro ? I/ représentation de la ville II/ un appel à la modernité. I/ La représentation de la ville : a) Le titre et les références au titre : a)Contexte urbain. « zone « = connotation négative (lieu aux contours mal définis). Ici, positif comme on le voit avec l'évocation v. 15 d'« une jolie rue dont j'ai oublié le nom, neuve et propre « (rejet = mettre en valeur ces 2 adjectifs mélioratifs) b)Notations spatiales, Paris et sa banlieue : « Tour Eiffel « (v.2) avec qui il dialogue (« tu «) : métaphore habituelle de la bergère, gardienne, veille, bienveillante (nombreux ponts sur la Seine évoquent le dos des moutons). A l'époque encore très récente (expo universelle de 1889) et suscite de nombreuses polémiques / esthétique douteuse => pr Apollinaire, symbole de modernité. v.6 « les hangars de Port-Aviation « renvoient à la banlieue (Juvisy, Essonne). v.24 « l'avenue des Ternes « se trouve presque en banlieue « cette rue industrielle « (v.24) dans laquelle le poète déambule = imaginons le décor. Pas franchement poétique ! Et pourtant ! b) L'activité urbaine : a)Champ lexical de la cité : «ponts« (v.2), «automobiles« (v.4), «rue industrielle« (v.24). >> On suit le poète dans sa progression matinale. b)Enumération + rythme des phrases v.17-18 (« Les directeurs les ouvriers et les belles sténo-dactylographes «) : population active, activités modernes, ballet incessant des citadins, insistance avec le CC de temps « quatre fois par jour « (v.18). Enumération exacte des passages selon les heures et les jours. Apollinaire = observateur. c) La ville, berceau d'une nouvelle forme de poésie : a)La pub : « les prospectus les catalogues les affiches « v. 11 = nouvelles formes d'exp. poétique « voilà la poésie ce matin « (= aujourd'hui, ds notre monde moderne). b)Les journaux : v. 13-14 « les livraisons à 25 centimes... « + hyperbole « 1000 titres divers «. Parutions dites à scandale « pleines d'aventures policières « [cf. Détective ; journaux à sensation très en vogue à l'époque]. Apollinaire = goût pour 1 litt ouverte sur l'infinie diversité du monde (adjectifs dans ces v.13-14 : « mille «, « divers «, « pleines « = la presse offre une multitude de possibles). TRANSITION : Le thème de la ville, symbole du matériel et du progrès occupe une place centrale dans ce poème. Apollinaire ouvre donc la voie vers une nouvelle poétique. L'espace urbain est synonyme de renouvellement littéraire. II/ Un appel à la modernité : a)Situation d'énonciation originale: Le poète se parle à lui-même dans la + grande partie du poème : « tu es las « (v.1), tu en as assez « (v.3), « Tu lis « (v.11) puis le « tu « devient « je « (« j'ai vu « v.15, « j'aime « v.23) : à sa promenade physique s'allie une réflexion poétique. Peut aussi s'adresser aux poètes qui lui succèderont, à la postérité? b)Le rejet des valeurs dépassées : a)Le 1er vers : Véritable provocation. En effet, il discrédite le « monde ancien « et en même temps compose ce vers de la façon la plus traditionnelle : C'est un alexandrin avec diérèse sur « ancien «, mot essentiel : « A/ la/ fin/ tu/ es/ las// de/ ce/ mon/de an/ci/en/ «. Volonté de voir apparaître un monde nouveau qui n'existe pas encore = on garde encore un peu l'alexandrin classique pour pouvoir mieux passer à autre chose. Effet de surprise : ses premiers mots (+ du recueil) sont  « A la fin «. On est sur le point de voir apparaître un nouveau monde. b)Le monde ancien contre le monde moderne : 1.2 champs lexicaux opposés. 2.Répétition du nom « matin « : 6 occurrences (v.2 /v.10 /v.12/ v.15, v.18, v.19) insiste sur cette volonté de renouvellement, de renouveau. 3.Une forme et des thèmes novateurs : Des thèmes inédits : L'argent : « 25 centimes «. Valorisé alors que d'ordinaire on considère l'argent extrêmement prosaïque, devient digne de poésie. Vers libre, rimes pauvres, mètre étonnant (très long, + ou - 15 syllabes), vers isolés // strophes longues (?). c)La religion : a)Associée au modernisme : 1.Réf. au Pape Pie X à qui le poète s'adresse directement en disant « vous « (v.8) : réf surprenante = un des Papes les + rétrogrades de l'histoire. Mais il avait donné sa bénédiction à l'aviateur André Beaumont, vainqueur de la course aéronautique Paris-Rome en 1911 cf les « hangars de Port-Aviation « = finalement, moderne malgré son côté conservateur. 