La mémoire et l'âme

Au IIe siècle ap. J.-C., Galien, célèbre médecin, a découvert la structure anatomique du cerveau. Il a étudié le système nerveux, sa structure et son fonctionnement. Partant du modèle d'Hérophile, il a considéré que la mémoire était en fait une forme réduite d'esprit animal localisée dans les parties latérales du cerveau. Cet esprit animal emprunte le système nerveux, ce qui permet à l'homme de comprendre les informations et de les retenir. Le point de vue de Galien a été repris par l'Église catholique. Une doctrine religieuse a ainsi vu le jour, considérant que la mémoire est une fonction de l'âme siégeant dans le cerveau. Cette thèse a servi de référence jusqu'au XVIIe siècle. Aucune découverte significative n'a effectivement été faite jusqu'à cette époque sur le fonctionnement de la mémoire. Toute hypothèse nouvelle subissait de toute façon la censure de l'Église, de sorte que les philosophes du XVIIe siècle se basaient encore sur la théorie de Galien. Ils n'ont fait qu'adopter une variante un peu plus spécifique, qui ne remettait pas en cause la doctrine ecclésiastique.