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La France de PITTE

Publié le 11/03/2011

Extrait du document

LA FRANCE Jean-Robert Pitte

 

INTRODUCTION

 

-         La France est née d’une volonté de vivre ensemble sur un territoire, entre centralisation et respect des différences régionales. L’économie repose sur un accord, d’harmonie variable, entre l’État et le secteur privé. Ce partage se retrouve au plan de l’organisation de l’espace.

-         L’interprétation de la géographie de la France qui est ici proposée retrace d’abord l’émergence et les fortunes diverses de la nation française, inscrite sur un territoire européen et d’outre mer qui n’a jamais cessé de changer de configuration, atteignant sa plus grande extension dans la première moitié du XXe siècle. La « métropole », cœur européen et hexagonal de la construction, est constituée de milieux qui résument le continent et dont les vocations et les utilités ont constamment varié au cours de l’histoire, composant les alliances et des complémentarités ou s’opposant. On a ensuite cherché à dégager les traits originaux de l’organisation interne du territoire en matière de pouvoir politique, d’aménagement, de communication, d’urbanisation, de production économique. Il a ensuite apparu nécessaire de proposer quelques éléments de réflexion sur l’espace ou, autrement dit, la manière dont les français organisent leur vie quotidienne. Enfin l’analyse du rôle mondial de la France ne doit pas être regardée comme une clause de style habituelle, fondant le sujet dans une vaste perspective, mais comme une nécessité au regard du caractère communicatif d’un peuple.

 

1/ NAISSANCE DU PEUPLE FRANÇAIS ET DE LA FRANCE

 

-         Les nations sont des constructions territoriales édifiées par des sociétés, hétérogènes à l’origine, acceptant de vivre en commun et de partager un certain nombre de traits culturels (qui varient avec le temps) : organisation politique, manière de vivre, …

-         Ecrire la géographie historique de la France, c’est retracer l’apparition d’une conscience nationale en Ile de France et sa diffusion pendant le deuxième millénaire sur le territoire métropolitain, les colonies et l’outre mer. La France possède la plus vieille conscience d’elle-même, ce qui constitue une des raisons de son rayonnement.

 

a)       Avant la France

 

De Cro-Magnon aux Brachycéphales de Roupnel

-         La France a été épargné par les grandes glaciations, montagnes exceptées, et s’est donc trouvée constamment peuplée (15 milliard de personnes environ y ont vécu sur 300 milliards environ pour l’ensemble de la planète). On estime qu’il y a 15 500 ans le territoire actuel de la France est peuplé d’une vingtaine de milliers d’habitants. 

-         Tout change avec la néolithisation, la forêt qui s’était reconstituée depuis la fin de la dernière glaciation, quelques millénaires auparavant, est défrichée un peu partout et laisse place à des champs et à des pâturages (inventeurs du paysages de « campagne », c'est-à-dire de champs ouverts). 

-         L’agriculture et l’élevage imposent la sédentarisation et donc l’établissement de villages et de chemins, entraînant une forte croissance de la population. Ceci s’accompagne d’un perfectionnement des techniques d’exploitation de la terre et de contrôle du territoire, surtout après l’invention de la métallurgie.

 

La Gaule indépendante préfigure-t-elle la France ?

-         « Gaulois » est le nom donné aux Celtes occidentaux, groupe de peuples indo-européens venus d’Asie, qui se fixent sur l’isthme qui sépare l’Europe rhénane et danubienne de la péninsule ibérique. Ce monde est loin d’être unifié : César estimé à 300, le nombre de tribus qui détenaient un territoire nommé pagus, et 60 confédérations que formées, ce qu’ils appelaient, des cités (civitas). La population vivaient dans des fermes isolées (aedificium), et parfois dans des villages (vicus), et cas de danger, ils allaient se réfugiaient dans des camps fortifiés (oppidum). Le seul endroit qui acquière une allure presque urbaine fut Alésia, Bibracte.

-         A partir du IIe avant JC, les grec reconnaissaient les Gaulois comme in ensemble de peuple culturellement proches e les uns des autres par leurs langue, leurs techniques, leurs coutumes : ils les appelèrent les Galates.

-         Au Ier av JC, Vercingétorix essaya d’unifier les peuples mais rencontra beaucoup de difficulté, qui se conclure par la chute d’Alésia en 52 av. JC.

-         Les Gaulois ne sont explicitement revendiqués comme les ancêtres des français que depuis 1830. Pendant des siècles, l’aristocratie française s’affirmée descendantes des francs.