2.Image novatrice : comparaison « est restée simple comme les hangars « (v.6) = interpelle, rend l'abstrait terriblement concret ! b)Champ lexical du regret, du remords : « la honte te retient « v.9, « entrer dans une église et de t'y confesser « v.10. Peur d'être jugé, la rupture n'est pas si facile que ça ! CCL : En quoi peut-on affirmer que ce poème est celui de la modernité ? Moderne par ses thèmes et par sa forme, ce poème met en valeur une nouvelle représentation de la ville. Les progrès modernes et l'univers urbain appellent une nouvelle façon d'écrire. Le poète rejette ici ce qui lui apparaît comme désuet et livre un véritable art poétique. La célébration du quotidien, de la vie et du monde modernes s'oppose au blâme proposé chez Nicolas Boileau. Par ailleurs, si ce texte semble proche de celui d'Emile Verhaeren, le poème d'Apollinaire porte un message esthétique beaucoup plus clair. Texte Date, mvt litt Forme poétique Registres présents Guillaume Apollinaire, Alcools, « Zone « 1913 précurseur du surréalisme (union du réel et de l'imaginaire, nouveau regard sur les objets et sur les mots : poésie, amour, liberté) Breton, Desnos, Eluard, Aragon. - poème en vers libres, mètres irréguliers - rimes pauvres - absence de ponctuation - images fortes (cf Tour Eiffel) Lyrique > éloge Idée de Devoir maison pour le ????? : Exercice 1 p.255 (tx de Baudelaire, Les Fleurs du mal) questions 1, 2, 3. Exercice 3 p.256 (tx de Verhaeren, Les Villes tentaculaires) questions 1, 2 + « vers la dissertation « : la poésie fait entrer le peuple en littérature (plan détaillé en s'appuyant sur les textes des exercices 1 et 3). SQ1, s.5 : Jules Supervielle, Débarcadères (1922), « Marseille « Eléments d'intro : Supervielle : né en Uruguay, Amérique du Sud (thème du voyage, du lien mer-terre- orphelin très jeune - arrive à Paris à 10 ans - 1922 : parution de son 1er recueil poétique, Débarcadères. Rien dans sa vie ne l'ancre spécialement à Marseille > hommage à un des + grands ports européens. Mvt litt = lien avec le surréalisme, même s'il se tient à l'écart (pour une poésie + humaine, - de lien avec la psychanalyse, la froideur de l'inconscient ou encore de l'écriture automatique). Structure : v.1 à 14, la description // v.15 à la fin : adresse à Marseille. Pbmatique : De quelle façon Marseille se trouve-t-elle ici associée à la vie ? Plan donné - parties à compléter seuls. I/ La mer et la ville a)union des 2 : - champ lexical de la mer > omniprésente. Entoure le texte = forme circulaire qui révèle son importance. - expressions qui associent les 2, métaphore du « tramway-crustacé « > indissociables, on ne sait plus où finit l'une, où commence l'autre ; donne lieu à des visions étranges, animaux incroyables. - personnification des « mâts en pleine ville « qui  « disputent les passant « cf bruit du vent dans les cordages. b)la situation particulière d'une ville portuaire : - champ lexical du voyage, thème de l'exotisme > un souffle d'évasion. - paradoxe final, « toujours en partance et qui ne peux t'en aller « > port, donc toujours sur le départ + ville, donc pt fixe = comme si Marseille éprouvait du regret, le poète la console comme si c'était une femme. Transition : Nature et urbanisat° se côtoient dans l'harmonie, l'homme et la vie faisant le lien entre les deux univers. II/ Une ville grouillante a)placée sous le signe de l'agitation : - énumération de toutes sortes de personnes qui peuplent la cité phocéenne  > multitude, diversité qui se côtoie là-aussi dans une ambiance très bon enfant = « le beau rendez-vous de vivants « v.4. - même les « chaises « sont « frétillantes «, comme des poissons ! - accumulation « verres, tasses, seaux