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Jolivet, André - compositeur de musique.

Publié le 17/05/2013

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Jolivet, André - compositeur de musique. Jolivet, André (1905-1974), compositeur et chef d'orchestre français, disciple de Varese, qui tenta, dans une oeuvre originale, de retrouver la signification religieuse de la musique. Né à Paris, André Jolivet se passionna dans sa jeunesse pour la peinture, le théâtre et la musique. Il étudia le violoncelle. Sa toute première composition Romance barbare, dont il écrivit lui-même le texte, date de 1918. Élève de Paul Le Flem de 1927 à 1932, puis d'Edgard Varese de 1930 à 1933, il créa le groupe Jeune-France avec Olivier Messiaen, Daniel-Lesur et Yves Baudrier en 1936. Ce groupe lui permit de se désolidariser de la musique de son temps, qu'il jugeait froide et impersonnelle. Sous l'influence de Varese, il se libéra du système tonal, s'initia au dodécaphonisme (son Quatuor à cordes de 1934 en est un exemple célèbre), avant de s'en dégager rapidement. Pour Jolivet, la musique possède une fonction religieuse et sociale. Il puise ses sources dans la prière et la danse. Son écriture est essentiellement atonale (à partir de 1935), modale et rythmique, avec des emprunts aux rythmes antiques, aux mélopées grecques ainsi qu'aux modes africains et extrême-orientaux. Un grand lyrisme imprègne ses oeuvres. De 1935 à 1939 son intérêt se porta essentiellement sur le langage. Il écrivit Mana (cycle de six pièces pour piano, avec une polarisation autour des phénomènes de résonance naturelle), les Cinq Incantations pour flûte seule, les Cinq Danses rituelles et des Danses incantatoires (dont une pour orchestre, deux pour ondes Martenot, et six percussions). Il fut mobilisé en 1940. Pendant la guerre, sa musique devint plus proche de l'homme, sa violence rythmique s'atténua et son lyrisme s'accrut. Il composa alors les Trois Complaintes du soldat et Poèmes intimes, et la Messe pour le jour de la paix et une suite liturgique. Après la guerre naquirent des oeuvres orchestrales (trois symphonies) des concertos, de nombreuses sonates pour flûte, de la musique de chambre et des pièces lyriques. Serge Lifar lui commanda Guignol et Pandore qui fut joué à l'Opéra de Paris en 1944. En 1945, il dédia une sonate pour piano à la mémoire de Bartok décédé. En hommage à Varese, il écrivit le Cérémonial pour six percussions. Il composa également pour les plus grands interprètes de son temps : un concerto pour harpe (1952) pour Lily Laskine, un concerto pour trompette le Chant du linos (1944), pour Maurice André. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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