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Jean Cocteau a été le premier dramaturge français qui reprendre au XXeme siècle les mythes antiques en commençant par Antigone en 1922.

Publié le 17/10/2016

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cocteau
Jean Cocteau a été le premier dramaturge français qui reprendre au XXeme siècle les mythes antiques en commençant par Antigone en 1922. La Machine infernale a été écrite en 1932 et a été représentée pour la première fois au théâtre Louis-Jouvet en 1937 : Est une pièce en 4 actes intitulés : 1. Le fantôme, 2. La rencontre d’Œdipe et du Sphinx, 3. La nuit de noces, 4. Œdipe roi (17 ans après) inspiré du théâtre de Sophocle : « Cocteau redonne vie aux grandes figures grecques: Œdipe, Jocaste, Antigone et Créon. Il philosophe en virtuose : l᾿homme n᾿est pas libre. Il naît aveugle et les dieux règlent sa destinée. Même le héros, celui qui sort du rang, doit se soumettre. » (Le Livre de Poche – Jean Cocteau) Le premiére acte s᾿ouvre avec « La voix » de Jean Cocteau qui raconte l᾿intégralité du mythe. L᾿oracle de Delphes apprend à Œdipe que la peste qui ravage la cité est due à la présence entre ses murs des meurtriers du roi Laïos. Il invite tous ceux qui ont des informations sur cet événement à les dévoiler. Tirésias, le devin aveugle, est convoqué le premier. Il connaît la vérité mais il refuse de la divulguer. Accusé par Œdipe de comploter contre lui avec Créon, le frère de Jocaste, il révèle alors la vérité, mais elle paraît trop incroyable pour être acceptée. Œdipe se tourne ensuite contre Créon, qu᾿il accuse de vouloir le détrôner. Il est profondément troublé par la description qui donne Jocaste de la scène de mort de Laïos et de l᾿escorte qui l᾿accompagnait alors : tout correspond aux circonstances dans les quelles Œdipe a autrefois tué un inconnu. Un messager venu de Corinthe lui annonce la mort du roi Polybe et le choix d᾿Œdipe lui succéder. Œdipe, redoutant encore d’épouser involontairement sa mère, ce qui accomplirait alors l᾿oracle, hésite à retourner à Corinthe. Mais le messager révèle alors qu᾿en réalité, Œdipe est le fils adoptif de Polybe et Mérope et c᾿est lui en personne qui leur remit Œdipe bébé après l᾿avoir reçu d᾿un berger du mont Cithèron. Jocaste devine la vérité et se retire. Tout le reste est révélé lorsqu᾿on envoie chercher le vieux berger, le seul survivant de l᾿escorte de Laïos au moment de sa mort. C᾿est lui qui avait porté Œdipe enfant sur Cithèron et l᾿avait, par pitié, donné au Corinthien. Œdipe se précipite à l᾿intérieur du palais, découvre que Jocaste c᾿est pendue et se crève les yeux avec sa broche. Il a compris que ce que lui avait destiné l᾿Oracle, lorsqu᾿il était plus jeune, s᾿est réalisé : « Tu tueras ton père et épousera ta mère ! » Créon reprend le pouvoir et Œdipe s᾿appliquant à lui-même la punition qu᾿il avait requise contre le criminel, quitte Thèbes. Il finira son exil à Colone. Jean Cocteau modernise ce mythe d’Œdipe en faisant de ce dernier le symbole du paria rejeté de la communauté des hommes, qui accepte ce sort comme une fatalité et même travaille avec masochisme à aggraver son martyre. Œdipe est pour Cocteau une image du poète, un miroir de lui-même. Il est passe sur les remparts du Thèbes, deux soldats veillent et protègent la ville contre le Sphinx, un monstre posté non loin des portes de la ville et qui tue les jeunes gens qui s’aventurent dans ses parages. Dans la pièce de Sophocle la rencontre d’Œdipe et du Sphinx est seulement mentionnée, mais la tragédie ne donne aucune importance à ce dernier personnage. Cocteau donne au Sphinx des symboles nouveaux qui nous met en évidence la philosophie de vie d’auteur. L’image mythologique du Sphinx (un monstre avec un buste de femme, un corps de lion et des ailes d’oiseau) est démythisé par les paroles du jeune soldat qui croit « qu’il n’est pas plus gros qu’un lièvre et qu’il est craintif, et qu’il a une toute petite tête de femme (…) qu’il a une tête et une poitrine de femme et qu’il couche avec les jeunes gens » Ainsi que pour Cocteau, le Sphinx incarne la Femme . Les deux gardes n’attendent pas le Sphinx, mais le fantôme qui se présente comme étant le roi Laïus, un fantôme très gentil, très poli, qui veut avertir sa femme d’un danger imminent et très grave. La reine Jocaste arrive accompagnée du devin Tirésias. Elle veut d’interroger les gardes sur les manifestations du fantôme et quoique ce dernier apparaît elle est occupée par la beauté du garçon et perdre définitivement la chance de voir son « pauvre cher » et de lui parle. Après le partir de la reine, le fantôme lance aux soldats ce message désespéré : « Rapportez à la reine qu’un jeune homme approche de Thèbes et qu’il ne faut sous aucun prétexte…Non ! Non ! C’est fini ! » et il disparaît pour