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Jean Giono - La Colline: Incendie en Haute-Provence

Publié le 21/02/2013

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Jean Giono - La Colline: Incendie en Haute-Provence      Littérature     Jean Giono - La Colline: Incendie en Haute-Provence Giono : Jean Giono (1895-1970). Écrivain français. Il évoque sa Provence natale dans ses premières œuvres (Regain, 1930) avant de s'orienter vers un style plus classique. (le Hussard sur le toit, 1951).   Vous ferez de ce texte un commentaire composé en vous efforçant de montrer ce qu'il y a d'épique et de tragique dans cette vision que Giono vous donne d'un incendie en Haute-Provence.   Les différents « niveaux « de lecture sont assez faciles à voir dans cet extrait : c'est à la fois un texte réaliste précis sur la campagne, la nature, la description d'un incendie. Les ambitions de l'auteur sont aussi de nous faire vivre une scène tragique et épique où les forces de la nature déchaînées se dressent contre les hommes dans un combat redoutable. On sera particulièrement attentif aux images (métaphoreanimale pour évoquer le feu).       Ça a pris au Tonnerre de Dieu, là-bas, entre deux villages qui brûlaient des fanes de pommes de terre. La bête souple du feu a bondi d'entre les bruyères comme sonnaient les coups de trois heures du matin. Elle était à ce moment-là dans les pinèdes à faire le diable à quatre. Sur l'instant, on a cru pouvoir la maîtriser sans trop de dégâts ; mais elle a rué si dru, tout le jour et une partie de la nuit suivante, qu'elle a rompu les bras et fatigué les cervelles de tous les gars. Comme l'aube pointait, ils l'ont vue plus robuste et plus joyeuse que jamais qui tordait parmi les collines son large corps pareil à un torrent. C'était trop tard. Depuis, elle a poussé sa tête rouge à travers les bois et les landes, son ventre de flammes suit ; sa queue, derrière elle, bat les braises et les cendres. Elle rampe, elle saute ; elle avance. Un coup de griffe à droite, un à gauche ; ici elle éventre une chênaie ; là elle dévore d'un seul craquement de gueule vingt chênes blancs et trois pompons de pins ; le dard de sa langue tâte le vent pour prendre la direction. On dirait qu'elle sait où elle va. Et c'est son mufle dégouttant de sang que Maurras a aperçu dans la combe. Jean GIONO, Colline, 1928.       I. Un texte descriptif : les lieux, le décor ; les circonstances, le temps ; la progression du feu. II. Une vision tragique : un affrontement disproportionné ; le destin en marche ; le combat de l'homme et de la nature. III. Une peinture épique et mythique : la métaphore du diable ; les métamorphoses de la bête ; la double nature du feu (et des autres éléments).  

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«   Vous ferez de ce texte un commentaire composé en vous efforçant de montrer ce qu'il y a d'épique et de tragique dans cette vision que Giono vous donne d'un incendie en Haute-Provence.   Les différents « niveaux » de lecture sont assez faciles à voir dans cet extrait : c'est à la fois un texte réaliste précis sur la campagne, la nature, la description d'un incendie.

Les ambitions de l'auteur sont aussi de nous faire vivre une scène tragique et épique où les forces de la nature déchaînées se dressent contre les hommes dans un combat redoutable. On sera particulièrement attentif aux images (métaphoreanimale pour évoquer le feu).       Ça a pris au Tonnerre de Dieu, là-bas, entre deux villages qui brûlaient des fanes de pommes de terre. La bête souple du feu a bondi d'entre les bruyères comme sonnaient les coups de trois heures du matin.

Elle était à ce moment-là dans les pinèdes à faire le diable à quatre.

Sur l'instant, on a cru pouvoir la maîtriser sans trop de dégâts ; mais elle a rué si dru, tout le jour et une partie de la nuit suivante, qu'elle a rompu les bras et fatigué les cervelles de tous les gars.

Comme l'aube pointait, ils l'ont vue plus robuste et plus joyeuse que jamais qui tordait parmi les collines son large corps pareil à un torrent.

C'était trop tard. Depuis, elle a poussé sa tête rouge à travers les bois et les landes, son ventre de flammes suit ; sa queue, derrière elle, bat les braises et les cendres.

Elle rampe, elle saute ; elle avance.

Un coup de griffe à droite, un à. »

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