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La croissance économique peut-elle se poursuivre durablement ?

Publié le 17/01/2011

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I. Les limites écologiques de la croissance : Ces problèmes émergent à la fin des années 60, c’est-à-dire à la fin de la période des trente glorieuses. L’année 72 est importante puisqu’il est publié le rapport de Meadows « the limits to growth «. Ce rapport à beaucoup marqué les esprits. L’idée principale c’est que la croissance économique ne peut pas se poursuivre indéfiniment dans un monde qui lui est finit. Plusieurs raisons à cela :   Les ressources naturelles nécessaires à la croissance comme le pétrole sont limitées. La production industrielle se traduit par des rejets polluants de toute sorte qui constitue autant de menace pour l’environnement et pour la santé de l’homme.

 

Il y a une mauvaise répartition des ressources entre les pays riches et pauvres, ce qui est l’objet d’une conférence de l’ONU en 1972 sur l’environnement. Mais elle ne donnera aucun résultat, non seulement à cause des tensions dues à la guerre froide, mais surtout à la crise économique de 1974 qui va balayer au second plan les questions environnementales. Les premières mesures datent de 1987 avec l’interdiction des gaz responsables du trou dans la couche d’ozone. Suivent d’autres conférences à Rio ou Kyoto. L’accord principal qui est passé vise la stabilisation des concentrations de CO2. II. La croissance au secours de l’environnement ? Selon la courbe environnementale de Kuznets, la croissance va se traduire par une forte dégradation de l’environnement. Mais selon cette courbe, à partir d’un certain seuil, la croissance va causer une baisse de la pollution. On compte aussi sur les hommes. Selon la pyramide des besoins de Maslow, il y a une hiérarchie dans les besoins chez l’être humain. Quand les besoins primaires seront satisfaits, l’homme se tournera vers d’autres besoins, notamment de protéger l’environnement. C’est une idée très plausible. On peut compter également sur l’évolution du système productif pour préserver l’environnement. Les constructeurs automobiles, poussés par l’augmentation du prix de l’essence et l’instauration de taxes (le bonus/malus écologique), se sont montrés capables en un laps de temps assez court de réduire de 25% les émissions de gaz CO2. III. Les limites de cette théorie : Ces progrès en matière écologique pourraient être absorbés par l’augmentation de la production mondiale (Même si chaque véhicule pollue moins, si d’autres pays se développent et ont accès à l’automobile, la production d’automobiles augmente et la pollution aussi en conséquence). De même, on arrive à moins consommer de CO2 et d’énergies, par contre l’augmentation du PIB a absorbé tous ces progrès.

 

On peut aussi considérer que les économies plus propres sont un effet d’optique dans la mesure où une partie des progrès réalisés par les pays développés seraient du au moins en partie au fait que les industries les plus polluantes ont été délocalisées dans les pays du Sud. Par ailleurs, quoiqu’il arrive, on est dépendant des énergies fossiles sans quoi aucune croissance durable n’est possible. Or, on a de plus en plus de mal à découvrir des gisements de pétrole, de gaz et de charbon. La conséquence la plus prévisible, c’est une très forte hausse du prix de ses énergies, ce qui fait craindre à certains économistes des risques de famine, puisque notre alimentation est très liée à l’énergie, ne serait ce que pour le transport. Cependant, la hausse du prix des énergies fossiles incitent à changer de mode de vie. Et donc la société devrait pouvoir s’adapter à une énergie plus chère. Mais cela prendra du temps. Plusieurs solutions sont préconisées pour les comportements des agents économiques dans un sens plus favorable à l’environnement : des normes (pour interdire ou rendre obligatoire certaines choses), agir sur les prix par taxation (notamment pour les achats de voiture), ou créer des marchés avec des droits à polluer (pour pouvoir polluer plus qu’une limite imposée par l’Etat).

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