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LA BOMBE ATOMIQUE

Publié le 10/12/2018

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LA BOMBE ATOMIQUE. Après l'effet de stupeur produit par les explosions d’Hiroshima et de Nagasaki, suivi par l’échec des tentatives de constitution d’une autorité internationale sous l’égide de l’ONU, les années cinquante voient la croissance accélérée de l’arsenal nucléaire : six mois avant l’appel de Stockholm, les gouvernements américain, britannique et canadien annoncent que l’Union soviétique détient la bombe atomique; dix ans plus tard, le 13 février 1960, la France à son tour fait exploser sa première bombe. Sans doute la menace terrible mais réelle d’une guerre atomique éveille-t-elle alors le spectre d’un suicide collectif de l’humanité. Mais les conflits de la décennie montrent le refus des grandes puissances de recourir à une telle arme destructrice. Symbole par excellence du progrès scientifique, la bombe atomique témoigne aussi du nouveau statut des armements car, selon les termes employés par le général MacArthur en 1955, «la guerre moderne est devenue un Frankenstein capable de détruire les deux camps en présence», et se trouve donc «totalement démodée par la science en tant que moyen politique».

 

PAIX ET DÉSARMEMENT. Si les années quarante ont été dominées par le plus terrible conflit de l’humanité, la décennie suivante est placée sous le signe de l’aspiration à la paix. Face aux campagnes pacifistes orchestrées par l’Union soviétique, les représentants des puissances occidentales multiplient les appels au désarmement. Ceux-ci font pendant à l’appel de Stockholm, lancé en mars 1950 par le Congrès mondial des partisans de la paix, composé de sympathisants communistes, qui re- commande «l’interdiction absolue de l’arme atomique». Il recueillera 273 millions de signatures, dont 115 millions en Union soviétique. Ce véritable assaut de pacifisme ne saurait pourtant faire oublier la course aux armements qui s’engage entre les deux blocs, ni les nombreux conflits locaux qui, de l’Indochine à l’Algérie, continuent d’ensanglanter la planète. Mais c’est précisément lors de la guerre de Corée que les grandes puissances manifestent leur volonté commune d’éviter toute escalade incontrôlée pouvant conduire à la destruction totale de l’adversaire. À la faveur de la «guerre chaude» s’esquissent ainsi les principes de la «coexistence pacifique».

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