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illusions d'optique - Mécedine.

Publié le 23/04/2013

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illusions d'optique - Mécedine. illusions d'optique, perception faussée du champ visuel, liée à des mécanismes physiologiques et psychologiques. Notre connaissance du monde, particulièrement notre connaissance pratique, est essentiellement basée sur nos perceptions. La perception désigne l'ensemble des mécanismes et des processus par lesquels l'organisme prend connaissance du monde et de son environnement, sur la base des informations élaborées par nos sens. Il existe de nombreux exemples dans lesquels notre perception semble induire une information erronée sur notre environnement. Quand elles concernent le sens de la vue, ces déformations sont appelées illusions d'optique. On peut donc parler d'illusion chaque fois qu'il y a non-concordance entre les données perceptives et les données objectives. Il s'agit d'un phénomène essentiellement psychologique impliquant la mise en oeuvre de processus perceptifs normaux à l'égard de données physiques particulières. Il faut différencier l'illusion du mirage et de l'hallucination : o le mirage est un phénomène physique plutôt que psychologique, s'expliquant par les modifications de la direction des rayons lumineux, résultant de variations de températures à divers niveaux dans les couches atmosphériques ; o l'hallucination se définit comme une perception sans objet plutôt qu'une déformation de la perception, et a une cause psychologique, alors que l'illusion implique une perception faussée d'un objet dont la cause se situe dans le processus perceptif. L'être humain a pris conscience depuis très longtemps qu'il était sujet à des illusions visuelles. Dès l'Antiquité, philosophes et grands penseurs (Euclide, Vitruve, Platon, Aristote, etc.) ont étudié les impressions optiques qu'ils ressentaient. Les architectes de la Grèce antique ont, dans leur travaux, compensé les illusions liées à la perspective (parmi les exemples les plus célèbres, on peut citer le temple du Parthénon et la colonne de Trajan). Si très tôt en architecture la connaissance des illusions a été utilisée comme subterfuge, afin de donner aux édifices une apparence satisfaisante pour l'oeil, en peinture la représentation élaborée de la perspective est venue beaucoup plus tard. Ce sont les artistes florentins qui se sont attachés à donner à la peinture une base scientifique, en intégrant ce que l'on savait alors des lois de la vision. Léonard de Vinci, le premier, a énoncé les lois et les principes de la perspective dans ses « carnets «, ainsi que les anamorphoses : dessins d'un objet apparaissant déformé, qui, vus sous un certain angle ou par l'intermédiaire d'un système optique, reprennent un aspect non déformé de cet objet. Albrecht Dürer a également poursuivi des recherches sur la perspective. De nombreux peintres ont incorporé des illusions visuelles dans leur oeuvre, comme Arcimboldo représentant du maniérisme italien du XVIe siècle, ou plus récemment Magritte, Dalí, Escher, Vasarely, l'école du pop-art, etc. L'informatique a permis une étude approfondie des stéréogrammes, qui ont obtenu un succès d'édition considérable dans le monde. Mais au-delà de ce côté ludique, l'étude des illusions d'optique permet surtout de mieux connaître les mécanismes physiologiques de la perception visuelle. Parmi les illusions visuelles, on donnera ci-dessous quelques exemples d'illusions optico-géométriques, c'est-à-dire d'illusions produites par des figures géométriques constituées par des dessins au trait. Elles mettent en jeu des erreurs d'estimation de la dimension, de la direction, de l'orientation et de la forme de certains éléments les composant. Illusion de Muller-Lyer : la ligne droite du haut à inflexions internes paraît plus courte que celle du bas à inflexions externes. Figure de Wundt : les parallèles paraissent diverger. Illusion de Zollner : les lignes verticales ne paraissent pas être parallèles. Illusion de Ehrenstein : les côtés du carré circonscrits dans les cercles paraissent déformés et concaves en dehors. Illusion de Sander : la diagonale AB paraît plus courte que la diagonale BC, alors qu'elles ont la même longueur. Illusion du « T « inversé : la ligne verticale paraît plus longue que l'horizontale, alors qu'elles ont la même longueur. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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