 

L’héritage grec et romain

-          Les grecs ont influencé la Gaulle de façon très indirecte, notamment parce que les colons restaient toujours à proximité de leurs comptoirs maritime (Marseille). On retrouve durant les siècles certaines notions, comme l’ordre, le droit, la beauté, l’universalité de la culture. Outre cela, Versailles présente un paysage-poème inspiré de la mythologie antique (Les métamorphoses, D’Ovide). Dans le domaine urbain, routier, et politique, les grecs et les romains ont beaucoup apporté.

 

b)       L’enfance de la France

 

La Christianisation

-         Dès le 1er siècle de notre ère, la Gaule romaine est pénétré par le christianisme. La tradition rapporte qu’un groupe de proches disciples du Christ évangélise la région de Marseille en s’appuyant sur la géographie sacrée des Gaulois.

-         Au cours des siècles, plusieurs chrétiens s’illustrent, en combattant, en se convertissant, …

  • St Geneviève qui sauva Paris d’Attila en 451
  • St Jeanne d’Arc, canonisée en 1920
  •  Clovis, avec son baptême qui permis d’avoir le soutient de l’Eglise, et ainsi a permis la fusion des coutumes germaniques et de l’héritage romain. Il choisit Paris comme capitale en 508, faisant perdre à Lyon sa suprématie politique.

 

Le partage de Verdun

-         Les siècles qui suivent la mort de Clovis, en 5111, voient se multiplier les divisions territoriales et les troubles. Charlemagne, qui accède au pouvoir en 768, est sans doute l’un des pères fondateurs de l’identité française. A sa mort, l’empire disparait, partagé entre ses trois petits fils en 843, à la mort de Louis Le Pieux : le partage de Verdun donne à Charles le Chauves le Royaume de Francie occidentale, la Lotharingie à Lothaire Ier, et la Francie orientale à Louis le Germanique.

 

La pelote capésienne

-         La sacre de Hugues Capet en 987 marque la vraie fondation de la France actuelle, avec l’entré en scène de la famille qui dirigera la France pendant 8 siècles. Sa force est de s’appuyer sur la tradition romaine et franque, sur une légitimité de droit divin garanti par le pape et de créer un sentiment national croissant, qui s’exprimera clairement dès 1214 à la bataille de Bouvines. A aucun moment, l’idée de la France s’est mêlée à la notion de race ou à celle d’ethnie.

 

Les siècles d’or du moyen âge

-         Le royaume connaît une relative sécurité. Les temps sont propices à l’essor de l’agriculture et de la population. C’est aussi le temps de la renaissance urbaine. Les cathédrales sont les nouveaux forums de villes redevenues foyers de peuplement et organisatrices du plat pays.

 

c)        La France installée

 

Avec la fin du MA reviennent les calamités : stagnations ou régression agricole et commerciale, famines, pestes, guerre de Cent Ans. L’embellie se produit à la fin du XVe siècle avec le retour de la paix et de ma prospérité, ainsi qu’un nouveau départ pour le sentiment national s’appuyant sur un renforcement de l’Etat, qui s’impose davantage dans la vie quotidienne et le paysage des Français.

 

Les régimes passent, la France reste une et centralisée

-         Depuis 2 siècles, les régimes se sont succédé mais aucun n’a voulu remettre en question la centralisation, qui fait de Paris le centre névralgique de la France.

 

Trois révolutions silencieuses

-          A partir du XVIIe, l’agriculture se modernise, grâce à l’adoption de plantes ou de techniques empruntées à l’Italie, à l’Espagne, à l’Angleterre et au nouveau Monde.

-         Au XVIIIe siècle, l’Etat crée les bases de l’industrie : les manufactures royales. Au XIXe, la France se dote de l’une des trois puissantes industries de l’Europe, grâce à des techniques imaginées par des français, mais aussi anglais.

-         Enfin ces deux mouvements sont accompagnés par le développement du secteur des services.

 

2/ LES HABITANTS DE LA FRANCE D’AUJOURD’HUI

 

a)       Un pays peu densément peuplé

 

-         112 habitants/km² : cela fait de la France un des pays de l’Europe le moins densément peuplé. On y éprouve une sensation d’entassement en Ile-de-France, dans le nord, dans la région lyonnaise, l’agglomération marseillaise et sur la côte d’azur.

