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Kabardino-Balkarie

Publié le 22/02/2012

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1 PRÉSENTATION Kabardino-Balkarie, république de la fédération de Russie, située dans le sud-ouest du pays. Sa capitale est Naltchik. 2 GÉOGRAPHIE La république de Kabardino-Balkarie s’étend, au nord, sur la plaine de Ciscaucasie (bassin du Terek) et, au sud, sur le versant septentrional de la chaîne du Caucase (ou Grand Caucase), zone de hautes montagnes dont le point culminant est le mont Kazbek (5 037 m). Le Grand Caucase est constitué, dans sa partie nord, d’une zone de moyenne montagne couverte de conifères et de feuillus qui forme la transition avec la plaine kabarde, située dans le bassin du Terek. Le Grand Caucase connaît un climat montagnard, tandis que la plaine possède un climat continental sec. Les trois cinquièmes de la population de la république habitent en zone urbaine et la population rurale est principalement établie dans la plaine kabarde et dans les vallées. La Kabardino-Balkarie est administrativement divisée en 8 districts. 3 ÉCONOMIE Partagée entre élevage (ovins, bovins, chevaux) et cultures (céréales, légumes, vignes), l’agriculture est développée dans la plaine kabarde et joue un rôle important dans l’économie de la Kabardino-Balkarie. Les activités industrielles, concentrées autour de la capitale, concernent principalement la construction mécanique et l’exploitation des ressources minérales (molybdène, tungstène, or, étain, nickel, chrome, pétrole). 4 HISTOIRE Proches sur le plan géographique, les Balkars et les Kabardes n’ont pas la même origine : les premiers, encore mal connus, seraient les descendants des Bulgares de la Volga et de la Kama, peuple turc apparu dans les steppes russes au ve siècle, dont certaines tribus auraient été repoussées dans le Caucase vers le xiiie siècle. Selon d’autres sources, ils auraient pour ancêtres les Khazars, peuple turc également, refoulé dans la vallée du Terek par les Byzantins au xie siècle, puis dans les montagnes du Caucase. Les Balkars sont soumis au xve siècle par les Kabardes qui, venant de l’ouest et parvenus en Ciscaucasie au xiie siècle, appartiennent au groupe des Tcherkesses orientaux. Organisés selon un système féodal, ils entretiennent des relations avec les Russes de Moscovie et les Cosaques du Terek. Islamisés lors de l’occupation ottomane aux xviie et xviiie siècles, les Balkars et les Kabardes sont intégrés à l’Empire russe au début du xixe siècle. Le « pays » des Balkars est érigé en territoire (okrug) par les bolcheviks en décembre 1918 et rattaché à la République socialiste soviétique autonome (RSSA) des Montagnes en janvier 1921. Les Kabardes sont, pour leur part, organisés en une région autonome (RA), rattachée à l’okrug des Balkars en septembre 1921 pour former la République autonome de Kabardino-Balkarie, qui devient à son tour une RSSA en décembre 1936, au sein de l’URSS. Occupée par l’armée allemande en octobre 1942, au cours de la Seconde Guerre mondiale, la RSSA de Kabardino-Balkarie est dotée d’une administration qui s’appuie sur la minorité balkare. L’Armée rouge reprend possession des lieux en janvier 1943, et les Balkars, considérés comme des traîtres, sont déportés en Asie centrale l’année suivante. En 1946, la RSSA de Kabardino-Balkarie devient la RSSA de Kabardie. La Balkarie, supprimée en tant que division administrative, est alors rattachée à la RSSA de Géorgie. Lors de la déstalinisation, Nikita Khrouchtchev accorde le « pardon » aux Balkars, autorisés à regagner leur région. La RSSA de Kabardino-Balkarie est rétablie en janvier 1957 et devient une république de la fédération de Russie en 1992 ; les nationalistes balkars et kabardes souhaiteraient, toutefois, voir reconnaître deux entités distinctes. Les Kabardes constitent 48 p. 100 de la population, les Russes, 31 p. 100, les Balkars, 9 p. 100. Une minorité ukrainienne est également présente sur le territoire de la Kabardino-Balkarie. Superficie : 12 500 km2 ; population (2002) : 782 000 habitants.