à glace, alcools « v.6 + rime interne « tasses / glaces « + allitérations > café = c?ur/ville + ces objets sont associés à la bonne humeur, à la légèreté, la fête = ville où il fait bon vivre. - anaphores de la conj de coord « et « > quantité, vie, dynamisme, on ajoute toujours une touche de + au tableau, il passe bcp de choses à Marseille ! - champ lexical du bruit : très nombreux, origines diverses, traduisent la vie (surtout les rires des femmes v.16) - verbes d'action / de mouvements b)Marseille ou la vie : - champ lexical de la vie : « vivants « v.4, « enfantent « v.5 > Marseille = berceau. - soleil = chaleur, lumière de la vie, énergie vitale, personnification v.8-13 avec verbes de mouvements > soleil espiègle, sympa ; symbole du Sud, de la gaieté ; présence bienfaisante, semble se mêler aux êtres humains. - contrairement à la lune qui se contente de « regarder «, distante, mise à l'écart par « les barreaux de la nuit «. - assonances en [u] > son rond, comme un cri d'enfant, doux. Transition : Marseille, cité populaire et fourmillante, devrait, selon le poète se tenir « un peu tranquille « (v.16), ce qui trahit sa perpétuelle activité. Le poète recherche donc un instant de calme, afin d'adresser à la ville de Marseille une véritable déclaration. III/ Une déclaration a)Le rapprochement à travers l'écriture anaphore de « Marseille « (v.1 et 14) => son texte lui est dédié. Jeu des pronoms personnels : évolut° de la situat° d'énonciat°, glissement de la 3° pers au « tu « (v.14) => familiarité, rapprochemt. « je « poète + « tu « Marseille => « nous « répété 2 fois v.16 Vbs à l'impératif, supplication + « je t'en prie « v.14 => dialogue, intimité Rapprochement physique : « Reste « v.16 , « que nous nous regardions un peu « => Marseille personnifiée devient une figure féminine. b)Une déclaration d'amour Marseille clairement personnifiée et féminine : comme le révèle l'adjectif « sois attentive « v.14 Expressions à connotations sensuelles => échange placé sous le signe de la séduction ou de la maternité (gorges, « enfantent «) cf cette mère qu'il n'a quasiment pas connue (orphelin à 8 mois). Thème de la douceur : « douceur « v.15, « tranquille « v.16 => au milieu de l'agitation ambiante, recherche de calme, de sérénité aussi bien pour le poète que pour la ville. Conclusion : Associée au mouvement, à la lumière, en un mot à la vie, la ville de Marseille apparaît comme une terre d'accueil à qui le poète s'adresse comme à une femme. Contrairement à d'autres textes, comme « La ville « d'Emile Verhaeren qui fait de la ville un lieu désincarné, totalement assiégé par les constructions modernes, « Marseille « donne l'image d'une ville qui a su conserver son âme, même dans la modernité. Cf exact inverse de l'Atlantide ! Texte Date, mvt litt Forme poétique Registres Jules Supervielle, Débarcadères, « Marseille « 1922 - affilié au surréalisme (en retrait : poésie + humaine) - poème en vers libres, - absence de rimes mais assonances, allitérations Lyrique > éloge Marseille Marseille sortie de la mer, avec ses poissons de roche, ses coquillages et l'iode, Et ses mâts en pleine ville qui disputent les passants, Ses tramways avec leurs pattes de crustacés sont luisants d'eau marine, Le beau rendez-vous de vivants qui lèvent le bras comme pour se partager le ciel, Et les cafés qui enfantent sur le trottoir hommes et femmes de maintenant avec leurs yeux de phosphore, Leurs verres, leurs tasses, leurs seaux à glace et leurs alcools, Et cela fait un bruit de pieds et de chaises frétillantes. Ici le soleil pense tout haut, c'est une grande lumière qui se mêle à la conversation, Et réjouit la gorge des femmes comme celle des torrents de montagne, Il prend les nouveaux venus à partie, les bouscule un peu dans la rue, Et les pousse sans arrêt du côté des jolies filles. Et la lune est un singe échappé au baluchon d'un marin Qui vous regarde à travers les barreaux légers de la nuit. Marseille, écoute-moi, je t'en prie, sois attentive, Je voudrais