-         Héliotropisme : l’attirance pour le soleil, donc le sud

-         Haliotropisme : attirance pour la mer

 

b)       Un pays de citadins et de périurbains

 

-         50 millions de la population est urbaine, soit 77.3%, si l’on compte uniquement les habitants des communes de plus de 2000 habitants. 90% de la population vit dans une ZPIU (Zones de peuplement industriel et urbain), zone qui se trouve proches des villes vers lesquelles ils migrent quotidiennement pour leur travail.

-         Cela crée des concentrations de populations difficiles à gérer et des zones presque vides et ma desservies dans lesquelles vivent majoritairement des personnes âgées.

 

c)        La plaie durable du chômage

 

-         En 2008, 2 millions de chômeurs, soit 7.2% de la population active.

-         La politique d’indemnisation du chômage et de l’incitation au retrait d’activité coûte 74 millions par an.

-         En 2008, l’endettement de la France était de 1 250 milliards, soit 65% du PIB annuel.

 

d)       L’intégration des étrangers devenue problématique

 

-         Les français à l’étranger se sont que 2 millions, soit 3% de la population (principalement installé aux Etats-Unis et dans l’UE).

-         Avec la crise économique s’ajoutant à celle de l’identité et du civisme[1], a décliné chez les français la capacité à assimiler l’étranger. La plupart des immigrés font partir des français les plus pauvres de France, et se sentant rejeter, se tourne vers le fondamentalisme religieux (provoquant des réactions de rejet), car ces derniers sont dans l’incapacité de retourner dans leur pays d’origine.

 

3/ L’INVENTION DES MILIEUX

 

-         Inventer, c’est créer mais aussi découvrir une réalité cachée.

-         Le milieu, au sens géographie du terme, c’est la nature plus ou moins apprivoisée à l’œuvre dans les 4 éléments et dans le fonctionnement de la vie sauvage avec lesquels elle compose ; il inclut aussi la représentation que les hommes se font de ce tout complexe.

 

4/ L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE : UNE AFFAIRE D’ETAT

 

-          Aménagement du territoire : exprime une volonté étatique explicite de transformer l’organisation de l’espace régional ou national par de grandes opérations réclamant de gros budgets et donc des investissements planifiés sur plusieurs années. Cela date de l’antiquité chinoise, mésopotamienne, égyptienne, grecque ou romaine.

 

a)       Les prémices d’un aménagement global du territoire

 

Sous l’ancien régime

-         Progressivement l’état se centralise et impose la prééminence de Versailles (er de Paris, son « annexe »). Les parlements provinciaux créent le réseau de routes royales centré sur Paris qui permet aux troupes, aux fonctionnaires, …, de circuler rapidement dans tout le royaume. [construction de canaux : Canal du midi par Pierre-Paul de Riquet ; villes fortes de Vauban]. Enfin l’état se préoccupe de la production d’objets de luxe ou de stratégies et crée à cet effet des arsenaux et des manufactures variées.

 

Au XIXe siècle

-         Le procédé de l’Ecossais Mac Adam rend les routes plus praticables en utilisant plus audacieusement des pierres de différents calibres. Le goudron (tarmacadam) n’est employé qu’à partir du XXe.

-         Le Plan Freycinet, voté en 1879, décide la construction de 17 000 km de voies ferrées desservant toutes les sous préfectures et presque tous les chefs-lieux de cantons.

-         Sous Napoléon III, le préfet Haussmann transforme Paris de fond en comble, en particulier en l’éventrant de largues avenues ; il a des émules dans les grandes villes de provinces. Aux préoccupations d’ordre politique et social s’ajoutent les principes d’hygiène inspirés des réalisations anglo-saxonnes et le souci de faciliter la circulation hippomobile sous la III République.

 

b)       Réalisations et idées de la IIIe République

 

Loi Loucheur

-         Dictée en 1928, elle doit satisfaire les classes moyennes urbaines , population ouvrière qualifié et de petits employés, en prêtant de l’argent sans intérêt en vue de la construction d’habitations à bons marché (HBM) : 220 000 logements sont construits dans le département de la Seine, dont 40 000 HBM.

 

L’aménagement du territoire sous Vichy et pendant la Reconstruction

-         La Charte d'Athènes a constitué l’aboutissement du IVe Congrès international d'architecture moderne (CIAM), tenu à Athènes en 1933 sous l'égide de Le Corbusier. Le thème en était « la ville fonctionnelle ». Urbanistes et architectes y ont débattu d’une extension rationnelle des quartiers modernes.

