La scission de la Fédération de l'éducation nationale
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
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D'abord, la France ne se porte pas plus mal-loin de là-que ses grands voisins.
La Grande-Bretagne, qui tolère descommunautés ethniques organisées, se prépare des lendemains difficiles.
L'Italie, passée sans préparation de pays d'émigration àpays d'immigration, est en train de découvrir toute l'ampleur du problème.
Quant à l'Allemagne, la violence raciale s'y manifestechaque jour.
Même si la guerre du Golfe a laissé plus de traces en France qu'on ne le dit, même si le climat reste tendu dansbeaucoup de quartiers et si une " explosion " est encore possible à tout moment, les rapports entre Français et immigrés sontrelativement corrects.
Une autre raison de nuancer le pessimisme général est la somme d'actions en cours pour améliorer la situation.
Sans parler del'intégration-tâche de longue haleine, difficile à mesurer, qui occupe des centaines de milliers de responsables politiques locaux,d'enseignants et d'animateurs sociaux-il faut reconnaître que le gouvernement s'est engagé de manière plus sérieuse queprécédemment dans la lutte contre le travail clandestin : la loi votée le mois dernier par les députés a donné aux contrôleurs del'URSSAF le pouvoir de vérifier la régularité du séjour des salariés elle a aggravé les sanctions contre les employeurs en rendantresponsable toute la chaîne de sous-traitance et, parallèlement, les peines ont été renforcées contre les passeurs, lestransporteurs et les logeurs de clandestins.
Communiquer autrement
Encore faut-il l'expliquer aux Français.
Le pouvoir n'a toujours pas trouvé la bonne manière de parler d'immigration.
Répéter àlongueur d'année que le nombre des étrangers est stable, que son pourcentage n'a guère varié depuis les années 30, ne convaincpersonne.
Ce qui préoccupe les Français, ce n'est pas le nombre de personnes juridiquement étrangères mais celui des immigrésnon européens et de leurs enfants.
Il faudrait pouvoir expliquer à l'opinion que les frontières ne peuvent être totalement étanches,qu'une expulsion est souvent difficile à réaliser, que l'immigration est une réalité vivante, avec des personnes qui entrent et despersonnes qui sortent, des gens qui naissent, des gens qui meurent, d'autres qui deviennent français...
Des progrès ont été faits dans l'établissement de statistiques et leur publication régulière.
Mais il manque encore une véritablepolitique de communication, conduite au plus haut niveau.
Non pas pour asséner des slogans faussement rassurants, mais pouraborder la question dans sa complexité.
Il n'est pas sûr que cette franchise serait moins payante électoralement qu'une attitude desilence gêné.
ROBERT SOLE Le Monde du 5 novembre 1991.
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