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imprimerie.

Publié le 08/05/2013

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imprimerie. 1 PRÉSENTATION imprimerie, art de l'impression et industrie qui le pratique. L'histoire de l'imprimerie qui, par sa nature même, est la plus parfaitement documentée de toutes les histoires, est pratiquement identique avec celle de l'impression en relief ou typographie (impression à partir d'une surface surélevée). Toutefois, l'imprimerie ne se réduit pas à la typographie : la lithographie et l'offset, la gravure sur cuivre et l'héliogravure sont d'autres techniques d'impression. Historiquement, la plus grande partie des impressions effectuées ont été réalisées par la typographie, méthode entièrement mécanique. Les techniques d'impression modernes utilisent, quant à elles, de plus en plus des procédés photomécaniques et chimiques. 2 TECHNIQUES ANCIENNES L'application de pierres pourvues d'un cachet est probablement la première forme d'impression connue. Dans l'Antiquité, à Babylone, on utilise, tant comme substituts aux signatures que comme symboles religieux, des outils tels que des sceaux et des tampons pour réaliser des impressions dans l'argile, ou des pierres dont la surface est gravée ou creusée de dessins. La pierre, souvent placée dans un anneau, est tamponnée sur du pigment ou de la boue, puis appuyée contre une surface lisse et élastique pour réaliser une impression. L'élaboration de l'impression, de la simple méthode du tampon ou de la pierre à cachet jusqu'au procédé d'impression sur une presse typographique, s'est apparemment produite de façon indépendante, à des époques différentes et dans divers endroits du monde. Des livres copiés à la main, en appliquant de l'encre à l'aide d'un crayon ou d'une brosse, existent déjà dans les civilisations égyptienne, grecque et romaine. De tels livres sont également réalisés dans les monastères au Moyen Âge ( voir enluminure). Dans la Rome antique, des éditeurs publient des éditions pouvant aller jusqu'à cinq mille exemplaires comme, par exemple, les Épigrammes du poète romain Martial. Ce travail de copie est fait par des esclaves formés spécialement à la lecture et à l'écriture. 3 L'INVENTION DE L'IMPRIMERIE EN CHINE En Chine, les premiers sceaux dont il est fait mention datent de 255 av. J.-C. Il faut attendre le IIe siècle apr. J.-C. pour que les Chinois développent et répandent largement l'art de l'estampage (à partir de gravures sur pierre ou de blocs de bois). L'impression de dessins et d'images sur des tissus précède d'au moins cinq siècles l'invention de l'imprimerie proprement dite (premières planches gravées vers 730). L'invention du papier en 105 et l'expansion de la religion bouddhiste entre le Ier et le Ve siècle ont favorisé ce développement. En effet, les matériaux d'écriture traditionnels connus dans le monde occidental (le papyrus et le vélin) ne convenaient pas pour l'impression. Le papyrus est trop fragile pour être utilisé comme surface d'impression, tandis que le vélin est un matériau trop cher. Le papier, lui, est relativement résistant et bon marché. Le premier ouvrage imprimé connu est le Sutra du diamant, imprimé par Wang Kie le 11 mai 868 et retrouvé à Dunhuang par l'archéologue anglais Aurel Stein en 1907. En 972, le Tripitaka, texte bouddhiste de plus de 130 000 pages, est entièrement imprimé à partir de blocs de bois. Vers 1045, un inventeur chinois, Bi Sheng (990-v. 1051), fait évoluer la méthode des blocs de bois pour aboutir à un système d'impression réalisé entièrement à partir de caractères mobiles en porcelaine, c'est-à-dire à partir de caractères individuels arrangés en séquence, comme dans les procédés d'impression actuels. Cependant, comme la langue chinoise nécessite entre 2 000 et 40 000 caractères distincts, le caractère mobile est d'un emploi difficile pour les premiers imprimeurs chinois, et cette invention est abandonnée. Le caractère mobile fait à partir de moules est inventé indépendamment par les Coréens au XIVe siècle, mais ils lui préfèrent également l'impression traditionnelle sur bloc. 4 L'IMPRESSION EN OCCIDENT La méthode d'impression à caractère métallique mobile et à presse typographique pour l'impression sur papier est inventée en Europe au milieu du XVe siècle. Les liens entre cette invention et les inventions antérieures attestées en Extrême-Orient sont encore l'objet de conjectures. Il faut noter à cet égard que les techniques diffèrent considérablement dans le détail. Tandis que les imprimeurs orientaux se servaient d'encres solubles dans l'eau, les imprimeurs occidentaux utilisent dès le début des encres à base d'huile. En Orient, les imprimeurs réalisaient des impressions en appuyant simplement le papier contre le bloc de bois à l'aide d'un morceau de bois plat. En Occident, les premiers imprimeurs de la vallée du Rhin utilisent des presses mécaniques en bois dont la conception est dérivée de pressoirs à vin. Les imprimeurs orientaux qui ont utilisé le caractère mobile maintenaient les lettres ensemble avec de l'argile ou en insérant des baguettes entre les