toujours. Dans ce premier acte les vertus comique de l’anachronisme sont pleinement exploitées à travers un écart au niveau du langage : les soldats d’Œdipe parlent l’argot parisien et la figure de Tirésias est désacralisé face à la variante antique : la reine lui parle avec un ton familial : « Taisez-vous, Zizi : Vous n’ouvre la bouche que pour dire des sottises. », « Je suis votre reine, Tirésias, ne l’oubliez pas. », « (au jeune soldat) N’aie pas peur…le papa est aveugle », il est « le chien de garde » de la reine d’Œdipe. L’action de l’acte II se déroule dans le même temps que le précédent et nous présente une image du Sphinx complètement différente en comparaison avec le mythe antique : il nous présente un Sphinx fatigué de tuer, un monstre qui est en réalité une jeune fille, sensible, disposée au tous les sentiments humains : pitié, amour, jalousie - cet « chienne qui chante » incarne la Femme capable de se sacrifier pour sauver l’homme qu’elle aime. Lorsque apparaît Œdipe, elle tombe amoureuse d’il et cherche de lui éviter une morte certaine ( elle, une déesse cherche de sauver un meurtrier contre la choix des dieux infernaux), mais la froide détermination du jeune homme et sa conviction qu’il vaincra le Sphinx l’amenent à se révélée sous sa forme animale et à montrer son pouvoir : Terrasse par le monstre qui lui inflige les supplices de ses précédentes victimes, il oublie toute sa dignité et crie grâce. Quand il se croit perdu, le Sphinx lui dit le réponse à la devinette et redonne la liberté à Œdipe : « Quel est ‘animal qui marche sur quatre pattes le matin, sur deux pattes à midi, sur trois pattes le soir ? (…) Cet animal est l’homme qui marche à quatre pattes lorsqu’il est enfant, sur deux pattes quand il est valide, et lorsqu’il est vieux, avec la troisième patte d’un bâton » Le chien Anubis, l’aide du Sphinx, ne se satisfait pas de ce simulacre et ordonne à Sphinx d’interroger Œdipe. Il donne le réponse dit par Sphinx et « il court à perdre haleine proclamer sa victoire » sans un regard vers le Sphinx, « sans un geste ému, sans un signe de reconnaissance » parce qu’il « n’a donc rien compris ». Le Sphinx, redevenu femme, a une terrible crise de déprit : « Je perds la tête, je suis folle. Mes mains tremblent. J’ai la fièvre, je voudrais le rejoindre d’un bond, lui cracher au visage, le défigurer… » Pour le calmer, Anubis annonce l’avenir monstrueux qui attend Œdipe et lui rappele « qui vous êtes et quelle distance risible vous sépare de cette petite forme qui m’écoute. Vous qui avez assumé le rôle du Sphinx ! Vous la Déesse des Déesses ! Vous la grande entre les grandes ! Vous l’implacable ! Vous la Vengeance ! Vous Némésis ! » Œdipe se retourne pour chercher « son dû ». Le Sphinx emprunte la tête de chacal d’Anubis par sembler avec l’image que les homme ont crée pour celle dont ils appellent « la vierge à griffes », « la chienne qui chante ». La jeune fille à tête de chacal tombe et Œdipe la ramasse. Deux formes géantes couvertes de voiles irisés apparaissent : ils sont les dieux – la déesse Némésis et le Dieux des mortes. Les derniers paroles d’Anubis « pour que les derniers miasmes humains abandonnent votre corps de déesse, sans doute serait-il bon que cet Œdipe vous désinfecte en se décernant au moins un titre de demi-dieu » souligne l’idée que le Sphinx, symbole la Femme et dans cette pièce de théâtre Cocteau a démythisée son image antique, a déformé l’intrigue, son héros sont plus humains, leur aura légendaire est ôté, ils sont plus près au lecteur contemporain pour lui confier la vision philosophique d’auteur. L’acte III nous présente les deux époux dans la chambre nuptiale, pour la premier fois tête à tête, chacun lutter contre le sommeil qui révélerait à l’autre des secrets inavouable : à Jocaste – l’infanticide, à Œdipe – la faux victoire. Cet une nuit de cauchemar, malgré leur souhaits : une nuit attendue par Jocaste comme une renaissance et par Œdipe comme une initiation à l’amour et un couronnement. Chacun est tourmenté par la différence d’âge mais les mots d’un ivrogne attardé sous les fenêtres royaux sonne comme une malédiction : « votre époux est trop jeune, bine trop jeune pour vous…hou ! » Les trois premiers actes se déroulent en 24 heures, respectant la règle classique de l’unit » de temps, tandis qu’au dernier acte le rideau se lève découvrant « Œdipe vieille » à la barbe grise « 17 ans après les faux bonheurs » selon la volonté des dieux qui « on voulu, pour le fonctionnement de leur machine infernale, que toutes les malchances surgissent sous le déguisement de la chance » ( la Voix, celle de J. Cocteau). Cet acte s’intitule Œdipe – Roi, référence évidente à la pièce de Sophocle et contraste avec la longueur des trois actes précédentes. Le rythme de la marche inexorable du destin