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Kagel, Mauricio - compositeur de musique.

Publié le 17/05/2013

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Kagel, Mauricio - compositeur de musique. 1 PRÉSENTATION Mauricio Kagel Hulton-Deutsch Collection/Corbis - compositeur de musique. Kagel, Mauricio (1931- ), compositeur argentin dont l'inspiration musicale s'inscrit dans la mouvance de celle de John Cage et de Karlheinz Stockhausen. 2 DE BUENOS AIRES À COLOGNE Né à Buenos Aires, Mauricio Kagel étudie la musique, la littérature et la philosophie à l'université de sa ville natale, mais sa formation de pianiste et de chef d'orchestre est pour l'essentiel celle d'un autodidacte. Pianiste à Buenos Aires dans les années cinquante, il écrit pour de multiples périodiques en tant que critique de cinéma et de photographie. Il est également le conseiller artistique de l'ensemble contemporain argentin Agrupación Nueva Musica (1949-1956). Il émigre en Allemagne en 1957 et s'installe à Cologne où il fonde, deux ans plus tard, le Kölner Ensemble für Neue Musik. Il enseigne aux cours d'été de Darmstadt entre 1969 et 1975 et à l'Institut de musique nouvelle du Musikhochschule de Cologne à partir de 1974. 3 UNE OEUVRE ÉTENDUE ET VARIÉE La musique de Mauricio Kagel regorge de références explicites ou implicites au cinéma, à la philosophie et à la scénographie, tous domaines de prédilection du compositeur. C'est là qu'il puise son inspiration et expérimente ses approches musicales, fondamentalement plurielles : son oeuvre comprend des compositions pour orchestre, de la musique de chambre, de la musique vocale et instrumentale, de la musique électronique, des pièces radiophoniques, des musiques de films et de nombreuses oeuvres de théâtre musical. Ses pièces instrumentales ont souvent une dimension théâtrale, marquée par le surréalisme ou par des dramaturges comme Samuel Beckett : cf. Match (1964), pour violoncelles et percussions, où les interprètes s'adonnent à une partie de dés. Ses premières pièces expérimentales sont caractérisées par la recherche de sonorités « inouïes « à l'aide d'instrumentations insolites ou désuètes, mâtinées d'une bonne dose d'humour ; il en est de même dans Schlag auf Schlag (1963-1964), pour quatre scies musicales et percussions, et Unter Strom (1969) pour trois guitares, moulin à café, talkies-walkies et ventilateurs électriques : à vrai dire, ces expérimentations et ces approches philosophiques sont dans la droite ligne des démarches de John Cage, et surtout de Karlheinz Stockhausen. Depuis le début des années quatre-vingt, Kagel s'adonne à des formes plus conventionnelles, qu'il interprète toujours de façon très personnelle, en les détournant volontiers, notamment à l'aide de montages. A cet égard, le cycle pour orchestre Die Stucke der Windrose (1989-1994) est typique, notamment en raison de ses scénarios extramusicaux : prenant pour références structurelles les points cardinaux de la rose des vents, il comprend huit pièces pour orchestre de chambre et témoigne parallèlement de la passion que Kagel voue à la géographie. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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