caractères. Les imprimeurs occidentaux développent une technique de moulage de caractères d'une telle précision que les lettres peuvent être maintenues ensemble en appliquant simplement une pression sur les bords du châssis contenant tous les caractères de la page. Dans ce système, si une seule lettre est trop grande d'une fraction de millimètre, cela peut entraîner la chute des lettres qui l'entourent hors de la page. Le développement d'une méthode de moulage de lettres respectant des dimensions précises est la contribution essentielle de l'invention occidentale. Les principes de base du procédé d'impression ont été utilisés au moins un siècle avant l'impression sur papier par les ouvriers européens du textile, lorsqu'ils imprimaient des dessins sur des vêtements. L'art de la fabrication du papier, introduit en Occident au XIIe siècle, se répand à travers l'Europe aux XIIIe et XIVe siècles. Pendant la Renaissance, la montée d'une classe moyenne prospère et lettrée entraîne une augmentation de la demande de lecture. La Réforme, puis les guerres de religion produisent un flot régulier de pamphlets imprimés. Johannes Gutenberg, originaire de Mayence (Allemagne), est traditionnellement considéré comme l'inventeur de l'imprimerie occidentale. La date de l'invention est estimée à 1450. Les livres du premier imprimeur de Mayence, particulièrement le livre connu sous le nom de Bible de Gutenberg, surpassent de très loin en beauté et en art tous les livres qui les ont précédés. Le grand talent de Gutenberg est d'avoir contribué de façon décisive à l'acceptation immédiate du livre imprimé comme successeur du manuscrit. Les livres imprimés avant 1501 sont appelés incunables. Dans la période comprise entre 1450 et 1500, plus de 6 000 oeuvres sont imprimées. Le nombre d'imprimeurs augmente rapidement pendant la même période. En Italie, par exemple, la première presse est installée à Venise en 1469. La ville dispose de 417 imprimeurs en 1500. En 1476, une grammaire grecque est imprimée entièrement en caractères grecs à Milan, et une Bible hébraïque est imprimée à Soncino en 1488. Également en 1476, l'imprimerie est introduite en Angleterre par William Caxton, tandis qu'en 1539 Juan Pablos installe une presse dans la ville de Mexico, apportant par là même l'imprimerie au Nouveau Monde. Les imprimeurs du nord de l'Europe produisent principalement des livres religieux, des bibles, des psautiers et des missels. Les imprimeurs italiens impriment, quant à eux, surtout des livres profanes, des classiques grecs et latins, des récits d'écrivains italiens et des travaux scientifiques de savants de la Renaissance. Un premier usage important de l'imprimerie est la réalisation des pamphlets qui, lors des controverses religieuses et politiques des XVIe et XVIIe siècles, sont largement diffusés. La réalisation de ces pamphlets donne un travail considérable aux imprimeurs de cette époque. Avec la technique de l'impression, les artistes gravent leurs dessins dans du bois ou du métal, ce qui permet aux imprimeurs de la Renaissance de reproduire aussi bien des images que du texte sur leurs presses. Parmi les plus remarquables artistes de la Renaissance à avoir illustré des livres, il faut citer l'Italien Andrea Mantegna et les Allemands Albrecht Dürer et Hans Holbein le Jeune qui, par la reproduction massive de leurs oeuvres, ont influencé le développement de l'art de la Renaissance. 5 PRESSES TYPOGRAPHIQUES La machine utilisée pour transférer de l'encre d'une plaque (ou forme) d'impression sur une feuille est appelée une presse. Les premières presses typographiques en bois, comme celles du XVIe siècle, fonctionnent avec un système de vis de serrage conçu pour exercer une pression sur la forme d'impression, placée face vers le haut sur un plateau horizontal, le marbre. Le papier, généralement humecté, est appuyé contre les caractères par une surface mobile, appelée platine. Les parties supérieures des montants de la presse sont généralement bloquées contre le plafond de sa cavité. Après l'encrage de la forme, la platine est vissée vers le bas, jusqu'à ce qu'elle touche la forme. La presse est équipée de rails grâce auxquels la forme peut sortir de la presse puis revenir sur le marbre, sans qu'il soit nécessaire de relever la platine très haut. L'opération est cependant longue et fastidieuse, et une telle presse ne peut produire qu'environ 250 impressions par heure, et sur une seule face à la fois. Au XVIIe siècle, des ressorts sont ajoutés à la presse pour permettre de relever la platine plus rapidement. Les presses en acier sont introduites vers 1800, et à la même époque, des leviers sont substitués aux vis qui descendent la platine sur le marbre. Les leviers sont par nécessité plutôt complexes. Le déplacement de la barre de levier se déroule en deux phases : la première fait baisser la platine sur la majeure partie de la course, tandis que la seconde déplace la platine sur la fin de la course, tout en appliquant une forte pression. Bien que les meilleures presses manuelles de cette époque ne réalisent que 300 impressions à l'heure, elles permettent