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La traque aux Résistants

Publié le 22/02/2012

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Les résistances à l'occupation allemande se mettent progressivement en place. Mais la tâche de ces hommes et de ces femmes est rendue d'autant plus dangereuse qu'ils doivent également lutter contre les autorités de leur propre pays, qui, pour la plupart en Europe, ont fait le choix de collaborer avec le Reich. Les premiers mouvements de résistance d'importance n'émergent, en règle générale, que dans le courant de l'année 1943. À cette date, Berlin, qui commence à s'embourber militairement, demande aux pays qu'il contrôle un effort supplémentaire concernant la main d'oeuvre et les produits de toutes sortes. De plus en plus d'ouvriers sont forcés d'aller travailler en Allemagne, et chaque pays est soumis à un rationnement alimentaire draconien. Un peu partout sur le continent, à des degrés divers, des maquis se forment, prennent contact avec la Résistance réfugiée à Londres, et entament une guérilla de Libération. La réaction nazie est effroyable. La traque aux résistants devient, avec la déportation des populations juives, l'objectif prioritaire de la SS et de ses différents services, regroupés au sein du RSHA. Le décret hitlérien Nacht und Nebel (Nuit et brouillard), datant de décembre 1941, donne carte blanche à cet organisme pour juger, exécuter ou déporter tous ceux qui tentent de s'opposer à l'hégémonie nazie. Tout individu soupçonné de nuire au Reich -une notion particulièrement vague qui permet d'arrêter n'importe qui- peut désormais disparaître « dans la nuit et le brouillard ». Parfois secondés par les polices nationales, les SS torturent, fusillent, arrêtent les familles des résistants, voir massacrent tout un village -comme celui d'Oradour-sur-Glane en France, le 10 juin 1944, par la division Das Reich. Nombre de maquis sont ainsi « nettoyés » par les divisions de la Waffen-SS dans des conditions atroces. Les partisans qui résistent à la torture, ou qui ne sont pas simplement fusillés pour l'exemple, sont envoyés en camps de concentration. En Allemagne, quelques tentatives de résistances se font jour, notamment dans l'armée, où certains militaires ont compris que la folie hitlérienne allait déboucher sur un désastre pour le Reich. L'acte le plus spectaculaire est l'attentat perpétré contre Hitler par plusieurs dignitaires nazis, le 20 juillet 1944. Le Führer en réchappe miraculeusement. Près de 5 000 personnes, soupçonnées d'avoir trempé dans le complot, sont alors massacrées.

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