te prendre dans un coin, te parler avec douceur, Reste donc un peu tranquille que nous nous regardions un peu O toi toujours en partance Et qui ne peux t'en aller, A cause de toutes ces ancres qui te mordillent sous la mer. f                                                                                      Jules Supervielle, Débarcadères (1922). Marseille Marseille sortie de la mer, avec ses poissons de roche, ses coquillages et l'iode, Et ses mâts en pleine ville qui disputent les passants, Ses tramways avec leurs pattes de crustacés sont luisants d'eau marine, Le beau rendez-vous de vivants qui lèvent le bras comme pour se partager le ciel, Et les cafés qui enfantent sur le trottoir hommes et femmes de maintenant avec leurs yeux de phosphore, Leurs verres, leurs tasses, leurs seaux à glace et leurs alcools, Et cela fait un bruit de pieds et de chaises frétillantes. Ici le soleil pense tout haut, c'est une grande lumière qui se mêle à la conversation, Et réjouit la gorge des femmes comme celle des torrents de montagne, Il prend les nouveaux venus à partie, les bouscule un peu dans la rue, Et les pousse sans arrêt du côté des jolies filles. Et la lune est un singe échappé au baluchon d'un marin Qui vous regarde à travers les barreaux légers de la nuit. Marseille, écoute-moi, je t'en prie, sois attentive, Je voudrais te prendre dans un coin, te parler avec douceur, Reste donc un peu tranquille que nous nous regardions un peu O toi toujours en partance Et qui ne peux t'en aller, A cause de toutes ces ancres qui te mordillent sous la mer. f                                                                                      Jules Supervielle, Débarcadères (1922). Marseille Marseille sortie de la mer, avec ses poissons de roche, ses coquillages et l'iode, Et ses mâts en pleine ville qui disputent les passants, Ses tramways avec leurs pattes de crustacés sont luisants d'eau marine, Le beau rendez-vous de vivants qui lèvent le bras comme pour se partager le ciel, Et les cafés qui enfantent sur le trottoir hommes et femmes de maintenant avec leurs yeux de phosphore, Leurs verres, leurs tasses, leurs seaux à glace et leurs alcools, Et cela fait un bruit de pieds et de chaises frétillantes. Ici le soleil pense tout haut, c'est une grande lumière qui se mêle à la conversation, Et réjouit la gorge des femmes comme celle des torrents de montagne, Il prend les nouveaux venus à partie, les bouscule un peu dans la rue, Et les pousse sans arrêt du côté des jolies filles. Et la lune est un singe échappé au baluchon d'un marin Qui vous regarde à travers les barreaux légers de la nuit. Marseille, écoute-moi, je t'en prie, sois attentive, Je voudrais te prendre dans un coin, te parler avec douceur, Reste donc un peu tranquille que nous nous regardions un peu O toi toujours en partance Et qui ne peux t'en aller, A cause de toutes ces ancres qui te mordillent sous la mer. f                                                                                      Jules Supervielle, Débarcadères (1922). Module : Initiation à la dissertation (séance 2) « La ville détruit l'homme plus qu'elle ne l'enrichit «, affirme un critique contemporain. Discutez ce point de vue. 1°) Analyse du sujet : Thèmes : la ville, ses bienfaits, ses méfaits, rapports entre la ville et l'homme. Mots-clés : citation construite sur une antithèse et une comparaison. Importance du « plus que « = opinion tranchée. « discutez « = prendre position à votre tour, en analysant en quoi le critique a raison, les limites de sa thèse (réfuter). Thèse proposée : La ville nuit à l'homme. Thèse adverse : La ville enrichit l'homme. 2°) Problématique : Quelle est la nature des rapports entre l'homme et la ville ? La ville est-elle totalement nuisible à l'être humain ? 