d'utiliser des formes beaucoup plus grandes que ne peuvent le faire les presses en bois. Par conséquent, l'opérateur de la presse fabrique beaucoup plus de pages à chaque impression. L'impression du livre produit des formats in-folio, in-quarto, in-octavo (nommés ainsi selon le nombre de pliages de la feuille), ainsi que des pages multiples encore plus grandes. Jusqu'au XIXe siècle, de nombreux et magnifiques oeils de caractères sont créés et le travail de presse est perfectionné. Vers 1800, les progrès commencent à se concentrer sur l'augmentation de la vitesse de l'impression. Charles Stanhope fabrique, en 1800, la première presse typographique entièrement en acier. Balzac l'évoque dans les Illusions perdues (1837-1843) en opposant un vieil imprimeur typographe de province à son fils, formé aux ateliers Didot à Paris : « Tu vas voir si vos inventions de méchante serrurerie manoeuvrent comme ces bons vieux outils éprouvés « déclame le père, car, comme l'écrit Balzac en tête du roman : « À l'époque où commence cette histoire, la presse de Stanhope et les rouleaux à distribuer l'encre ne fonctionnaient pas encore dans les petites imprimeries de province [...]. L'imprimerie arriérée y employait encore ses balles en cuir frottées d'encre, avec lesquelles l'un des pressiers tamponnait les caractères. Le plateau mobile où se place la forme pleine de lettres sur laquelle s'appliquait la feuille de papier était encore en pierre et justifiait son nom de marbre. Les dévorantes presses mécaniques ont aujourd'hui [...] bien fait oublier ce mécanisme. « En 1803, à Londres, les frères Henry et Sealy Fourdrinier installent leur première machine de fabrication de papier. Ils fabriquent un rouleau continu de papier et répondent alors à une demande grandissant sans cesse. Enfin, en 1814, la presse typographique à vapeur est inventée par Friedrich König, ce qui révolutionne toute l'industrie de l'impression et rend obsolète la presse à bras traditionnelle. Les éditions massives, ainsi devenues possibles, sont encore améliorées en 1829 par l'utilisation de clichés, grâce auxquels on peut dupliquer les plaques d'impression contenant les caractères. Le XIXe siècle connaît donc une véritable révolution typographique, qui favorise l'impression de masse. La presse à vapeur, la presse à rouleau, utilisant un rouleau en rotation pour appuyer le papier contre une forme d'impression plane, la presse rotative dans laquelle le papier et une plaque d'impression arrondie sont supportés par des cylindres et la presse en retiration, qui imprime sur les deux côtés d'une feuille de papier simultanément, ont un impact considérable. Les journaux quotidiens à fort tirage ont besoin d'un grand nombre de ces presses alignées côte à côte et imprimant des feuilles identiques simultanément. En 1863, l'inventeur américain William A. Bullock dépose un brevet pour la première presse à journaux alimentée par rouleaux de papier et non par feuilles. En 1871, l'imprimeur américain Richard March Hoe perfectionne la presse à rouleau continue. Sa machine produit 18 000 journaux à l'heure. En 1886, les équipements de composition sont encore perfectionnés de telle façon que l'assemblage d'un texte ne prend plus qu'une fraction du temps nécessaire à sa préparation manuelle. Finalement, la photographie contribue au développement des procédés photomécaniques modernes. 6 PHOTOCOMPOSITION Dans les années cinquante, les premières machines de photocomposition font leur apparition. Elles fabriquent des images photographiques des caractères au lieu de les mouler dans le métal. Ces images sont photographiées avec une caméra pour produire des négatifs de film qui sont alors utilisés pour constituer des plaques lithographiques. Des améliorations de la technologie des plaques dans les années cinquante et soixante, combinées à la photocomposition, marquent la fin du règne cinq fois centenaire de la typographie. La composition typographique par procédé au métal chaud disparaît quasiment, mais les procédés d'impression en relief sont encore largement utilisés. De nos jours, la plupart des plaques d'imprimerie en relief sont faites directement par des appareils photomécaniques. Les ordinateurs utilisés aujourd'hui dans les bureaux peuvent générer des images pour l'imprimerie, ce qui réduit le temps et les dépenses nécessaires pour produire des surfaces d'impression pour tous les principaux procédés. Les ordinateurs sont maintenant utilisés couramment pour créer des oeuvres d'art, définir des caractères, scanner et retoucher des photographies, puis réunir tous ces éléments sur un simple morceau de film ou directement sur une plaque d'impression. Pour les techniques contemporaines, on se référera avec profit aux articles : techniques d'impression ; composition typographique ; matériel de composition ; photogravure. Pour un aperçu des techniques, consulter xérographie ; lithographie ; caractères. Pour une recherche plus générale, se référer aux articles livre ; journaux ; arts graphiques ; techniques d'écriture. 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« de 417 imprimeurs en 1500.

