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images subliminales

Publié le 15/02/2012

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I.    Qu'est ce qu'une images subliminale?

 

Le terme Subliminale vient du Latin sub, qui signifie \"sous\" et limen qui veut dire \"seuil\". Il existe trois types de messages subliminaux :

Les messages visuels (images, objets, mots ... \"cachés\").

Les messages olfactifs (odeurs particulières)

Les messages auditifs (Musiques, phrases à répétitions ...)

 

Ces messages peuvent être détectés consciemment par nos moyens de perceptions, c'est à dire l'oeil, le nez, les oreilles.

Pour les messages visuels, autrement dit les images subliminales, nous sommes incapables de nous souvenir les avoir vues mais notre cerveau les a traitées et enregistrées.

Ces images peuvent se présenter sous plusieurs formes :

Une image immobile, une silhouette que l'on voit à longueur de temps, mais qui est camouflée dans un décors, c'est le cas pour certaines affiches publicitaires.

Une images de faible intensité (plus ou moins translucide).

Une image de quelques fractions de secondes, insérée dans une vidéo, mais nous nous intéresserons plus particulièrement aux images subliminales.

La façon la plus simple de définir une image subliminale est de dire que c'est une image qui est en dessous du seuil de sensation. Les images subliminales sont en faite des images présentées pendant une durée trop courte pour qu'elles ne soient perçues consciemment (environs 2.7ms), ce qui ne veut pas dire qu'elles se sont pas perçues par notre cerveau.

 

On sait que la perception visuelle est assez lente et qu'elle recompose un mouvement à partir d'une succession rapide d'images fixes. Il s'agit là du principe qui est utilisé pour le cinéma ou la télévision, qui consiste à faire défiler 24 images par seconde. Si une image de plus, donc une 25eme images, est projetée pendant la même durée, c'est à dire une 1s, elle ne sera pas perçue consciemment mais le cerveau l'enregistrera tout de même et la décodera.

 

Le subliminal est en faite des images ou des mots présentés visuellement à des personnes, de manière si rapide qu'elles n'ont pas conscience de les avoir vues mais qui sont tout de même traitées par le cerveau de manière inconsciente.

 

Cependant, il y a encore dans le domaine du subliminal, des détails inconnus comme la manière dont le cerveau les traite, ou bien les régions cérébrales impliquées lors de ce traitement.

De nombreuses études faites sur des différents sujets permettent de dire que notre cerveau fonctionne très largement sur un mode inconscient. Le traitement d'image, de mot, d'information peuvent se dérouler de manière très efficace sans que nous en ayons conscience. Il y a en effet des stimuli visuels qui peuvent provoquer des sensations sans atteindre le niveau perceptif (le niveau de la conscience) ce sont les stimuli subliminaux. C'est à partir de ce fait qu'a été créé le mythe de pouvoir persuader les gens à leur insu en les soumettant à des images subliminales.

 

II) Qu'est ce que la perception visuelle ?

 

1)    Perception des images subliminales

L'oeil est une boule large comme un cadran de montre (environ 2.5 cm), d'un volume de 6.5cm3 pour le poids d'une pièce de 1€ (7.5g).

 

Pour que cela fonctionne il faut :

De la lumière qui apporte les informations les plus importantes sur le monde qui nous entoure grâce à une vitesse de 300 000 Km.s-1 (célérité)

Les rayons que l'on perçoit doivent être envoyés pile sur la rétine qui est une couche de l'oeil sensibles aux rayons lumineux.

Du fond de chaque oeil part le nerf optique qui va jusqu'à l'arrière du cerveau. Le champ visuel de chaque oeil est divisé en 2 parties, chacune de ces parties est perçue par un hémisphère différent : moitié gauche pour cerveau gauche et moitié droite pour cerveau droit. Ceci n'est possible que parce que les nerfs optiques se croisent  partiellement en formant un X : c'est le chiasma optique. Enfin, les \"câbles\" issus du nerf optique trouvent leur terminus à l'arrière de notre cerveau, dans l'aire visuelle primaire de chaque hémisphère. Cette aire V1 occupe un pôle central dans la vision.

 

 

Ne pouvant définir précisément la perception d’une image subliminale statique (dans une affiche), nous allons traiter celles des images projetées dans les vidéos, lesquelles ont massivement servi aux expériences menées.

 

Les images subliminales peuvent être considérées comme des stimuli visuels. En effet, un stimulus est un facteur qui agit sur l’organisme en provoquant une réponse qui peut être musculaire ou nerveuse. C’est le cas lorsque l’on voit un flash d’appareil photo, une image projetée sur un écran (stimuli visuels) ou encore que l’on ressent une piqûre.

 

Il est nécessaire que ce stimulus ait des caractéristiques minimales pour qu’il soit perçu consciemment, c’est-à-dire qu’on s’en rende compte. Ce sont principalement l’intensité (une image plus ou moins transparente) et le temps d’apparition. Pour faire passer une image subliminale dans un film, le défi consiste donc, pour une certaine intensité (et quelques autres caractéristiques), à insérer une image durant un laps de temps assez cours pour que le sujet ne s’en aperçoive pas mais qu’il la perçoive pour éventuellement  être influencé.

