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la saveur de la joie

Publié le 11/05/2014

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Les morales des philosophes. Définition de morale : La morale désigne l'ensemble des règles ou préceptes relatifs à la conduite, c'est-à-dire à l'action humaine. Ces règles reposent sur la distinction entre des valeurs fondamentales : le juste et l'injuste, ou plus simplement le bien et le mal. C'est d'après ces valeurs que la morale fixe des principes d'action, qu'on appelle les devoirs de l'être humain, vis-à-vis de lui-même ou des autres individus, et qui définissent ce qu'il faut faire et comment agir. « Ensemble des devoirs qui s'imposent à l'être humain en tant qu'être raisonnable et lui commandent le respect de l'humanité en lui comme en autrui » Voltaire La morale religieuse ? L'oeuvre de Voltaire est empreinte de questions religieuses. Face aux autres philosophes qui sont principalement athées, Voltaire justifie l'existence de Dieu : cette existence s'impose à notre raison, et elle est utile à la société. La crainte de Dieu permet de mettre en place la morale au coeur de la société « simple ». Face à cela, les philosophes qui sont instruits n'ont pas besoin de ce Dieu pour les maintenir dans la morale, la raison seule les guide. On peut parler chez Voltaire de Déisme. En effet, il refuse les religions qui décrivent Dieu et le révèlent à l'image des Hommes -> Critique des textes bibliques qui font de la religion un domaine humain et non divin, ce qui est un manque de respect envers le sacré. Mais ce scepticisme face à la religion l'empêche d'être objectif dans son étude de la religion. Voltaire voudrait alors faire triompher en prônant le culte de l'être suprême, qui reconnait l'existence de Dieu, qui nous est amenée par la raison. Il est contre la superstition et n'attache surtout pas le salut à la morale universelle religieuse, mais plutôt à des croyances personnelles. Voltaire tente en Angleterre de créer une secte déiste, mais c'est un échec. Sa seule volonté est en réalité d'assurer la paix si souvent troublée par les luttes religieuses. Voltaire soutient en effet que la religion n'est qu'une aide pour maintenir l'ordre social. La morale est alors la base de toute société, et elle est universelle et ne dépend pas de chacun. Voltaire appelle à la tolérance des religions des autres, face à l'incertitude face à notre propre religion. Il souligne, en tant que déiste, l'importance de l'accord profond sur l'essentiel qui persiste entre toutes les religions. Denis Diderot (principal rédacteur de l'Encyclopédie) L'oeuvre de Diderot s'articule autour de la nature de l'Homme et du sens de son destin. Il repousse les explications théologiques et métaphysiques à la nature de l'Homme. Théologiques : car l'existence du mal serait incompatible avec l'idée de Dieu. La croyance en Dieu risquerait de dénaturer l'Homme -> entrave à la morale. Pour fonder la morale, il faut selon Diderot, savoir ce qu'est l'homme et s'il est libre. Pour arriver à une idée précise de la morale, il faut étudier la nature de l'Homme (Est-il bon ? Est-il mauvais ?) Diderot, en tant qu'optimiste, à confiance en l'Homme et fonde sa morale sur le plaisir à faire le bien et l'horreur ressentie pour le mal = sens moral. On peut alors parvenir à un équilibre des instincts et des passions. Diderot illustre la morale suivante dans ses drames : La vie est bonne, les gens vertueux sont heureux et les méchants malheureux. Mais les objections à cet optimisme s'accumulent, et Diderot voit alors l'histoire comme un enchainement d'atrocités. Il utilise parfois le mythe du bon sauvage (Supplément au voyage de Bougainville), mais il n'y croit pas vraiment. L'analyse et l'observation pour déterminer la morale se trouve donc vaine. Diderot tente alors une approche par les sciences : il veut acquérir une connaissance scientifique de l'Homme et fonder une morale positive. Il faut d'abord considérer l'Homme comme un organisme. La morale et les idées morales dépendent tout d'abord de l'état du corps, de notre organisme. (La lettre sur les aveugles) La morale ne peut donc pas résulter d'un instinct divin ou d'une « révélation ». Diderot détermine alors une relativité de la morale. Chacun a sa propre morale. Diderot, avec sa relativité de la morale en distingue alors deux, entre lesquelles nous vivons : « l'une générale et commune à toutes les nations, à tous les cultes, qu'on suit à peu près... » -> morale spécifique mais respectable en droit. L'autre morale est propre à chaque entité. Ce n'est pas Dieu mais la société qui donne l'idéal d'une morale universelle. Donatien Alphonse François de Sade Sade est un philosophe qui est vu comme le philosophe du Mal au coeur du siècle des Lumières. Il est un fervent défenseur de la morale et refuse le déisme. Sade affronte, en écrivant, tous les interdits. Il ose les écrire. Il arrive grâce à cela à remettre en question le système social. La morale de Sade serait alors de laisser cours à ses pensées, sans prendre en compte les contraintes. Le supplément au voyage de Bougainville Dialogue entre A et B sur l'inconvénient d'attacher des idées morales à certaines actions physiques qui n'en comportent pas (deuxième titre) À travers l'évocation d'une société tahitienne utopique, Diderot met en question les principes qui régissent l'organisation de la société : le droit naturel, les lois, Dieu, la morale, la nécessité. Il distingue surtout deux origines à ces principes : l'une abstraite et peu adaptée, l'autre induite par le bonheur concret et les besoins de la société. Pour lui, la loi naturelle est la seule loi qui est indiscutable. Il remet en cause les autres lois fondamentales en les mettant en parallèle avec ce qui se passe dans la nature. Deux grandes idées sont en question : l'origine révélée de la moralité et le caractère universel de la morale. Les vices de la morale sont nés au coeur de la société alors qu'ils n'existent pas dans la nature. Biographies des philosophes. Voltaire (1694-1778) Il naît au coeur de Paris dans un milieu aisé et riche de relations. Il perd sa mère à 7 ans et se retrouve en proie à un manque d'affection et de reconnaissance qui le marquent à jamais. Voltaire est un personnage très désintéressé de lui-même. Il cherche à susciter la pitié là où il passe, ce qui créé plutôt un sentiment d'agacement face à lui. On peut voir Voltaire comme un orphelin prolongé, tout comme ses propres héros. Diderot (1713-1784) Il naît à Langres. Son père, coutelier, a eu une influence décisive et importante sur lui, à cause de sa reconnaissance lors de son retour de l'université. Il fait des études brillantes, et il va vers la philosophie qui prône le déisme et la religion naturelle. Il participe également activement à la rédaction de l'Encyclopédie, avec d'Alembert. Sade (1740-1814) Né dans une famille noble à Paris, il est éduqué par un abbé qui l'emmène dans ses châteaux (thème récurrent dans ses écrits). Il retourne à Paris faire ses études chez les Jésuites et peut rapidement s'exercer au théâtre. Il rentre alors en école militaire et il participe à la guerre de Sept Ans. Il se marie à regret avec Mlle de Montreuil, et c'est justement sa belle-mère qui sera à l'origine de ses nombreux séjours en prison. Il est en effet enfermé à Vincennes dès 1763. Il fera plusieurs séjours en prison, jusqu'à la Révolution qui le libère et où il reste très actif : il s'occupe de la réforme des hôpitaux. Mais il sera rapidement emprisonné de nouveau, en tant qu' « auteur libertin ». On peut alors voir Sade comme une sorte de bouc émissaire des différents gouvernements qu'il a traversé, qui voulaient faire preuve de rigueur morale.

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