3°) Plan détaillé : Pour cette séance, on cherche des arguments pour le I et le II. (travail individuel, au crayon) I. Oui La ville détruit l'homme plus qu'elle ne l'enrichit. II. Oui, mais La ville est également source de bienfaits pour l'homme. III. En fin de compte (dépasser) Une relation complexe et conflictuelle a)Argument 1 : un cadre de vie discutable - ex : cf texte de Boileau et les nuisances sonores, foule, dangers, accidents, promiscuité, pollution > santé en pâtit? - ex : rythme de vie effréné, trépidant, tout va trop vite, les magasins se succèdent, stress, l'homme est sans cesse brutalisé (bousculé dans le métro) et dépendant de la ville (horaires de bus), flux de circulation? b)Argument 2 : le royaume de l'individualisme, du chacun pour soi - ex : dans la rue, on ne se regarde pas (sinon risque d'être interprété comme provocation), incivilités - ex : tellement individualiste qu'on doit mettre en place des réseaux d'aide (Restos du C?ur?), ne vient pas naturellement. Recréer du lien social artificiellement (Fête des voisins, clubs?) c)Argument 3 : la ville a avalé l'homme - ex : l'homme, esclave des transports qu'il a lui-même mis en place, travaille souvent pour la ville, dans la ville - ex : Verhaeren, « C'est la ville tentaculaire « qui avale l'homme, image d'une cité déshumanisée, entité à part entière. - ex : standardisation des habitations, des vêtements, effet de mode. - mécanisation, usines à outrance Y a-t-il encore une place pr l'homme dans tt ça ? - perte de traditions ancestrales, diminution de la spiritualité, religion => nouvelle croyance : le shopping >> L'homme est devenu ce qu'on peut appeler un animal urbain. a)Argument 1 : lieu privilégié du développement culturel et personnel - ex : accès à la culture, médiathèques, cinémas, librairies, musées, salles de concerts, distractions de ttes sortes? - ex : possibilité de créer du lien social : bars, pubs, parcs? - ex : brassage des cultures, lieu par excellence de la mixité ethnique, loin de la solitude des jeunes par ex. dans le milieu rural, isolés. Environnement + stimulant, se faire des amis + facilement? Proximité : culture, soins, travail, services? b)Argument 2 : la ville, un terrain d'apprentissage - ex : dangers certes mais qui permettent à ceux qui y sont confrontés de s'endurcir, de réagir face à eux, donc d'évoluer, d'apprendre - ex : il faut s'adapter sans cesse, à ttes sortes de choses c)Argument 3 : un lieu où l'homme s'exprime voire se dépasse, lieu stimulant, lieu d'inspiration - ex : multiples possibilités professionnelles > pari sur l'avenir - ex : architecture, nouveaux bâtiments, défis lancés à l'apesanteur - ex : tags, arts de la rue, chanteurs? - ex : la ville devient même source de fascination en littérature (progrès, Apollinaire ; Intelligence Building) ou au cinéma (Blade runner, Playtime de Tati, « Lost in translation « de Sofia Coppola?) a)Idée 1 : Finalement, c'est l'homme qui a fait la ville (à son image ?) : volonté d'en tirer le meilleur parti possible. - ex : dvpt de festivals, de manifestations pour réconcilier l'homme et l'environnement urbain - ex : « villes fleuries «, donner un aspect positif de sa ville b)Idée 2 : La ville fait l'homme : Ville = participe de son identité, contribue à nous définir - ex : je suis « de Digne «, « de Marseille «, « de Toulon «, - ex : patrimoine culturel - ex : dans les métropoles, la Cité, comme identité. - ex : villes fondatrices, berceau de la démocratie (Athènes), berceau de la civilisation (Rome = Urbs). c)Idée 3 : Mais, finalement, l'homme recherche d'autres lieux de vie : nouvelle démarche pour se libérer de la ville, retour à la sérénité et à la pureté de la campagne, quitte à parcourir des km pour aller travailler. La ville conserve son côté utilitaire, pratique, mais de + en + de gens font le choix d'une vie + saine, sacrifiant ts les bienfaits que la vie citadine pourrait leur apporter. On ne peut pas revenir en arrière mais on peut faire le choix de la qualité de vie. >> La ville, avec ses atouts et ses inconvénients, est bel et bien là, un retour en arrière dans ce domaine serait impensable et absurde. D'ailleurs, il est certain que la ville n'est pas entièrement néfaste à l'homme : nous