 

On a ainsi défini différents seuils de perception séparant des zones où elle sera consciente ou non. Concrètement, se sont des limites en dessous desquelles on va se rendre compte ou pas d’un stimulus avec éventuellement une réponse.

 

D’après Norman F. DIXON, éminent chercheur en la matière, il y a quatres seuils de perception : Analysons les zones que séparent ses seuils :

Perception consciente : « perception normale » où la personne est consciente du stimulus perçu. C’est le cas lorsque l’on discerne une quelconque image, quand on est éblouit par un flash... Cela peut varier d’intensité. On va alors franchir la première \"limite \" : le seuil de perception consciente, ce qui veut dire qu’en passant en dessous, la perception ne sera plus totalement consciente.

Perception inconsciente : mais qui peut devenir consciente. Par exemple, si l'on écoute la radio en écrivant une lettre et que notre chanson favorite passe, on ne s’en aperçoit pas tout de suite (perception inconsciente), et ensuite, on peut s’en apercevoir : la perception inconsciente est devenue consciente.

Seuil absolu de perception : et c’est en dessous de ce seuil que va se trouver la zone qui nous intéresse celle où les images subliminales interviennent. Cette fois-ci, la personne ne percevra pas le stimulus reçu, la perception sera donc inconsciente et elle ne pourra devenir consciente. En revanche, la personne va pouvoir y réagir (il va pouvoir y avoir une réponse) . Ainsi, une image projetée dans un film durant une durée assez courte pour passer en dessous du seuil absolu de perception pourra éventuellement déclencher un besoin. On peut ainsi par exemple justifier le fait qu’une image de bouteille de Cola projetée de manière subliminale va pouvoir déclencher un besoin comme la soif chez quelqu’un.

Perception physiologique : C’est la zone où il n’y a pas de perception, on ne s’aperçoit pas du stimulus et aucune réponse ne peut exister, cela ne peut nous influencer.

D’après Dixon, la perception subliminale doit correspondre à trois critères :

La réponse du sujet doit se trouver en dessous du seuil absolu de perception, autrement dit le stimulus doit provoquer une réaction qui se trouve sous le seuil absolu de perception. La zone de perception physiologique n'entraine aucune réaction.

Le sujet doit affirmer ne pas avoir vu le stimulus.

La réponse de la personne doit être différente de celle entraînée par un stimulus « normal » (Perception consciente ou Perception inconsciente), nous le verrons dans la prochaine partie.

 

2°) Traitement des images subliminales.

Un stimulus normal n'entraîne pas la même activité qu'un stimulus subliminal. L'activité à lieu au même endroit dans le cerveau mais elle n'utilise pas la même surface. Le traitement des images est presque identique dans le cas d'une image subliminale ou non.

 

Un message non subliminal est reçu par l'oeil, il arrive dans le \"Tectum\" qui est une zone servant à localiser les images et qui est en relation avec le corps géniculé qui identifie les images puis le message est amplifié avant de rejoindre le \"cortex strié\".

 

Dans le cas d'un message subliminal, le message arrive également dans le \"tectum\" mais il ne passe pas par le corps géniculé et n'est pas amplifié avant de rejoindre le cortex strié. Le message emprunte un autre chemin toujours inconnu à l'heure actuelle.

 

En temps normal, les images non subliminales sont visualisées par l’œil, puis, par l’intermédiaire du nerf optique elles arrivent soit au tectum, soit au corps géniculé. Le tectum a pour fonction de localiser ces images et le corps géniculé a pour fonction de les définir. Puis après avoir été amplifiés, les stimuli suffisamment “puissants” sont dirigés vers le cortex strié. Mais dans le cas des images subliminales, le stimulus n’est pas suffisamment puissant et de ce fait, il ne passe pas par le cortex strié.

 

Des chercheurs ont émit l’hypothèse que ces images s’arrêtaient au niveau du tectum sans passer par le corps géniculé et resteraient bloquées dans celui-ci ou alors prendraient un chemin encore inconnu mais tout à fait différent des images dites non subliminales (\"normales\").

 

Du fait de la différence du chemin emprunté, on peut affirmer que le cerveau ne traite pas les images subliminales comme les images normales mais les traite tout de même. Et par conséquent la réponse à ces stimulus sera différente. Ainsi un individu ne réagira pas de la même façon s’il est confronté à un stimulus subliminal que s’il est confronté à un stimulus non subliminal mais pourra tout de même réagir, comme nous le disions.

 

On peut notamment prendre comme exemple le dessin d’une araignée comique.

Dans le cas ou ce dessin est perçu consciemment (Perception consciente) par l’individu, cela provoquera probablement le rire chez cette personne.

Alors que si ce dessin est perçu inconsciemment (Seuil absolu de perception) l’individu pourra avoir une sensation de peur.

En d’autres termes le conscient est associé à un stimulus normal, et l’inconscient répond à un stimulus subliminal.

 

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