l'amour annule-t-il tout jugement ?
Publié le 20/10/2005
Extrait du document

L'amour est un sentiment, il peut aussi être une passion quand il est excessif. Il est l'indice d'un intérêt particulier pour une personne ou un objet. L'expression « amour de la vérité « nous invite à penser cet amour dans le sens d'un manque, l'amour de la vérité signifiera alors recherche de la vérité. Ce qui est vrai est ce qui est exact, certain et correspondant à la réalité, autrement dit la vérité est ce sur quoi je peux m'appuyer dès que je veux par exemple discourir sur quelque chose ou le juger. Ainsi ce que je saurai sur une chose, la possession de connaissances vraies sur cette chose, me permettra d'avoir un jugement correct sur elle. Il faut alors distinguer la vérité générale et les vérités particulières, ce que je sais être vrai de telle chose. Juger c'est donc discerner, critiquer au moyen de connaissances justes. Il semble donc qu'il n'y ait pas de contradiction entre l'amour de la vérité et le jugement dans la mesure où ce dernier semble nécessiter une connaissance de la vérité. Cependant en approfondissant le sens de l'amour de la vérité des problèmes apparaissent. En effet l'amour de la vérité peut être compris comme une recherche et témoigne donc d'un manque, il ne doit pas être identifié à la possession de la vérité. Or si pour juger il faut posséder la vérité alors nous serons dans l'incapacité de juger et l'amour de la vérité paralysera notre jugement au lieu de le rendre possible. La première impasse consiste donc à ne pas juger à cause de l'amour de la vérité. D'autre part si nous jugeons alors que nous ne possédons pas la vérité, nous risquons d'avoir un jugement faux. L'indifférence par rapport à la vérité s'avère tout autant périlleuse. La deuxième impasse devant laquelle nous nous trouvons est donc celle d'un jugement faux. Il faudra donc trouver une solution permettant de concilier l'amour de la vérité avec le jugement tout en évitant la paralysie du jugement.
Liens utiles
- Diderot reprochait aux moralistes du XVIIe siècle d'être tous «pénétrés du plus profond mépris pour l'espèce humaine». Un critique contemporain précise et nuance cette accusation : «Dans cette peinture de l'homme, peut-être nos écrivains (classiques) ne manifestent-ils pas le même équilibre qu'ailleurs. Entre l'optimisme et le pessimisme, ils penchent fortement du second côté. L'augusti-nisme qui imprègne la culture du temps les a fortement marqués. La dénonciation de l'amour-propre, p
- l'amour de la vérité peut-il faire obstacle au jugement ?
- L'AMOUR DE LA VÉRITÉ PEUT-IL FAIRE OBSTACLE AU JUGEMENT ?
- L'amour de la vérité peut-il faire obstacle au jugement ?
- Que pensez-vous de ce jugement de Molière (Avis au lecteur de l'Amour médecin (1685): « On sait bien que les comédies ne sont faites que pour être jouées ».