La Charte compte 95 points sur la planification et la construction des villes. Parmi les sujets traités : les tours d’habitation, la séparation des zones résidentielles et les voies de transport ainsi que la préservation des quartiers historiques et autres bâtiments préexistants. Le principal concept sous-jacent a été la création de zones indépendantes pour les quatre « fonctions » : la vie, le travail, les loisirs et les infrastructures de transport. Le texte, très retravaillé par Le Corbusier, n’a été publié qu’en 1941 sous le titre La Ville fonctionnelle.

Ces concepts ont été largement adoptés par les urbanistes dans leurs efforts pour reconstruire les villes européennes après la Seconde Guerre mondiale; ainsi, Firminy-Vert qui consiste en la réalisation d’un quartier neuf et la construction d’un modèle de logements sociaux ; ou encore les plans de Mart Stam pour la reconstruction de Dresde. La ville de Brasilia peut être considérée comme une incarnation des principes de la Charte.

La Charte a également fait l'objet de critiques, principalement pour manque de flexibilité. Par exemple, Team 10 est apparu dès 1953. Le mouvement « Mars 1976 », co-fondé par Jean Nouvel, est une autre contestation. La Charte d'Aalborg (1994), quant à elle, est aux antipodes de la Charte d'Athènes.

 

-         La procédure des Zones à urbaniser en priorité (ZUP), institué en 1958, sera utilisée 195 fois pour construire 800 000 logements qui sont les banlieues, dont l’architecture souvent dégradée, cristallise le mal de vivre d’une partie de la population française.

 

c)        La création de la DATAR

 

-         Une Direction de l’Aménagement du Territoire est crée dès 1945, au sein du Ministère de la Reconstruction[i], qui répartit un Fond national (FNAT) qui esquisse une politique de décentralisation industrielle grâce à des primes.

-         La Délégation à l’aménagement du territoire et à l’action Régionale (DATAR) est fondée en 1963, et est directement rattaché au premier ministre. Son action est complétée par un Conseil national d’aménagement du territoire, qui a pour objectif de freiner la croissance démographique et économique de la région parisienne et de dynamiser la province.

 

d)       La décentralisation : stimulant ou « danseuse » de l’Etat ?

 

La loi Defferre de 1982

-         En manière d’aménagement, les régions sont appelées à participer aux décisions et au financement concernant les grands équipements de transport, des zones d’activités, des services publics (lycées, universités, hôpitaux, théâtre, etc.)

-         La loi de décentralisation et ses décrets d’application confient aux départements une partir de l’aide d’aménagement rural, mais ils sont relayés par l’UE, par l’intermédiaire des régions dans les zones défavorisées.

 

Bilan de la loi Defferre

-         La loi de 1995, dite loi Pasqua, a prouvé que le public s’intéresse désormais à l’aménagement du territoire et ceci a cesser de relever uniquement des technocrates.

-         La DATAR est devenue le 31 décembre 2005, la Délégation à l’Aménagement et à la Compétitivité des Territoires (DIACT) qui « prépare, impulse, et coordonne les politiques d’aménagement du territoire menées par l’état et accompagne mes mutations économiques en privilégiant une approche offensive de la compétitivité ».

 

5/ LE RESEAU DES VILLES ET DES VOIES DE COMMUNICATION

 

a)       Paris, un poids ou une force pour la France ?

 

Concentration progressive du pouvoir de décision

-         L’Ile de France est la 20e métropole du monde par sa démographie, 5e par son PIB (500milliards d’€), elle regroupe 18% de la population du pays, occupe la 1ère place dans la plupart des domaines économique : 21.6% des actifs, 29% de la VA, 29ù de la consommation d’énergie, 30% de la production des biens d’équipement, 33% de celle du tertiaire marchand, ma quasi-totalité du pouvoir financier et 57% des chercheurs publics au privés y résident.

 

Avantages et inconvénients d’une métropole géante

-         8000 entreprises étrangères y ont implantés une filiale ; les deux aéroports desservent 127 pays, et accueillent 500 millions de passagers par an. Le réseau TGV permet l’accès en moins de 3h à 250 millions d’européens au cœur de Paris. La bourse est la 4e du monde. L’Ile de France est la première agglomération européenne pour les salons (400/an). Elle dispose de 16 millions de m² de bureaux, plutôt moins cher que dans le reste des métropoles mondiales. Enfin, grâce à ses paysages, son patrimoine, ses lieux de mémoires, de culture et de plaisirs, Paris continue à faire rêver la terre entière.