avons vu qu'elle présente des atouts considérables, puisqu'elle met tout à portée de main, nous oblige à nous dépasser et se veut un espace stimulant. Néanmoins, son statut a évolué : elle n'est plus le centre de la vie ni le symbole de tous les possibles, comme elle le fut par le passé. L'homme s'est choisi de nouvelles valeurs que la ville d'aujourd'hui, pour ne pas être désertée, a commencé à prendre en compte. SQ1, s.6 : Ecriture d'invention + manipuler quelques figures de style Rédigez en dix lignes, en vers ou en prose, l'éloge d'un endroit que vous appréciez tout particulièrement (ville mais aussi village, hameau, lieu-dit dans la montagne ?). Votre texte devra contenir une personnification, une comparaison, une gradation et une périphrase que vous signalerez dans la marge. Aidez-vous de la fiche-bac récapitulant les figures de style. Travail pour jeudi : Lire la page 254 (« la ville, espace fascinant de la modernité «) : prendre des notes. Questions 1, 2, 4, 5 p.249 et 1, 2 p.256. Porter le manuel. SQ1, s.7 : Représentations picturales de la ville Utiles pour l'ouverture dans la ccl du commentaire >> possibilité de rapprochement avec ?uvre d'art. Artiste, titre Charles Marville (photographe), « La Bièvre, Ve arrondissement « QESTION 5 : ce cours existe-t-il encore ? (rivière qui se jetait autrefois dans la Seine) Page 249 du manuel. Jacques Tati (cinéaste), « Playtime «. Page 256 du manuel. Robert Delaunay (peintre cubiste), « La Tour Eiffel «. Photocopie couleur Date 1865 1967 1926 Support Photographie en noir et blanc (pas un choix esthétique, nécessité technique de l'époque). Photogramme (arrêt sur image dans un film) en couleurs. Huile sur toile. Lecture du texte de présentation Description Réalité de Paris disparue aujourd'hui. QUESTION 1 : type de quartier ? QUESTION2 : indices de travaux en cours ? Quartier populaire. Tréteaux, gravas = lieu de travail (nombreux ateliers). Peu de présence humaine (s'explique par le temps de pose extrêmement long nécessaire pour que l'image s'imprime sur les plaques argentiques - techniques de l'époque, les mvts ne sont pas saisis). 1 seul perso : homme accoudé sur des marches, presque couché, dans l'arrière-plan (le seul à ne pas avoir bougé). QUESTION 4 : utilisat° de la pro-fondeur de champ ? ds quel but ? Profondeur de champ : on suit le cours de la rivière > perspective produite par les différentes façades qui bordent la rue et limitent la vue. QUESTION1 : éléments qui occupent le + de place ? Manège de voitures qui tournent autour d'un rond-point, collées les unes contre les autres. Couleurs : dominent le bleu, blanc, rouge. Là aussi très peu de présence humaine : presque que des voitures. Les piétons à gauche ont l'air d'être prisonniers = ne peuvent pas quitter le trottoir, ou alors à leurs risques et périls. 1 pilier de la Tour, vue en contre-plongée = impression de grandeur, impression d'être dominé. + 1 seul pilier représenté => tt n'a pas pu être représenté dans l'espace de la toile !! Tour gigantesque qui touche les Cieux. Jeu sur les formes géométriques. Couleurs vives : rouge pour l'étage supérieur, vert, bleu = déconstruction des différents éléments = volumes, relief. Message délivré, interprétation La rue se prolonge à l'infini. Le choix de cette rue en travaux annonce la modernisation de Paris par le baron Haussmann (nouveau tracé des rues, nouveaux bâtiments comme les Gds magasins parisiens). QUESTION 2 : critique de la modernité ? justif. La ville moderne tournoie, s'emballe : vitesse, tourbillon. Course à la modernité. Importance du progrès au détriment de l'homme : pris au piège de la technologie (voiture), on tourne en rond. Enthousiasme face à ce symbole de la modernité. = tout est possible //èle avec tx de la SQ Les 3 dimensions rappellent la ville décrite chez Verhaeren. + présence centrale de l'eau La ville mécanique, motorisée, cf. embouteillages dans le tx de Boileau // ville déshumanisée Verhaeren. Cf Apollinaire, Tour Eiffel image du monde