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LA DÉFAITE FRANÇAISE

Publié le 08/12/2018

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LA DÉFAITE FRANÇAISE. 28 mai 1940: la Wehrmacht a déjà occupé la Belgique et les Pays-Bas et atteint la Manche. Les troupes franco-britanniques sont encerclées. Une seule issue: Dunkerque. Jusqu’au 4 juin, 300 000 hommes dont 13(L0OO Français sont évacués. Mais dès le 5 juin, les Allemands attaquent de nouveau une armée française désormais seule et désorganisée. Après avoir rompu la ligne Somme-Aisne, ils atteignent Paris le 14 juin et franchissent bientôt la Loire. Quant au  gouvernement, il a quitté la capitale depuis le 10 juin pour Tours puis Bordeaux. Le président du Conseil Paul Reynaud voudrait continuer la lutte outre-mer, mais Weygand et Pétain y sont opposés. Le 16 juin, la crise éclate : Pétain remplace Reynaud. Aussitôt l’armistice est demandé; il est signé à Rethondes le 22 juin. La France est coupée en deux, son armée démobilisée; près de deux millions de soldats prennent le chemin d’une interminable captivité. En «zone libre», à Vichy, siège dorénavant le gouvernement du maréchal Pétain, tandis que de Londres, un général nommé Charles de Gaulle, dès le 18 juin, invite à la résistance.

LA BATAILLE D’ANGLETERRE. Après l’armistice signé avec la France, en juin 1940, l’armée allemande, forte de ses succès, envisage de débarquer en Angleterre. Mais la puissance de la flotte britannique rend hasardeuse et coûteuse toute tentative de traversée de la Manche. Gôring affirme alors à Hitler qu’avec sa seule aviation il pourrait abattre l’Angleterre. Si l’infériorité numérique de l’aviation britannique est incontestable, elle sera cependant compensée par l’efficacité et la maniabilité des Spitfire. La Luftwaffe cherche d’abord à gagner la bataille du ciel mais alors que la chasse britannique, après une résistance héroïque, semble sur le point d’être détruite, Gôring brusquement change d’objectif: à partir de septembre 1940, il fait bombarder les ports et les villes industrielles, puis Londres le 7 décembre. La capitale est bombardée jour et nuit, pendant près de deux mois. Mais la Luftwaffe perd plus de 2 000 appareils sans parvenir à entamer le moral de la population civile. Le projet d’invasion est suspendu, d’autant que l’opération Barberousse nécessite la concentration de toutes les forces du Reich contre l’Union soviétique.

 

 

 

LA CAMPAGNE DES 18 JOURS. La traditionnelle politique de neutralité de la Belgique, des Pays-Bas et du Luxembourg n’allait pas les préserver de l’agression hitlérienne. Le 10 mai 1940, les trois pays sont envahis. En Belgique, le canal Albert, que l’on disait être le meilleur fossé antichars de l’Europe, se révèle un rempart dérisoire. Quant à la «forteresse Hollande», elle avait misé sur la tactique de l’inondation; peine perdue, des parachutistes sont largués sur le pays tandis que Rotterdam est  bombardée. Dès le 12 mai, les positions belges sont

 

enfoncées. Le 15 mai, l’armée néerlandaise capitule, alors que la reine Wilhelmine et son gouvernement se sont réfugiés à Londres. Parallèlement, les divisions blindées du général Guderian ont percé le front français à Sedan et se dirigent vers la Manche. Le but : encercler les armées françaises et le corps expéditionnaire britannique venus aider les Belges. La manœuvre est totalement réussie. Le 28 mai, le roi Léopold III de Belgique signe la capitulation, tandis que le gouvernement Pierlot se réfugie à Londres. En l’espace de dix-huit jours l’armée allemande a occupé trois pays neutres.

LE TRIOMPHE D’HITLER. Été 1940, en deux ans, la face de l’Europe a été bouleversée : le drapeau à croix gammée flotte sur une bonne partie du continent. En effet, le Führer, après avoir réalisé FAnschluss en mars 1938, attaque la Pologne le 1er septembre 1939. Vingt-sept jours plus tard, Varsovie capitule. En avril 1940, c’est au tour du Danemark et de la Norvège. Et, le 10 mai 1940, la Wehrmacht lance une offensive réussie contre les Pays-Bas, la Belgique, puis la France. La victoire du Reich est  totale. La stratégie allemande a été d’une redoutable efficacité: c’est le «Blitzkrieg» (la guerre-éclair) qui combine l’emploi des divisions blindées et de l’aviation. Le 22 juin 1940, l’armistice signé avec la France est l’occasion pour Hitler de laver l’Allemagne de l’humiliation de 1918. Le Führer fait le 6 juillet une entrée triomphale dans Berlin, acclamé par des milliers d’Allemands. Bientôt, conformément aux principes édictés dans Mein Kampf, un ordre nouveau régnera en Europe: un grand Reich dont dépendront divers satellites à l’Ouest et un domaine colonial à l’Est. Une ombre au tableau cependant: l’Angleterre, protégée par la mer, résiste.

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