est accéléré, tous les événements surviennent en quelques pages : après 17 ans de bonheur fallacieux, soudain peste, révélation de l’identité du roi, de son inceste, suicide de Jocaste, mutilation d’Œdipe sous les yeux d’Antigone. Et tout ces pour « faire de ce roi de jeux de cartes entre les mains des dieux cruels, enfin, un homme. », nous dit la Voix qui ouvre cet dernier acte. Cette accélération du mouvement est en contraste avec la tragédie antique dans laquelle Œdipe découvre peu à peu la vérité ou plutôt se rend progressivement à la vérité. Cet acte déboute avec la « bonne nouvelle » apporté à Œdipe par un messager : la nouvelle du mort de Polybe qui lui provoque le soulagement et même la jolie. Il pense qu’il à quitté son parentes trop jeune et sa cœur « s’est détaché d’eux ». Le messager annonce que Polybe avoué à son lit de mort qu’Œdipe n’est que son fils adoptif. Les détails donnés par ce messager explique à Œdipe l’origine de ses cicatrices et à Jocaste découvre qu’Œdipe est l’enfant qu’elle q voulu supprimer. Œdipe se souvenait qu’il a tué un homme au carrefour de Daulie et de Delphes. Maintenant pour Jocaste tout est clair. Elle disparaît en palais et se pende avec sa écharpe rouge de laquelle, dans le premier acte Jocaste disait « Elle me tuera » parce qu’elle « une fois, elle s’accroche aux branches, une autre fois, c’est le moyeu d’un char où elle s’enroule, une autre fois tu (Tirésias) marches dessus ». Quand Œdipe le découvre dans sa chambre il accuse son beau frère et Tirésias « vous me l’avez tuée » parce qu’il croit à un complot. Un vieux berger lui avoue la vérité. Il lui reste à se punir lui-même : « Il se donne des coups dans les yeux avec sa broche en or » parce qu’il « a voulu être le plus heureux des hommes, maintenant il veut être le plus malheureux ». Ce nouvelle est apporté par Antigone, une de les deux filles d’Œdipe et Jocaste. Dans la tragédie, elle est présente comme une jeune fille héroïque, dévouée, fidèle jusqu’à la mort. La vision de Cocteau l’a changé dans une fillette émouvante, courageuse, aimante, fière qui tient lieu de messagère de malheur qu’exprime une seule réplique de 7 lignes avec 4 exclamations proches du cri d’horreur (contraste avec le log récit du messager de Sophocle). Après cette accélération du mouvement, le rythme se ralentit. Créon devient régent et prend son rôle très au sérieux. Toutes ses répliques sont émaillées de terme jussifs et de futur autoritarisme. À l’opposé Tirésias, malmené tout au long de la pièce, retrouve la dignité due à sa fonction et use de son autorité accepté et reconnue pour empêcher Créon de retenir Œdipe. Cete dignité retrouvée est sensible dans ses nouveaux rapports avec Œdipe. Il lui offre son bâton d’augure en lui disant : « bonne chance, qu’il lui portera chance ». Le futur du verbe « porter » dénote la certitude de devin qu’Œdipe est promis à un avenir autre que le malheur présent. Œdipe répète deux fois « J’accepte » et c’est le moment ou, de lui-même, Œdipe reconnaît son aveuglement d’autrefois : « Souvenez-vous, il y a dix-huit ans, j’ai vu dans vos yeux que je deviendrai aveugle et je n’ai pas su comprendre. » Antigone, désobéit à Créon qui veut l’empêcher de suivre son père, elle ne veut pas rester au palais auprès d’Ismène et de ses frères. Elle prend le chemin d’exil, dirigée par la présence de Jocaste, invisible aux voyants, purifiée de l’inceste par la mort : « Ta femme est morte, pendue, Œdipe. Je suis ta mère. » Elle est désormais la mère pour l’éternité. Maintenant tout est rentré dans l’ordre, la cause de désastre est élucidée les coupables ne sont plus dans Thèbes, la peste va disparaît. Les tout derniers mots de la pièce : « Qui sait ? » prononcés par Tirésias, laissent le champ libre à d’autre interprétations possibles. C’est le réponse à Créon qui ne voit l’aventure d’Œdipe que « déshonneur, honte ». Le paria n’appartient plus au monde des hommes. Il n’est pas jugé selon les lois de la cité, ils appartiennent « au peuple, au poètes » parce qu’ils transmettent de génération en génération le mythe par ses œuvres et donnent un sens à l’aventure de ces héros et font vivre éternellement dans les « cœurs purs », cœurs que peuvent vibrer aux malheurs d’Œdipe et d’Antigone et leur donne un sens, une importance spéciale. Le sens des deux pièces est différent : Sophocle offre au regard des spectateurs la toute puissance divine, indifférente aux malheurs des hommes et punissant l’hybris. Le héros de Cocteau s’est crève les yeux dans un acte volontaire, devenant ainsi voyant, ce qui lui permet d’avoir commerce avec le monde invisible, de se hisser au niveau de Tirésias, grâce une souffrance purificatrice, de voir Jocaste morte, elle-même purifiée de l’inceste et de revivre une relation enfant/mère à ses côtes.
cocteau