En 1476, une grammaire grecque est imprimée entièrement en caractères grecs à Milan, et une Bible hébraïque est imprimée à Soncino en 1488.

Également en 1476, l'imprimerie est introduite en Angleterre par William Caxton, tandis qu'en 1539 Juan Pablos installe une presse dans la ville de Mexico, apportant par là même l'imprimerie au Nouveau Monde. Les imprimeurs du nord de l'Europe produisent principalement des livres religieux, des bibles, des psautiers et des missels.

Les imprimeurs italiens impriment, quant à eux, surtout des livres profanes, des classiques grecs et latins, des récits d'écrivains italiens et des travaux scientifiques de savants de la Renaissance.

Un premier usage important de l'imprimerie est la réalisation des pamphlets qui, lors des controverses religieuses et politiques des XVI e et XVII e siècles, sont largement diffusés.

La réalisation de ces pamphlets donne un travail considérable aux imprimeurs de cette époque. Avec la technique de l'impression, les artistes gravent leurs dessins dans du bois ou du métal, ce qui permet aux imprimeurs de la Renaissance de reproduire aussi bien des images que du texte sur leurs presses.

Parmi les plus remarquables artistes de la Renaissance à avoir illustré des livres, il faut citer l'Italien Andrea Mantegna et les Allemands Albrecht Dürer et Hans Holbein le Jeune qui, par la reproduction massive de leurs œuvres, ont influencé le développement de l'art de la Renaissance. 5 PRESSES TYPOGRAPHIQUES La machine utilisée pour transférer de l'encre d'une plaque (ou forme) d'impression sur une feuille est appelée une presse.

Les premières presses typographiques en bois, comme celles du XVI e siècle, fonctionnent avec un système de vis de serrage conçu pour exercer une pression sur la forme d'impression, placée face vers le haut sur un plateau horizontal, le marbre.

Le papier, généralement humecté, est appuyé contre les caractères par une surface mobile, appelée platine.

Les parties supérieures des montants de la presse sont généralement bloquées contre le plafond de sa cavité.

Après l'encrage de la forme, la platine est vissée vers le bas, jusqu'à ce qu'elle touche la forme.

La presse est équipée de rails grâce auxquels la forme peut sortir de la presse puis revenir sur le marbre, sans qu'il soit nécessaire de relever la platine très haut.

L'opération est cependant longue et fastidieuse, et une telle presse ne peut produire qu'environ 250 impressions par heure, et sur une seule face à la fois. Au XVII e siècle, des ressorts sont ajoutés à la presse pour permettre de relever la platine plus rapidement.

Les presses en acier sont introduites vers 1800, et à la même époque, des leviers sont substitués aux vis qui descendent la platine sur le marbre.

Les leviers sont par nécessité plutôt complexes.

Le déplacement de la barre de levier se déroule en deux phases : la première fait baisser la platine sur la majeure partie de la course, tandis que la seconde déplace la platine sur la fin de la course, tout en appliquant une forte pression.

Bien que les meilleures presses manuelles de cette époque ne réalisent que 300 impressions à l'heure, elles permettent d'utiliser des formes beaucoup plus grandes que ne peuvent le faire les presses en bois.

Par conséquent, l'opérateur de la presse fabrique beaucoup plus de pages à chaque impression.

