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Publié le 25/04/2013

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Plan de l'exposé Introduction I. APPROCHE DEFINITIONNELLE DES TERMES ESSENTIELS Le Stoïcisme Le Bonheur II. LE STOÏCISME COMME UNE SAGESSE SATISFAISANTE CAPABLE D'ATTEINDRE LE BONHEUR Le Bonheur selon le Stoïcisme Attitude adoptée pour atteindre le bonheur selon le Stoïcisme III. CRITIQUES DU STOÏCISME L'exaltation de la volonté humaine La maîtrise de soi Les limites du Stoïcisme Conclusion Introduction Le bonheur, étant un état d'épanouissement total, de plénitude, de béatitude dans lequel tout homme désire être. L'homme étant un être de désir ne peut prétendre être heureux puisqu'un désir demeure insatiable. Toujours est-il que tout être humain aspire au bonheur. Dès lors, faut-il voir dans le Stoïcisme qui envisage conduire l'homme à gouter le bonheur tout en se limitant à ses désirs et se conformant au destin sans rien changer, comme une sagesse satisfaisante qui concourt au bonheur ? Bref le Stoïcisme concourt-il au bonheur ? I. APPROCHE DEFINITIONNELLE DES TERMES ESSENTIELS Le Stoïcisme Le stoïcisme est une école philosophique de la Grèce antique, fondée par Zénon de Citium en 301 av. J.-C. C'est par la suite un courant philosophique hellénistique qui a traversé les siècles, subi des transformations (notamment avec Chrysippe de Soles en Grèce et à Rome avec Cicéron, Sénèque, Épictète, Marc Aurèle), puis exercé diverses influences, allant de la période classique en Europe (en particulier au XVIIe siècle, chez René Descartes) jusqu'à nos jours. Cette philosophie exhorte à la pratique d'exercices de méditation conduisant à vivre en accord avec la nature et la raison pour atteindre la sagesse et le bonheur envisagés comme ataraxie, but ultime de l'existence de l'homme. Le nom de Stoïcisme vient du grec Stoa poikilê ou "porte poécile" c'est-à-dire "peinte", parce que ce portique était orné d'une fresque racontant la bataille de Marathon. En effet Zénon enseignait ses leçons sous un portique de l'Agora à Athènes où les stoïciens se réunissaient et enseignaient. De là vient que le stoïcisme est aussi nommé l'école du Portique. Ce mot désigne aujourd'hui, dans l'usage courant, l'aspect moral de cette philosophie : on entend en effet par stoïcisme une attitude caractérisée par l'indifférence à la douleur et le courage face aux difficultés de l'existence. Le Bonheur Le bonheur est un état durable de plénitude et de satisfaction, état agréable et équilibré de l'esprit et du corps, d'où la souffrance, le stress, l'inquiétude et le trouble sont absents. Étymologiquement, ce mot vient de l'expression « bon eür «. « Eür « est issu du latin augurium qui signifie « accroissement accordé par les dieux à une entreprise «. Du point de vue de l'étymologie, le bonheur est l'aboutissement d'une construction, qui ne saurait être confondue avec une joie passagère. Le fait que la création d'un auteur s'accroisse durablement provoque en lui-même l'accumulation des satisfactions, ce qui le mène au bonheur.   Le bonheur est souvent conçu comme étant une fin ultime de la vie humaine (c'est ce qu'on appelle eudémonisme). Il se distingue des fins partielles, c'est-à-dire des fins qui à leur tour deviennent des moyens en vue de fins plus élevées (par exemple la richesse). Le bonheur est la fin la plus haute, une fin que l'on recherche pour elle-même, une fin en soi. Cependant, une fois cela reconnu, nous n'avons encore rien affirmé de la nature du bonheur. Si l'on se fie au sens commun, on pourra alors penser que le bonheur consiste dans l'assouvissement intégral des besoins et désirs. Le bonheur est ce qui nous comble II. LE STOÏCISME COMME UNE SAGESSE SATISFAISANTE CAPABLE D'ATTEINDRE LE BONHEUR Le Bonheur selon le Stoïcisme Pour parvenir au bonheur, il consiste pour les Stoïciens à se contenter à ce qu'on possède et d'adhérer à ce qui arrive sans rien vouloir y changer. C'est dire que l'homme dit heureux ne désire pas ce qui excède à son pouvoir. Une telle conception rejoint la sagesse Antique, l'Epicurisme, où il est surtout recommandé de se contenter des désirs naturels et nécessaires limités par les exigences de la nature et nécessaire à l'être, ainsi que son bien-être. On retrouve cette idée de limites de désirs chez Descartes (René) dans Les Discours de la Méthode où il préconise « De tacher toujours plutôt à ne vaincre que la fortune et à changer mes désirs que l'ordre du monde «. Ainsi, aucune extinction de la volonté individuelle ne procure le bonheur. Elle ne tire son origine qu'à une apothéose de volonté. L'attitude adoptée pour atteindre le bonheur selon le Stoïcisme L'être humain, pour accéder au bonheur doit avoir une maîtrise de soi pour redresser ses désirs excessifs. Car comme le souligne Descartes (René), les '' Passions de l'âme'' sont bonnes si elles conduisent à vouloir le bon mais mauvaise quand elles sont suivies d'excès. Elles affaiblissent l'âme et constitue une entrave pour