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L'arme Secrète De Dino Buzzati

Publié le 22/02/2011

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Dans un premier temps, la nouvelle de Dino Buzzati «L’arme secrète«, abordant le sujet de la guerre froide qu’il y a eu dans les années quarante à quatre-vingt-dix, fait part d’une rivalité entre les Américains et les Russes. C’est lors de cette longue période de guerre et de menaces que les gens ressentaient une rivalité forte puisque la technologie des armes utilisées allait causer une destruction fatale. Or, en vue d’obtenir un territoire de l’Antarctique nommé Whipping, des frictions s’installaient entre la Russie et l’Amérique. Ils insinuaient de possibles attaques d’armements à destruction massive: «Et on parlait avec une insistance vraiment ingénue d’armes nouvelles et secrètes, définies comme «inconcevables, incroyables, fabuleuses« qui en quelques heures contraindraient l’ennemi à une reddition totale. «[1] Ce champ lexical d’armes nouvelles «inconcevables«, «incroyables« et «fabuleuses« démontre une sorte d’accumulation qui montre bien la présence du mystère et l’ampleur que l’attaque prend. D’ailleurs, la rivalité entre ces deux ennemis de continents différents s’est également développée au plan idéologique. Tout a commencer en raison des idéologies politiques contradictoires; le communisme pour les Russes et le capitalisme pour les Américains. Ils voulaient tous deux convertir l’autre afin qu’ils adoptent leur organisation sociale. Vers la fin du texte, on peut lire quelques mots ou groupe de mots qui démontrent l’opposition des deux clans. Par exemple, «communisme« (p. 70)[2] et «capitalisme« (p. 71), « Camarade« et « l’entière population des États-Unis« (p.70), «marxisme« (p. 70) et « démocratie«. (p. 70) Le champ lexical précédent illustre le désaccord entre les Russes et les Américains face à leurs idéologies différentes. Cela donne, à la lecture, un effet plus intense de la rivalité qui découle de cette guerre. On peut en conclure que l’opposition des Soviétiques et des Américains se résume facilement : deux opinions différentes et deux armements de destruction massive.

 Dans un deuxième temps, l’auteur voulait représenter tous les éléments touchant la guerre. La peur est donc un sujet abordé afin de démontrer ce que les personnes de cette époque ont vécu. À cet égard, la crainte du changement de mode de vie est présente dans le texte de Dino Buzzati. Même si une attaque fatale est attendue, la survie est espéré par plusieurs. Par contre, s’il s’avère que la vie continue après ce violent bombardement, la routine habituelle ne sera plus la même. On peut comprendre cette inquiétude dans la nouvelle : « le fait de se réveiller le matin dans son lit, la première cigarette, le tram, la vitrine illuminée, le travail à l’usine ou au bureau, la flânerie, le caprice de l’enfant, le cinéma en quatrième vision, les chaussures neuves, la loterie, le samedi soir, devinrent soudain le symbole de la félicité humaine. «[3] Cette partie du texte nous fait part d’un procédé stylistique d’amplification; l’accumulation. Cette citation a comme effet d’amplifier le nombre inimaginable de choses qui composaient leur routine de vie et la préciosité de ceux-ci. Tous ces éléments ne seront plus, à présent, dans leur future vie s’ils survivent à cette menaçante attaque. Par ailleurs, l’inquiétude démontrée dans ce texte va même encore plus loin en illustrant la peur de la mort. L’idée d’être face à la mort installe bien plus qu’une simple angoisse dans la société, mais plutôt une panique générale: «Pétrifiés de terreur, les gens enfermés dans les cachettes les plus invraisemblables, virent s’infiltrer la bave blanche du gaz qui ne connaissait pas d’obstacles. «[4] Dans cet extrait tiré du texte, le fait que les personnes soient pétrifiées de terreur fait référence à une métaphore. Le verbe «pétrifier« signifie, au sens propre, convertir en matière pierreuse mais, dans le cas du texte, on exprime que les gens sont immobile tellement la terreur est grande. Cette frayeur vient du fait que les gens voient, en la boucane blanche de l’explosion des missiles, leur mort prochaine. Par conséquent, la peur est omniprésente dans le texte de Dino Buzzati autant pour la perte de leur vie que la perte de leur quotidien s’ils survivent à cette attaque.

Noémie Hébert

Sciences de la nature

Groupe 6645


[1]  D. Buzzati, «L’arme secrète, dans Le K, Paris, Laffont, p.65.

[2]  Ibid., p.70-71

[3]  Ibid,. p.66.

[4]  Ibid., p.68.

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