L'impression du livre produit des formats in-folio, in-quarto, in-octavo (nommés ainsi selon le nombre de pliages de la feuille), ainsi que des pages multiples encore plus grandes. Jusqu'au XIX e siècle, de nombreux et magnifiques œils de caractères sont créés et le travail de presse est perfectionné.

Vers 1800, les progrès commencent à se concentrer sur l'augmentation de la vitesse de l'impression.

Charles Stanhope fabrique, en 1800, la première presse typographique entièrement en acier.

Balzac l'évoque dans les Illusions perdues (1837-1843) en opposant un vieil imprimeur typographe de province à son fils, formé aux ateliers Didot à Paris : « Tu vas voir si vos inventions de méchante serrurerie manœuvrent comme ces bons vieux outils éprouvés » déclame le père, car, comme l'écrit Balzac en tête du roman : « À l'époque où commence cette histoire, la presse de Stanhope et les rouleaux à distribuer l'encre ne fonctionnaient pas encore dans les petites imprimeries de province […].

L'imprimerie arriérée y employait encore ses balles en cuir frottées d'encre, avec lesquelles l'un des pressiers tamponnait les caractères.

Le plateau mobile où se place la forme pleine de lettres sur laquelle s'appliquait la feuille de papier était encore en pierre et justifiait son nom de marbre.

Les dévorantes presses mécaniques ont aujourd'hui […] bien fait oublier ce mécanisme.

» En 1803, à Londres, les frères Henry et Sealy Fourdrinier installent leur première machine de fabrication de papier.

Ils fabriquent un rouleau continu de papier et répondent alors à une demande grandissant sans cesse.

Enfin, en 1814, la presse typographique à vapeur est inventée par Friedrich König, ce qui révolutionne toute l'industrie de l'impression et rend obsolète la presse à bras traditionnelle.

Les éditions massives, ainsi devenues possibles, sont encore améliorées en 1829 par l'utilisation de clichés, grâce auxquels on peut dupliquer les plaques d'impression contenant les caractères. Le XIX e siècle connaît donc une véritable révolution typographique, qui favorise l'impression de masse.

La presse à vapeur, la presse à rouleau, utilisant un rouleau en rotation pour appuyer le papier contre une forme d'impression plane, la presse rotative dans laquelle le papier et une plaque d'impression arrondie sont supportés par des cylindres et la presse en retiration, qui imprime sur les deux côtés d'une feuille de papier simultanément, ont un impact considérable.

Les journaux quotidiens à fort tirage ont besoin d'un grand nombre de ces presses alignées côte à côte et imprimant des feuilles identiques simultanément.

En 1863, l'inventeur américain William A.

Bullock dépose un brevet pour la première presse à journaux alimentée par rouleaux de papier et non par feuilles.

En 1871, l'imprimeur américain Richard March Hoe perfectionne la presse à rouleau continue.

Sa machine produit 18 000 journaux à l'heure. En 1886, les équipements de composition sont encore perfectionnés de telle façon que l'assemblage d'un texte ne prend plus qu'une fraction du temps nécessaire à sa préparation manuelle.

Finalement, la photographie contribue au développement des procédés photomécaniques modernes. 6 PHOTOCOMPOSITION Dans les années cinquante, les premières machines de photocomposition font leur apparition.

Elles fabriquent des images photographiques des caractères au lieu de les mouler dans le métal.

Ces images sont photographiées avec une caméra pour produire des négatifs de film qui sont alors utilisés pour constituer des plaques lithographiques.

Des améliorations de la technologie des plaques dans les années cinquante et soixante, combinées à la photocomposition, marquent la fin du règne cinq fois centenaire de la typographie.

La composition typographique par procédé au métal chaud disparaît quasiment, mais les procédés d'impression en relief sont encore largement utilisés.

De nos jours, la plupart des plaques d'imprimerie en relief sont faites directement par des appareils photomécaniques. Les ordinateurs utilisés aujourd'hui dans les bureaux peuvent générer des images pour l'imprimerie, ce qui réduit le temps et les dépenses nécessaires pour produire des surfaces d'impression pour tous les principaux procédés.

Les ordinateurs sont maintenant utilisés couramment pour créer des œuvres d'art, définir des caractères, scanner et retoucher des photographies, puis réunir tous ces éléments sur un simple morceau de film ou directement sur une plaque d'impression. Pour les techniques contemporaines, on se référera avec profit aux articles : techniques d'impression ; composition typographique ; matériel de composition ; photogravure.

Pour un aperçu des techniques, consulter xérographie ; lithographie ; caractères.

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