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Île-du-Prince-Édouard

Publié le 22/02/2012

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1 PRÉSENTATION Île-du-Prince-Édouard, une des trois Provinces maritimes de l’est du Canada, située dans le golfe du Saint-Laurent, sur l’océan Atlantique, au nord de la Nouvelle-Écosse et à l’est du Nouveau-Brunswick, dont la capitale est Charlottetown. Elle est séparée du continent nord-américain par le détroit de Northumberland. L’île du Prince-Édouard intégra la Confédération canadienne le 1er juillet 1873, devenant la septième province. Elle fut nommée ainsi en l’honneur du prince Édouard, fils du roi George III d’Angleterre. 2 GÉOGRAPHIE 2.1 Relief L’île du Prince-Édouard est la plus petite des provinces canadiennes. L’île est plate ou légèrement ondulée par de basses collines culminant à 142 m d’altitude. Composée de roches sédimentaires (grès) et recouverte de dépôts glaciaires, elle prolonge la plaine maritime du Nouveau-Brunswick et constitue avec celle-ci et la Nouvelle-Écosse, l’ensemble des Provinces maritimes. La côte est découpée par des baies profondes et des estuaires. La partie septentrionale est constituée essentiellement de bancs de sable, tandis que les falaises surplombent la côte méridionale. 2.2 Climat Le climat est de type océanique et bénéficie des influences tempérées de l’océan Atlantique. En hiver, le détroit de Northumberland, au sud de l’île, est gelé et les eaux sont souvent prises par les glaces. En juillet, les températures moyennes atteignent 18 °C à Charlottetown, tandis qu’en janvier elles se situent autour de - 7 °C. La moyenne des précipitations atteint 1 120 mm. 2.3 Végétation et faune Les forêts recouvrent une grande partie de l’île. Deux types de végétation s’y développent : les résineux (épinettes, pins, sapins, etc.) et les arbres feuillus tels que les érables et les bouleaux. Les grands mammifères de la province comprennent le cerf, l’élan et l’ours noir. On trouve également des castors, des rats musqués, des visons, des renards roux, des écureuils et des lapins. Le territoire est riche en espèces marines. 3 POPULATION ET SOCIÉTÉ 3.1 Démographie L’île du Prince-Édouard est la province canadienne la moins peuplée, mais possède la densité la plus élevée du pays. Les deux grandes villes, Charlottetown et Summerside, abritent la plus forte concentration de population de l’île, soit 40 p. 100 des habitants. À l’origine, habitée par des Amérindiens, l’île du Prince-Édouard possède une population relativement homogène, constituée majoritairement d’habitants d’origine britannique. Il existe également une minorité de 15 000 Acadiens. 3.2 Villes principales Charlottetown est la capitale, ainsi que le premier centre industriel et commercial de l’île du Prince-Édouard. Fondée en 1767, elle tire son nom de la reine Charlotte, épouse du roi George III ; cette influence britannique se retrouve encore aujourd’hui dans les grandes demeures victoriennes qui dominent la ville. L’autre centre urbain est situé à Summerside, construite par les loyalistes en 1785. 3.3 Éducation et culture Les premières écoles furent fondées au xixe siècle. Au cours du siècle suivant, plusieurs réformes ont permis de restructurer l’enseignement. Ainsi en 1969, le College Prince of Wales et l’université St. Dunstan’s furent réunis pour constituer la nouvelle université de l’île du Prince-Édouard. La province possède divers musées et sites culturels. Ainsi le Centre de la Confédération, érigé en 1964 à Charlottetown, propose de multiples activités culturelles telles que les concerts, les représentations théâtrales, les expositions d’art. Le musée des Beaux-Arts possède des collections d’artistes contemporains. 3.4 Gouvernement et vie politique Dans l’île du Prince-Édouard, le pouvoir exécutif est théoriquement détenu par le lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne britannique, nommé pour cinq ans par le gouverneur général du Canada. Cependant, la réalité du pouvoir appartient au Premier ministre, chef du parti majoritaire, qui est à la tête du gouvernement et préside le Conseil composé de 10 ministres. L’Assemblée législative est constituée de 32 membres. Sur le plan fédéral, l’île est représentée par quatre sénateurs et par quatre membres à la Chambre des communes. 4 ÉCONOMIE L’économie de l’île repose essentiellement sur l’agriculture, la pêche et les industries qui en dépendent. 4.1 Agriculture, forêts, pêche Les principales ressources agricoles sont la pomme de terre, les plantes fourragères, les céréales, les légumes industriels (pois, haricots, brocolis) et les fruits. Les sols parfois peu productifs nécessitent des aménagements et l’utilisation de fertilisants. L’élevage (bovins, volailles, porcs) est très développé et l’île fournit une importante production laitière. Les eaux étant largement poissonneuses, la pêche est active sur les côtes. Le homard, le cabillaud et le thon constituent l’essentiel des prises. 4.2 Mines et industries Les ressources minérales de la province se limitent essentiellement au sable et au gravier. Dans l’ensemble, l’île est faiblement industrialisée. Les principales activités sont l’agroalimentaire, l’industrie de la pêche, l’industrie manufacturière, la chimie, la mécanique et l’industrie du bois. Les ressources électriques sont exploitées par la compagnie Maritime Electric Limited. 4.3 Secteur tertiaire Le tourisme de loisirs occupe une place importante dans l’économie de la province, malgré la présence encore trop limitée d’infrastructures d’accueil. La plage de Cavendish et le Parc national du Prince-Édouard attirent de nombreux visiteurs. En raison de sa position insulaire, le réseau de transports de la province s’est développé rapidement. Ainsi, deux lignes permettent de relier par bateau l’île au continent. En outre, Charlottetown est équipée d’un aéroport international. 5 HISTOIRE 5.1 Découverte de l’île L’île du Prince-Édouard fut découverte, en 1534, par l’explorateur français Jacques Cartier. Elle était alors peuplée par les Amérindiens Micmacs. En 1603, Samuel de Champlain revendiqua l’île au nom de la France et l’appela l’Île-Saint-Jean. Rattachée à la province française d’Acadie, elle n’abrita que des villages de pêcheurs et d’agriculteurs pendant deux siècles. Elle fut colonisée, après le traité d’Utrecht (1713), par des Acadiens qui fuyaient la domination anglaise et furent à l’origine de la fondation de Port-la-Joie. 5.2 Colonisation britannique Occupée par les Britanniques dès 1745, l’île fut finalement cédée à la Grande-Bretagne en 1763, en vertu du traité de Paris. Rebaptisée Saint John’s Island, elle fut rattachée à la Nouvelle-Écosse jusqu’en 1769, date à laquelle elle passa directement sous l’autorité de Londres. En 1773, les habitants de l’île élirent leurs représentants au sein de leur propre Assemblée législative. La plupart des colons français furent expulsés tandis que les grands propriétaires terriens se partageaient le territoire. 5.3 Province canadienne En 1799, l’île fut rebaptisée île du Prince-Édouard ; elle entra dans la Confédération canadienne le 1er juillet 1873. L’industrie du bois et la construction navale furent à l’origine de son développement économique au cours du xixe siècle. L’économie de l’île a peu évolué jusqu’aux années 1950, qui virent le début d’une lente modernisation de l’agriculture et de la pêche, ainsi qu’un remembrement des terres. Superficie : 5 660 km² ; population (2007) : 138 600 habitants.

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