le bonheur. C'est pourquoi les Stoïciens soulignent que la maîtrise de soi passe nécessairement par une exaltation de la volonté raisonnable et libre. Outre cela si la volonté est impuissante afin de maîtriser les désirs, alors l'homme doit agir en conformité à son destin à l'image du sage, accepté de jouer son rôle qui lui est assigné sur terre pour goûter le bonheur. C'est le cas de la conception métaphysique stoïcienne. Elle enseigne que se révolter contre son destin, c'est se rendre inutilement malheureux. Il faut se conformer au dénouement pour cesser de souffrir y compris l'ordre établit par la maîtrise de soi. C'est d'ailleurs ce que souligne Epicure dans Manuel pensée « Il ne faut pas demander que les événements arrivent comme tu veux. Mais il faut les vouloir comme ils arrivent, ainsi ta vie sera heureuse «. En plus l'idée du respect de l'ordre de la providence se justifie en ces termes : « Abstiens toi et supporte, car ce qui t'arrive participe à la beauté de l'univers «. Ainsi le Stoïcisme tente d'amener l'homme à accéder au bonheur par la seule maîtrise de sa volonté et le respect du destin y compris l'ordre de la nature ; et cela, quelque soit dans la condition ou environnement qu'il se trouve. Alors disent-ils « Le sage peut être heureux même dans le taureau de phararis « or le taureau est un instrument de torture. Cependant, prétendre être heureux dans une telle situation n'a-t-il pas quelque chose d'exagération ? Ne demande t-il pas une critique à l'égard de cette sagesse entendue comme condition sinéquanome du bonheur ? III. CRITIQUES DU STOÏCISME L'exaltation de la volonté humaine Le stoïcisme est certes une exaltation de la volonté humaine, et non une destruction de ce qui fonde la dignité humaine, comme l'épicurisme et le bouddhisme. Mais c'est un bien étrange volonté qu'il prône: une volonté qui ne veut rien, ou au moins qui ne veut rien d'autre que ce qui est. Il s'agit d'une volonté creuse, vide, ou encore abstraite, comme le dit Hegel. Car l'essence de la volonté humaine n'est-elle pas de souhaiter ce qui n'est pas, de s'opposer à l'ordre parfois ingrat de la nature ? L'attitude stoïcienne exclut toute lutte pour la transformation et l'amélioration des choses, toute recherche du progrès technique, bref tout ce qui fait la spécificité et la grandeur de l'homme. Elle est toute de résignation, et finalement mutile l'homme presque autant que l'épicurisme et le bouddhisme. De nouveau, renoncer à être véritablement un homme, c'est un prix qu'il me semble inacceptable de payer, fût-ce pour le bonheur. Ce n'est donc pas encore une sagesse satisfaisante. La maîtrise de soi En outre, ce n'est pas non plus une sagesse efficace. En effet, les stoïciens affirment que je peux maîtriser mes désirs par ma seule volonté. Or je n'expérimente pas du tout cela. J'éprouve au contraire en moi un conflit entre mes désirs et ma volonté. Par exemple, ma volonté d'accomplir un travail auquel je me suis engagé par une promesse, peut être combattue par mon désir de m'amuser ou de paresser... C'est une expérience que chacun vit quotidiennement. Et l'issue de cette confrontation semble dépendre de la force relative des deux adversaires. C'est parfois le désir qui l'emporte, et non toujours la volonté raisonnable. Les stoïciens ne nous disent pas comment nous pouvons faire pour renforcer notre volonté. Ils semblent penser que la volonté résolue est toujours victorieuse, ce qui n'est pas le cas. Bref, même s'ils opèrent mieux que d'autres penseurs une distinction entre les deux, ils continuent de les confondre, en ce sens qu'ils absorbent trop les désirs dans la volonté, en les supposant en son pouvoir. Il nous faut donc découvrir une sagesse qui tienne mieux compte de la réalité de notre être, partagé entre ces deux dimensions. Les limites du Stoïcisme Par ailleurs, cette insuffisance du stoïcisme renvoie à une difficulté interne à cette doctrine. En effet, elle consiste à penser que la Nature est tout entière ordonnée de façon bonne et raisonnable, puisque la volonté humaine doit accepter cet ordre. Dès lors, les besoins et désirs des hommes doivent être considérés comme naturellement bons. On peut l'affirmer pour certains, puisqu'ils assurent notre survie et notre participation à l'économie du monde. Mais comment alors peut-on désigner des désirs et des passions comme excessifs et mauvais ? Il y a là une contradiction flagrante, une incapacité à rendre compte du réel, qui est la marque d'une théorie insatisfaisante. Conclusion Au terme de notre étude, il en ressort que le Stoïcisme est l'exaltation de la volonté humaine et non la destruction de ce qui fonde la dignité humaine. Ainsi il implique à l'homme de vouloir sans rien changer de ce qui advient pour réaliser son bonheur. Cependant, le Stoïcisme ayant suscité de grand espoir n'entraîne pas toujours le bonheur, car l'homme ne peut s'empêcher de désirer l'impossible, ce qui n'est pas à son pouvoir.

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