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Jourdain.

Publié le 21/04/2013

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Jourdain. Jourdain, fleuve du Proche-Orient, d'une longueur de 320 km. Le Jourdain prend sa source dans les montagnes de l'Anti-Liban, au Liban. Il s'écoule vers le sud, traversant les eaux douces du lac de Tibériade, à partir duquel il forme la frontière avec la Jordanie, avant de se jeter dans la mer Morte. Le cours du Jourdain traverse la Cisjordanie, dont le statut est actuellement en cours de négociations entre Israël et les Palestiniens. Il coule dans l'extrémité nord de la Rift Valley, dépression qui s'étend jusqu'au Mozambique. La plus grande partie de son trajet se trouve au-dessous du niveau de la mer. Dans un pays où les cours d'eau sont rares, le Jourdain représente ainsi pour Israël sa principale source hydraulique. Le lac de Tibériade, alimenté par le Jourdain, contribue pour plus de la moitié à l'approvisionnement en eau douce du pays. Un système de canalisations alimente les villes et irrigue, à des fins agricoles, l'intérieur du pays ainsi que le désert du Néguev. En outre, les sources salines se jetant dans le lac de Tibériade, et causant une augmentation de sa salinité, ont été détournées et alimentent à présent le fleuve en aval du lac. À l'endroit où le Jourdain quitte le lac de Tibériade, des aménagements permettent le baptême des chrétiens venus en pèlerinage dans ce lieu saint, souvent mentionné dans la Bible. Le conflit opposant Israël à la Jordanie a empêché le développement de cette région. Jusqu'à la signature du traité de paix conclu entre les deux pays en 1995, le Jourdain constituait une frontière dangereuse, entre barbelés, champs de mines et postes de contrôle. L'accès au fleuve était limité, tandis que les deux rives étaient interdites, sur une certaine étendue, aux activités civiles. Ces dernières années ont vu s'instaurer une détente dans les relations entre les deux pays et une pacification de la frontière ; des activités agricoles ont ainsi pu se développer en bordure du Jourdain. Cependant, même dans les périodes de conflit, les ponts reliant la Cisjordanie à la Jordanie sont restés ouverts à la circulation des Palestiniens. Le développement économique accompagnant le processus de paix accentue encore davantage les problèmes liés à la rareté de l'eau et auxquels sont confrontés tous les pays de la région. L'émergence d'une agriculture palestienne, rendue possible par la levée des limitations imposées par Israël, va rendre encore plus rude la compétition pour l'utilisation des eaux du Jourdain. Déjà, les dérivations réalisées par Israël sur les eaux du lac de Tibériade et les détournements du Yarmuk mis en oeuvre par la Jordanie, réduisent le débit du Jourdain, entraînant une baisse de l'alimentation de la mer Morte ; or ce sont les eaux du Jourdain qui permettent à la mer Morte de compenser les pertes en eau causées par l'évaporation. Avec le développement du processus de paix, l'utilisation et l'avenir du Jourdain seront au coeur de nombreuses discussions.

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