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Hundertwasser, Friedensreich - architecture.

Publié le 14/05/2013

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Hundertwasser, Friedensreich - architecture. 1 PRÉSENTATION Hundertwasser, Friedensreich (1928-2000), peintre, militant écologiste et architecte autrichien. 2 DE VIENNE À PARIS Né à Vienne, Friedrich Stowasser grandit avec sa mère et sa famille maternelle, après la mort de son père un an après sa naissance. À l'école Montessori de Vienne, en 1936, ses professeurs reconnaissent son « extraordinaire sens des couleurs et des formes «. En 1943, soixante-neuf membres juifs de la famille de sa mère sont déportés et tués, notamment sa tante et sa grand-mère chez lesquelles il vivait depuis l'Anschluss. En 1948, après son baccalauréat, il passe trois ou quatre mois à l'École des arts appliqués de Vienne, auprès du professeur et peintre Robin Christian Andersen. Il est à cette époque fortement impressionné par deux expositions, celle de Walter Kampmann et celle d'Egon Schiele. Il s'intéresse à la Sécession viennoise, puis à Paul Klee. Il commence à voyager en Autriche et en Italie où il rencontre le peintre René Brô, qu'il suit à Paris. En 1949, il prend le nom de Friedensreich Hundertwasser (Friedensreich signifie « empire de paix « ou « riche de paix « en allemand, et Hundertwasser, d'après son nom paternel, Stowasser, sto signifiant « cent « en tchèque, comme hundert en allemand). Avec son ami René Brô, il réalise des peintures murales, puis il entre aux Beaux-Arts de Paris, mais quitte l'école dès le premier jour. 3 DE L'AQUARELLE AU TRANSAUTOMATISME En 1952, Friedensreich Hundertwasser présente sa première exposition à l'Art Club de Vienne dont il est membre, et rentre dans une courte période décorative et abstraite. En 1953, il peint sa première spirale. De retour à Paris, il travaille dans l'atelier de René Brô et découvre l'art informel. En 1954, le critique Julien Alvard le révèle grâce à sa première exposition à Paris, qui se tient chez Paul Facchetti. Il peint essentiellement des aquarelles (inspirées de l'oeuvre de Paul Klee), commence à numéroter ses oeuvres et présente des lignes tracées à partir desquelles il développe la théorie du « transautomatisme « qu'il inscrit dans la lignée de Jackson Pollock et de la bombe H. Il rédige l'article « la Visibilité dans la création transautomatique « (in Cimaise et Phares, 1956) dans lequel il explique que le transautomatisme est la « réintroduction de la création dans l'automatisme «, car l'automatisme est le tremplin de l'appauvrissement de la création artistique. Il peint des matières organiques, des lignes, créant des formes labyrinthiques, ellipsoïdales, des spirales, utilise des couleurs vives (violet, jaune, orangé, bleu, vermillon) rehaussées d'or et d'argent (son style est influencé par l'art nouveau, de Gustav Klimt, Egon Schiele ainsi que par les miniatures persanes) qui se présentent comme des projections de l'inconscient. Sa technique dérive notamment des expérimentations surréalistes. Tout au long de sa carrière, il emploiera obsessionnellement la spirale (les Eaux de Venise, 1955 ; Soleil Ligure, 1963), qui est pour lui, une « explosion lente «. 4 ENTRE PROVOCATION ET SUCCÈS En 1957, Friedensreich Hundertwasser publie la Grammaire du voir. L'année suivante, il présente son Manifeste de la Moisissure contre le rationalisme en architecture au monastère de Seckau et participe à la Ve Biennale de São Paulo où il reçoit le prix Sanbra (1959). Il est également présent à la première Biennale des jeunes à Paris, auprès de Paul Rebeyrolle, Yves Klein, Robert Rauschenberg ou Jasper Johns. Il fonde en Autriche, avec Ernst Fuchs et Arnulf Rainer, le Pintorarium, une sorte d'anti-académie. Toujours en 1959, il provoque un scandale à l'École des arts appliqués de Hambourg, où il est invité à enseigner et où il entreprend avec Bazon Brock et Harald Shult de réaliser une spirale sans fin sur les murs de l'école ; après deux jours et deux nuits de travail intensif, après que l'électricité a été coupée pour l'arrêter dans son projet, il renonce, puis démissionne. Il explique cependant sa démarche : « la ligne devait être un soleil grandiose qui aurait entouré mes élèves et ils auraient trouvé, dans son centre, la force pour une création prodigieuse «. Il multiplie les expériences, notamment avec des happenings tel les Orties (1959), des lectures dénudées comme à Munich sur le Droit à la troisième peau en 1967. Il s'initie à d'autres techniques, notamment la gravure en 1967 -- il est d'ailleurs le premier artiste européen dont les tableaux sont gravés sur bois par des maîtres japonais --, mais aussi, à la lithographie, à la sérigraphie, à la linographie ou à l'eau-forte ( voir estampe). Il obtient une certaine reconnaissance internationale (prix Mainichi à la VIe Exposition internationale d'art de Tokyo en 1960 ; rétrospective de son oeuvre à la Biennale de Venise en 1961 ; grande rétrospective à la Kestner-Gesellschaft de Hanovre en 1964, qui publie le premier catalogue de son oeuvre). En 1965, le réalisateur autrichien Ferry Radax présente un documentaire sur lui (Hundertwasser, 1965). De 1968 à 1972, il vit sur un bateau appelé Regentag (« jour de pluie «) et réalise avec Peter Schamoui Hundertwasser-Regentag en 1970 (présenté au festival de Cannes en 1973). 5 HUNDERTWASSER, UN ARCHITECTE ÉCOLOGISTE Friedensreich Hundertwasser applique à l'architecture les principes de son oeuvre picturale : thématique organique, prédominance de la nature, refus de la ligne droite, foisonnement de la couleur, etc. Écologiste convaincu, il milite en faveur des toits couverts de végétation, réalise des projets pour des zones piétonnes, pour la plantation d'arbres, s'oppose aux énergies nucléaires, et soutient une architecture respectueuse de la nature et de l'homme. Il publie également des manifestes ( Ton droit de fenêtre-ton devoir d'arbre, 1972 ; Toilettes d'humus, 1975), participe aux Premières rencontres Européennes du Cadre de Vie à l'Unesco à Paris, en 1977. Devenu un « médecin de l'architecture «, il réalise de nombreux projets et maquettes, notamment pour la façade de la manufacture Rosenthal à Selb (Bavière, Allemagne), la transformation du lavoir à Hamm (Westphalie, Allemagne), la Maison aux prairies hautes pour l'exposition internationale d'horticulture de Munich, le villagemarché Kalke de Vienne, l'usine de textile de Muntlix (Autriche), etc. En 1983, il pose la première pierre de la maison Hundertwasser à Vienne. En 1992, le Japon rend hommage à toutes les facettes de son oeuvre, avec une exposition à Tokyo, intitulée Hundertwasser - son art, son écologie, son architecture. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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