« avait porté OEdipe enfant sur Cithèron et l᾿avait, par pitié, donné au Corinthien.

OEdipe se précipite à l᾿intérieur du palais, découvre que Jocaste c᾿est pendue et se crève les yeux avec sa broche.

Il a compris que ce que lui avait destiné l᾿Oracle, lorsqu᾿il était plus jeune, s᾿est réalisé : « Tu tueras ton père et épousera ta mère ! » Créon reprend le pouvoir et OEdipe s᾿appliquant à lui-même la punition qu᾿il avait requise contre le criminel, quitte Thèbes.

Il finira son exil à Colone.

Jean Cocteau modernise ce mythe d'OEdipe en faisant de ce dernier le symbole du paria rejeté de la communauté des hommes, qui accepte ce sort comme une fatalité et même travaille avec masochisme à aggraver son martyre.

OEdipe est pour Cocteau une image du poète, un miroir de lui-même. Il est passe sur les remparts du Thèbes, deux soldats veillent et protègent la ville contre le Sphinx, un monstre posté non loin des portes de la ville et qui tue les jeunes gens qui s'aventurent dans ses parages. Dans la pièce de Sophocle la rencontre d'OEdipe et du Sphinx est seulement mentionnée, mais la tragédie ne donne aucune importance à ce dernier personnage.

Cocteau donne au Sphinx des symboles nouveaux qui nous met en évidence la philosophie de vie d'auteur.

L'image mythologique du Sphinx (un monstre avec un buste de femme, un corps de lion et des ailes d'oiseau) est démythisé par les paroles du jeune soldat qui croit « qu'il n'est pas plus gros qu'un lièvre et qu'il est craintif, et qu'il a une toute petite tête de femme (…) qu'il a une tête et une poitrine de femme et qu'il couche avec les jeunes gens » Ainsi que pour Cocteau, le Sphinx incarne la Femme .

Les deux gardes n'attendent pas le Sphinx, mais le fantôme qui se présente comme étant le roi Laïus, un fantôme très gentil, très poli, qui veut avertir sa femme d'un danger imminent et très grave.

La reine Jocaste arrive accompagnée du devin Tirésias.

Elle veut d'interroger les gardes sur les manifestations du fantôme et quoique ce dernier apparaît elle est occupée par la beauté du garçon et perdre définitivement la chance de voir son « pauvre cher » et de lui parle.

Après le partir de la reine, le fantôme lance aux soldats ce message désespéré : « Rapportez à la reine qu'un jeune homme approche de Thèbes et qu'il ne faut sous aucun prétexte…Non ! Non ! C'est fini ! » et il disparaît pour toujours.

Dans ce premier acte les vertus comique de l'anachronisme sont pleinement exploitées à travers un écart au niveau du langage : les soldats d'OEdipe parlent l'argot parisien et la figure de Tirésias est désacralisé face à la variante antique : la reine lui parle avec un ton familial : «. »

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