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intrusions magmatiques - géologie et géophysique.

Publié le 23/04/2013

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intrusions magmatiques - géologie et géophysique. intrusions magmatiques, masses de roche consolidées en profondeur par la cristallisation de matière en fusion (magma) des roches magmatiques plutoniques (ou intrusives) et se distinguant des roches magmatiques volcaniques (dites aussi effusives ou extrusives) qui se sont formées par épanchement de la lave à la surface de la Terre (voir roche magmatique). Les roches intrusives s'infiltrent dans des roches plus froides, les réchauffent et les modifient (métamorphisme) tandis que le pourtour du magma, ayant refroidi plus rapidement que l'intérieur du massif intrusif, comporte de petits cristaux et peut même être vitreux. Les laves ne présentent pas de marges et peu ou pas de métamorphisme. Les massifs intrusifs de semi-profondeur (ou hypovolcaniques) comprennent les dykes et les intrusions annulaires qui recoupent les structures encaissantes (on dit qu'ils sont discordants). Les sills (ou filons-couches), les laccolites et les lopolites sont par contre des massifs intrusifs concordants : ils restent parallèles aux strates rocheuses encaissantes. La taille des massifs intrusifs de semi-profondeur varie de quelques mètres à la dizaine, voire la centaine de mètres ; le kilomètre est exceptionnel. Les batholites et leurs apophyses constituent des massifs de très grande envergure. Le terme plutonique est parfois limité à ces structures, dont le diamètre se mesure en kilomètres, parfois en centaines de kilomètres et qui sont habituellement fortement discordantes. Les dykes sont très courants. La roche magmatique dure reste habituellement saillante au-dessus des roches sédimentaires environnantes plus tendres. Les dykes mesurent généralement quelques mètres de large et quelques kilomètres de long, bien qu'il existe des exceptions notables. Le Cleveland Dyke couvre une distance de 200 km de l'Écosse à l'Angleterre ; le Great Dyke (Grand Dyke) du Zimbabwe est une masse énorme de 600 km de long et de 3 à 11 km de large. Des multitudes de dykes sont associés à des centres d'activité magmatique. Par exemple, on en trouve des centaines sur la côte nord-ouest de l'Écosse. Le matériau intrusif n'est jamais apparu en surface, sa progression ascendante ayant été interrompue, mais il est probable que certain matériau intrusif des îles Hébrides a servi à alimenter des écoulements de lave basaltique. Les intrusions empruntent manifestement les fractures produites par les tensions dans la croûte. L'activité au nord-ouest de l'Écosse, par exemple, s'est développée il y a 50 millions d'années environ, quand l'océan Atlantique Nord s'est élargi. Une telle tension est également évidente sur les dorsales océaniques où la croûte est en distension. Dans ces zones, des multitudes de dykes accompagnent la formation de la croûte océanique et alimentent les laves basaltiques qui s'épanchent sur le plancher océanique. Les culots sont des masses cylindriques. Ils alimentaient les volcans et ont été exposés par l'érosion profonde. Les plans de stratification sont des intrusions en forme de sills (ou filons couches), le long des lames de la roche encaissante. Résistants à l'érosion, ils forment des reliefs en saillie dans les strates faiblement inclinées. Les laccolites sont des masses en forme de champignon, bien que le pédoncule soit rarement repérable. Les lopolites sont semblables à des soucoupes : l'énorme ensemble du Bushveld en Afrique du Sud est un lopolite de 300 km de large et 5 km d'épaisseur. La plupart des intrusions décrites ci-dessus sont de composition basaltique. À part les masses géantes comme le Bushveld, elles sont constituées de petits grains ne dépassant pas plus d'un ou deux millimètres en diamètre. Les intrusions majeures se refroidissent lentement, permettant la formation de grands cristaux. Ce sont généralement des roches granitiques de couleur claire par opposition aux intrusions basaltiques foncées. Les batholites sont des massifs allongés qui font plusieurs kilomètres de long et forment les noyaux des chaînes de montagnes comme les Rocheuses et la Sierra Nevada. Les apophyses sont des intrusions plus petites, généralement reliées au batholite principal comme dans le cas des monts Dartmoor, et des granites avoisinants dans le sudouest de l'Angleterre. La mise en place très lente du granite a donné naissance à une intrusion magmatique à grain grossier ; de surcroît, les roches environnantes ont été chauffées et pénétrées par des liquides aqueux émis au cours des derniers stades de la cristallisation. Une auréole de métamorphisme encercle le granite, souvent sur de nombreux kilomètres. En plus des roches comme le marbre, l'auréole contient des veines de minerais métalliques, tels que le cuivre, l'étain, le plomb et même l'or, ainsi que des pierres fines comme la topaze. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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