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Lamarck, Jean-Baptiste - savants et scientifiques.

Publié le 27/04/2013

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Lamarck, Jean-Baptiste - savants et scientifiques. 1 PRÉSENTATION Lamarck, Jean-Baptiste, né Jean-Baptiste Pierre Antoine de Monet (1744-1829), chevalier de Lamarck, botaniste et zoologiste français. Ayant introduit dans la langue française, en 1802, le mot « biologie « (inventé vers 1800 par l'Allemand Treviranus), souvent considéré comme le fondateur de cette discipline sous sa forme moderne, Jean-Baptiste Lamarck compte parmi les premiers naturalistes à avoir pressenti l'évolution des espèces par le biais de l'adaptation à l'environnement, et développé autour de ce concept une théorie cohérente -- connue sous le nom de transformisme. 2 DU MÉTIER DES ARMES À LA FLORE FRANÇAISE Né à Bazentin-le-Petit (aujourd'hui Bazentin, en Picardie), Jean-Baptiste Pierre Antoine de Monet, chevalier de Lamarck, cadet de onze enfants, est envoyé à l'école des jésuites d'Amiens en 1755. Il y reçoit une éducation classique -- qui le destine à une carrière ecclésiastique -- jusqu'au décès de son père, en 1759. En 1761, il rejoint l'armée (sous le nom de chevalier de Saint-Martin), mais, sept ans plus tard, renonce au métier des armes. Après s'être installé à Paris (1771), il suit des cours de médecine à la Faculté de Paris, ainsi que de botanique et d'anatomie comparée au Jardin du Roi (actuel Muséum national d'histoire naturelle). Il s'intéresse aussi à la météorologie, à la chimie et aux collections de coquillages. Il réunit ses observations botaniques dans un ouvrage en trois volumes que le naturaliste Buffon -- alors intendant du Jardin du Roi -- fait publier en 1779 sous le titre de la Flore française. C'est notamment grâce à cette dernière, qui lui apporte la notoriété, et à son amitié avec Buffon, que Lamarck entre, l'année suivante, à l'Académie des sciences. Il accompagne ensuite, en 1781, le fils de Buffon dans les milieux scientifiques de divers pays européens, sous le titre de correspondant du Jardin du Roi. 3 DES HERBIERS DU ROI AUX ANIMAUX SANS VERTÈBRES En 1789, Lamarck est nommé garde des herbiers du Jardin du Roi. Lorsque celui-ci est réorganisé en 1793, il participe à la fondation du nouveau Muséum national d'histoire naturelle. Dans cette nouvelle institution, il est nommé professeur des Insectes et des Vers ; il dispense des cours réputés, qui attirent progressivement des élèves venus de toute la France, puis d'autres pays européens. Il doit cependant renoncer à l'enseignement en 1818, pour raison de santé. C'est ce changement d'orientation dans ses sujets d'études -- opéré à l'âge de cinquante ans -- qui le conduit à s'intéresser à la « marche de la nature « et à développer, à l'encontre de l'opinion de la plupart des naturalistes de l'époque, ses théories relatives à la non fixité des espèces. En effet, c'est en travaillant à la rédaction de son ouvrage Système des animaux sans vertèbres (1801 pour la première édition) qu'il suppute la variabilité des espèces, face aux difficultés qu'il rencontre à établir un système de classification cohérent. Il publie pour la première fois ses idées évolutives dans un ouvrage théorique, Philosophie zoologique (1809). Poursuivant ses travaux d'étude et de classification des invertébrés, il précise progressivement sa théorie, dont il présente la forme finale dans Histoire naturelle des animaux sans vertèbres (1815-1822), volumineux ouvrage encyclopédique en sept volumes. 4 LE LAMARCKISME, UNE THÉORIE DE L'ÉVOLUTION Comme d'autres naturalistes tels Georges Cuvier et Geoffroy Saint-Hilaire, Lamarck défend l'idée que les animaux sont disposés sur une échelle de la nature (scala naturae) continue. Mais contrairement à ces derniers, partisans de la fixité des espèces, il pense qu'une fois la vie donnée par la nature, l'évolution des formes et l'organisation des êtres vivants sont dues au temps et à l'influence de l'environnement. Le concept de « marche de la nature « de Lamarck est régi par trois lois biologiques : l'influence de l'environnement sur le développement des organes (des modifications de l'environnement créent de nouvelles conditions de vie pour les animaux, qui s'y adaptent), les modifications de la structure organique par utilisation ou non de ces organes (pour Lamarck, l'usage d'un organe le développe, tandis que son non-usage finit par le faire disparaître), et l'hérédité des caractères acquis (le développement ou la disparition d'organes sont transmis à la descendance). Ainsi, en opposition avec les théories admises par les naturalistes de l'époque, Lamarck écrit : « Je pourrais prouver que ce n'est point la forme soit du corps soit de ses parties, qui donne lieu aux habitudes, à la manière de vivre des animaux ; mais que ce sont au contraire les habitudes, la manière de vivre et toutes les circonstances influentes qui ont avec le temps constitué la forme du corps et des parties des animaux. Avec de nouvelles formes, de nouvelles facultés ont été acquises, et peu à peu la nature est parvenue à l'état où nous la voyons actuellement. « (discours d'ouverture à son cours prononcé en 1801 au Muséum, et publié dans la préface du Système des animaux sans vertèbres). Les idées de Lamarck sur l'évolution des espèces, loin d'être prises au sérieux, sont raillées par ses contemporains. Sa théorie, le transformisme, souffre notamment des attaques de Cuvier qui, soutenu par une position scientifique et politique plus assurée, défend le point de vue que les espèces sont immuables. Ce dernier explique l'existence de formes fossiles différentes des espèces actuelles par l'existence de plusieurs épisodes successifs de Créations divines, à l'issue desquelles de nouvelles faune et flore ont été créées (théorie catastrophiste des bouleversements universels -- voir créationnisme). Ainsi, la pensée de Lamarck n'est reconsidérée sérieusement qu'à la suite de la publication, en 1859, de la théorie de l'évolution de Charles Darwin (De l'origine des espèces). Pourtant, en dépit de l'intérêt de ses idées, ce n'est souvent qu'une vision restreinte et caricaturale qui en est retenue, fondée sur la croyance erronée de leur auteur en l'hérédité des caractères acquis. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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