La France en Tunisie.

La France, installée en Algérie, cherche à étendre son influence économique sur la Tunisie (chemins de fer, postes) et à prévenir l'action de l'Italie sur ce pays. Les incursions de nomades pillards justifient de multiples occasions d'intervention. En 1881, Jules Ferry décide une vaste opération à la suite d'une nouvelle razzia. Une action commune de la flotte et de l'armée sur Tunis amène le Bey à consentir au protectorat français par le traité du Bardo; 12 mai 1881. Le Sud est alors le théâtre d'une insurrection indigène. La France rétablit l'ordre au nom du Bey. A la fin de 1881, après une campagne marquée surtout par la prise des villes du Sud, le calme est revenu. Surprise par la rapidité des événements, l'Europe — et en particulier l'Italie — ne proteste pas. Cependant la rancoeur italienne est une des causes de la formation de la Triple-Alliance en 1882. Ces conséquences diplomatiques obligent Ferry à démissionner, mais, revenu au pouvoir, il complète son oeuvre tunisienne par la convention de 1883, qui précise les droits administratifs de la France.