 

b)       Les grandes infrastructures de transport

 

Les plates formes aéroportuaires

-         Paris assure plus de 80% du trafic de passagers (86 millions en 2007) et 59% du fret. Nice (10 millions), Lyon (8 millions), et Marseille (7 millions) viennent très loin derrière.

-         La polarisation du trafic sur Paris se heurte à un handicap : l’éloignement des deux aéroports (1/1h30 sans compter le temps de livraison des bagages et de réenregistrement).

 

Le réseau routier

-         Il est le préféré des français : 70%, pour le fret comme pour le transport de voyageurs (90%). Celui-ci soulève un nouveau problème : celui des nuisances. Les habitants aujourd’hui s’organisent au sein d’organisation écologique afin de contrer certains projets.

 

Voies fluviales : vers un renouveau ?

-         Avec la même énergie, on transporte une charge 10 fois plus élevé que par le rail, et 30 fois plus élevé que par la route. Or seulement 3% du transport passe par la voie fluviale.

-         Pour le moment les 3 grands fleuves ne sont pas reliés, ce qui les rend peu efficace.

-         1994 : on prend la décision de revivifier ma position d’isthme de la France ; mais fut remise en question par Dominique Voynet, élue de Dôle en 1998, alors ministre de l’Environnement

 

Les ports

-         Le pavillon français a été déclassé du 5e rang mondial en 1975 au 27e rang aujourd’hui. Seulement 2ù des conteneurs qui circulent dans le monde débarquent ou s’embarque en France.

 

6/ L’ESPACE DE LA PRODUCTION

 

a)       L’agriculture : de l’archaïsme au productivisme et à la qualité

 

-         Aujourd’hui le secteur primaire n’emploie plus que 3.4% de la PA contre 30% dans les années 50’. Pourtant, elle n’a jamais autant produit : 1er producteur de l’UE (23%) et 2ème exportateur mondial.

 

Les « révolutions agricoles »

-         Entamée dès la fin du Moyen Age, la première révolution agricole constituer à étendre l’espace cultivé au détriment des landes, à augmenter les rendements, à supprimer la jachère. Celle-ci s’achève vers 1850 par une spécialisation toujours plus poussé, sous l’effet de la révolution des transports.

-         La deuxième révolution est instaurée par Philippe Lamour (secrétaire général de la confédération générale agricole), appelé par De Gaulle, après la 2ème guerre mondiale. Aidés par l’Etat, porté par le marché intérieur et extérieur en pleine expansion, les agriculteurs français accomplissent un effort remarquable : la production de céréales double en 10 ans.

 

Nouvelles structures, nouveaux paysages

-         L’augmentation de la production n’a été possible que grâce à l’utilisation massive d’engrais, pesticides ainsi que de matériel agricoles → sélection de variétés à grands rendements : objectifs prioritaire de la recherche agronomique. =Révolution Verte : implique l’apprentissage par des agriculteurs de méthodes de gestion et des principes de l’agronomie productiviste

-         Evolution des cultures, plus grandes et compétemment aux mains de professionnels + exploitation de plus en plus grande du territoire français : 52% de la surface agricole utile avec une forte concentration dans le bassin parisien et les alentours.

-         Homogénéisation des territoires

-         Augmentation des revenus des agriculteurs mais problème de surendettement, cout très élevé des intrants, concurrence internationale, baisse des prix agricole alors que le prix des aliments tendent à augmenter → les jeunes hésitent à reprendre les exploitations : la moitié des agriculteurs ont plus de 55 ans.

 

Montagne de beurre et fleuve de lait : comment limiter la production ?

-         Dans les pays riches, surproduction est courante : l’agriculture bénéficie de protection de la part de l’état relayée par l’Union Européenne → PAC qui doit garantir les prix → les primes les plus élevés sont offerts aux producteurs obtenant les plus forts revenus.

-         Nouveaux débats apparaissent : OGM, qualités de la viande

-         Union Européenne a du se résoudre a imposer des quotas de production

-         Accords d’Uruguay Round signé en 1994 : pas d’espoir pour l’agriculture productrice mais solution à travers la qualité + paysans doit jouer un rôle de ‘’jardiniers du paysages’’

 

 


[1] A quoi bon faire l’efort de s’agréger à une société dans laquelle l’individualisme frileux tien lieux de personnalité, Pouzquoi tendre la main à celui qui se détourne


 

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