moderne. Cf Verhaeren et l'allusion à la Tour de Babel Autres photos : http://pedagene.creteil.iufm.fr/ressources/image/ville.htm Citations à connaître pour l'ouverture dans la conclusion du commentaire, ou pour une dissertation : Emile Verhaeren, « La ville « : « Tous les chemins vont vers la ville. « « C'est la ville tentaculaire. « Guillaume Apollinaire, « Zone « : « A la fin tu es las de ce monde ancien « Blaise Cendrars, « Publicité et poésie « : « Seul le poète d'aujourd'hui a pris conscience de son époque, est la conscience de son époque. « SQ1 - Evaluation finale. Objets d'étude : la poésie, l'argumentation. 1ère partie /20 - COMMENTAIRE 2ème partie /10 - CONNAISSANCES a) Citez trois noms d'auteurs classiques puis trois poètes surréalistes. /3 b) Qui a rédigé le premier recueil de poèmes en prose. En quelle année ? /2 c) Quel rapport Verlaine semble-t-il entretenir avec l'Histoire dans son recueil Poèmes saturniens ? /3 LECTURE CURSIVE Notes de lecture : Paul Verlaine, Poèmes saturniens (1866) 1865 : Année difficile pour le poète : mort brutale de son père, Verlaine repoussé par Elisa, sa chère et tendre s?ur adoptive, dont il est tombé amoureux. 1866 : Verlaine a 22 ans. Veut se faire reconnaître par un Cénacle, en quête d'une identité poétique. Publication de son 1° poème en revue. Il s'agit de « Monsieur Prudhomme «. Publication dans la presse (dvpt au XIXe) avant publication en recueil. Accueil mitigé. Quel rapport Verlaine entretient-il à l'Histoire ? Histoire de son époque : seulement réf allusives alors que XIXe siècle : siècle du bouleversement politiques, y aurait bcp de choses à dire. Mais recul critique face à cette Histoire : « les temps moroses « dit-il dans l'épilogue. En effet, l'esprit démocratique et l'élan social de la révolution de 1848 (contre la restauration de la monarchie) n'aura abouti qu'à l'émergence d'un 2nd Empire, Napoléon III ayant kidnappé le pouvoir comme tonton ! Alors, évasion dans des « temps fabuleux « : il préfère? Les temps légendaires de l'Antiquité : évocation de héros dès le « prologue « : Achille, Hector, Ulysse (vrais héros, pas comme Napoléon III, l'usurpateur) Les temps mythologiques : Mythologie indienne Mythologique gréco-romaine : image fondatrice, Saturne : rupture d'un cycle (Zeus obligea son père, Saturne ou Cronos, à régurgiter ses propres enfants) + idée de régénérescence. Le Moyen-Age, avec parfois des poèmes-portraits (ex : très long poème composé en tercets « La mort de Philippe II «, roi d'Espagne et du Portugal au XVIe siècle, fin du Moyen-Age, début de la Renaissance). => recherche d'âges d'or disparus, de paradis perdus, car la réalité de son temps lui paraît très décevante. Mais l'histoire rejoint bien souvent son histoire personnelle : réf à des situations amoureuses, évocations de rencontres, de promenades, souvent ode à une femme sans nom, à des parfums, à des fleurs associés à ces figures féminines? Correction de l'évaluation finale : plan détaillé du commentaire « Les usines « I. Des usines omniprésentes a)Un tableau géométrique bien organisé : Procédé 1 : formes géométriques, « blocs « v.9, « architectures « v.19 => univers structuré, ordonné Procédé 2 : indicateurs spatiaux => organisation en cercles concentriques, autour de l'usine (élément central), impression d'une vue aérienne, élévation (paysage vaste qu'on ne peut observer qu'en s'élevant). Procédé 3 : gradation du v.20 => éléments horizontaux > verticaux, élévation = usine partout, envahit les 2 dimensions. Procédé 4 : images de la verticalité => vertige, univers qui défie le ciel. Procédé 5 : comparaison « ceinture « v.18 => forme circulaire, ni début ni fin. b)L'aspect gigantesque : Procédé 1 : place stratégique de l'adjectif « formidables « v.24 (« cuisines «, mot ds lequel on trouve les lettres du mot « usines «, sortes de labos d'alchimistes) => caractère exceptionnel, énorme. Procédé 2 : le terme « blocs « v.9 => imposants. Procédé 3 : accumulations (v. 21, 23) => multitude, mécanique