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Irène Curie

Publié le 05/07/2016

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elle était la fille de Pierre et Marie Curie

Irène Curie (1897-1956) bénéficia d'une éducation hors pair. Sa mère fut son professeur de physique, tan­dis que Paul Langevin se chargea des mathématiques et Jean Perrin de la chimie, difficile de faire mieux !

Comme sa mère, Irène consacre ses premières re­cherches à la radio-activité et dès 1925, elle passe sa thèse de doctorat sur les rayons alpha du polonium. Un an plus tard, elle épouse Frédéric Joliot (1900­1958), physicien et chimiste, devenu, à partir de 1925, un proche collaborateur de Marie Curie alors qu'elle dirige l'Institut du radium. Le couple devient aussi cé­lèbre que le fut celui de Pierre et Marie Curie.

Ils s'attaquent à la structure de l'atome et étudient bon nombre des phénomènes de pointe. Leurs recherches contribuent à identifier le neutron (Chadwick-1932).


Ils étudient l'électron positif que vient de découvrir Anderson et réalisent l'annihilation d'un positon et d'un négaton quelque temps plus tard.

Une de leurs découvertes donne la clé de la compréhen­sion de la physique nucléaire. En 1934, ils parviennent en effet à démontrer l'existence de la radioactivité artificielle en créant des isotopes qui n'existent pas dans la nature. Ces derniers se désagrègent après une période plus ou moins longue en émettant des électrons positifs ou négatifs. Pour cette découverte, ils reçoivent en 1935 le Prix Nobel de chimie.

En 1937, Frédéric Joliot est nommé au Collège de France tandis qu'Irène Curie succède à sa mère à la Faculté des sciences de Paris. Les recherches de cette dernière sont un préalable essentiel à l'explication de la fission nucléaire. L'explication sera donnée par Hahn et Strassman et Joliot en fournira la preuve physique.

En 1939, Joliot fait breveter cinq découvertes con­cernant la pile à uranium et à eau lourde. La Seconde Guerre mondiale interrompt ses recherches mais Joliot a eu le temps de mettre les documents et matériaux rela­tifs à ses recherches à l'abri en Angleterre.

A la fm de la guerre, les deux époux collaborent à la mise au point de la première pile atomique fran­çaise qui est opérationnelle en 1948.

En raison de ses convictions politiques — Frédéric Joliot est un fervent communiste —, il est relevé de ses fonctions de haut-commissaire à l'énergie ato­mique. En revanche, en raison de son pacifisme, il est élu président du Conseil mondial de la paix.

Les deux époux meurent à deux ans d'intervalle. Comme pour Fermi et bien d'autres, les radiations au­ront sûrement hâté leur fin.


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