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L'apolgue

Publié le 11/02/2011

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L'apologue

Publié le 23/06/2007 à 12:00 par Mme Mly ;p

I) Origines + Définition : -L’apologue remonte à la transmission orale des vérités sacrées. (Mythes, histoires religieuses… -C’est très ancien. Étymologie : Apo : détournement Logos : discours -Du point de vue étymologique, il indique un discours qui a été détourné. -Il permet à l’auteur de transmettre ses idées, une vérité. -L’apologue tient à la fois du genre narratif, et du genre argumentatif. -Mais c’est une argumentation indirecte, suggérée, qui repose plus sur l’art de persuader plutôt que de convaincre. -Le récit fonctionne comme l’illustration d’une thèse, il sert une morale implicite ou explicite. « L’apologue est formé de deux parties dont on peut appeler l’une le corps, l’autre l’âme ; le corps est la fable, l’âme est la moralité. » La Fontaine II) Caractéristiques : a) un récit court et plaisant -Pour susciter l’intérêt du lecteur, l’apologue de présente comme un récit, court. -Il repose sur une structure simple, qui met en jeu peu de personnages. Ils ont des intentions, des caractères qui sont immédiatement identifiables par le lecteur. -L’apologue élimine tous les détails superflus. « Deux coqs vivaient en paix ; une poule survint, et voila la guerre allumée » Les deux coqs, La Fontaine. b) une argumentation indirecte. -L’apologue se développe sous la forme d’un récit imagé qui met en scène des personnages symboliques (animaux, hommes, dieux), dans des situations à travers lesquelles le lecteur est amené à réfléchir sur sa propre condition. -Le recours à la fiction permet de mettre en place des critiques qui ne seraient pas admises dans un registre plus sérieux. -Les apologues sont en général beaucoup plus ironiques et satyriques que leur morale finale ne le laisse entendre. « Si la vérité vous offense, au moins la fable peut se souffrir » La Fontaine. c) Un enseignement moral et didactique. -Il s’agit avant tout d’instruire, de transmettre une morale, une idée, de dénoncer ou critiquer, mais de façon plaisante. Car l’apologue s’adresse à un public large et populaire, désireux de se divertir. « Une morale nue apporte l’ennui Le conte fait passer le précepte avec lui En ces sortes de feintes, il faut s’instruire et plaire. » La Fontaine, Le pâtre et le Lion. III) les differents types d’apologues : a) le mythe Issu de la tradition orale, le mythe n’est pas argumentatif à l’origine. Bien qu’il soit porteur d’une signification symbolique très forte. Toutefois certains philosophes donnent une portée argumentative au mythe (Platon, le Mythe de la caverne) b) La fable Dès l’antiquité, ces courts récits mettent en scène des animaux pour représenter les humains. Les recueils de fables représentent une véritable comédie humaine, peignant avec humour les caractères, donnant des leçons aux puissants, amenant le lecteur à réfléchir, et à tirer une morale de la fable. (Esope a été copié par La Fontaine) c) Le conte philosophique. Il est souvent riche d’un enseignement implicite ou explicite qui s’exprime à travers les mésaventures du héros. Le conte philosophique raconte la formation d’un personnage, souvent naïf et innocent qui est confronté à la découverte d’un monde brutal et dur, ce qui permet à l’auteur de dénoncer les abus, l’oppression l’injustice, etc. -Voltaire : Zadig, Candide, L’ingénu. -Perrault Le chat botté Aymé : Les contes du chat perché d) L’utopie Etymologie : u => préfixe privatif Topos => Lieu L’Utopie présente un lieu qui n’existe pas découvert le plus souvent par hasard. Dans lesquels l’auteur met en place des organisations sociales et politiques différentes de celles du monde dans lequel il vit. L’auteur renverse notre perception du monde, provoque la rêverie, et suscite la réflexion sur ce que notre société pourrait être. C’est un idéal qui n’a aucune chance de s’incarner, mais il invite à réfléchir. -Rabelais, Gargantua, « l’abbaye de Thélème » - Montesquieu, les lettres persanes, « les troglodytes » - Borges « fictions » e) La parabole C’est un récit allégorique, qui permet de dispenser un enseignement religieux et moral, ce n’est pas à proprement parler un Apologue, car l’interprétation de l’apologue se fait de façon globale, tandis que celle de la parabole se fait termes à termes. -Evangiles, le fils prodigue. -Fontenelle, Le récit de la dent d’or.