partout, dédale de bâtiments, usine = 1 monde à part entière, entité autonome. Procédé 4 : anaphore de la conj de coord « et « => variété, étouffement. Bilan + transition : 1 univers dangereux (on peut s'y perdre, sensation d'étouffer), inhospitalier. II. Un environnement hostile a)Une agitation perpétuelle : Procédé 1 : champ lexical du bruit => vacarme dérangeant, assourdissant. Procédé 2 : allitération en [f] v.5 => comme souffle d'un animal, sonorités négatives, inquiétantes. Procédé 3 : répétition de « folie « (v.5) « folles « (v.21) + personnification des « gares « => atmosphère inquiétante, perte de repères. Procédé 4 : notations temporelles => simultanéité, sursauts, activité. Procédé 4 : verbes de mouvement => univers mouvant, instable. b)Un univers infernal : Procédé 1 : champ lexical de la violence, « élan des violences « v.10, « sauvages « v.16 => agressivité, combat. Procédé 2 : thème de l'obscurité « ombre « v.9, « nocturnes « v.19 => danger tapi dans l'ombre ? menace + par contraste, cela met en valeur? Procédé 3 : champ lexical du feu => chaleur suffocante, univers hostile, cf flammes enfer, forge d'Héphaïstos au c?ur d'un volcan (mythologie). Bilan + transition : décor vivant, tandis que les hommes voient leur humanité confisquée par l'usine. L'homme peut-il survivre dans un tel monde ? Un univers extrême. III. La place de l'homme a)La robotisation : Procédé 1 : champ lexical de la répétition => métamorphosés en machines, esclaves de l'usine, prisonniers de ce monde. Procédé 2 : adjectif « universel « v.4 => mouvement infini, abrutissant + valables pour toutes les usines. Procédé 3 : adjectif « automatiques « v.1 => cf automates d'Héphaïstos (mythologie), qui servaient les dieux, servitude. Procédé 4 : expression « des ouvriers silencieux « => choix de l'article indéfini : anonymes, se fondent dans la masse. Procédé 5 : contraste bruit de l'usine / champ lexical du silence => la parole, attribut spécifiquement humain, leur est ôtée. b)Des conséquences terribles : Procédé 1 : adj « silencieux « v.2 => enfermement ds ce silence, solitude. Procédé 2 : terme « folie « v.5 => isolement encore + profond. Procédé 3 : mot « fièvre « v.5 => maladie. SQ1 - Evaluation finale. Objets d'étude : la poésie, l'argumentation. Sujet bis 1ère partie /10 : Connaissances. Citez le nom de deux auteurs symbolistes (autres que Verhaeren) et de deux auteurs classiques. /4 Qui a écrit le premier recueil de poèmes en prose ? En quelle année ? /2 Vous avez lu le recueil Poèmes saturniens de Paul Verlaine. Citez quatre thèmes récurrents de cet ouvrage. /4 2ème partie /20 : Commentaire. Vous ferez le commentaire du texte ci-dessous. Documents autorisés : fiches-bac « commentaire littéraire « + « figures de style «. Emile Verhaeren compte au nombre des poètes talentueux qui animèrent le courant symboliste belge. Ce Flamand de langue française, grand voyageur européen, offre dans les vers souples et libérés de ses poèmes, une vision puissante et originale des grandes villes modernes. Voici un extrait du poème « La plaine «, premier texte du recueil Les Villes tentaculaires paru en 1895. « La plaine « La plaine est morne, avec ses clos, avec ses granges Et ses fermes dont les pignons* sont vermoulus, La plaine est morne et lasse et ne se défend plus, La plaine est morne et morte - et la ville la mange. Formidables et criminels, Les bras des machines diaboliques, Fauchant les blés évangéliques*, Ont effrayé le vieux semeur mélancolique Dont le geste semblait d'accord avec le ciel. L'orde* fumée et ses haillons de suie Ont traversé le vent et l'ont sali : Un soleil pauvre et avili S'est comme usé en de la pluie. Et maintenant, où s'étageaient les maisons claires Et les vergers et les arbres parsemés d'or, On aperçoit, à l'infini, du sud au nord, La noire immensité des usines rectangulaires. Emile Verhaeren, Les Villes tentaculaires, 1895. * pignons = fenêtres. * évangéliques = liés aux Evangiles, chrétiens. * orde = horrible

Liens utiles