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Le beau se définit-il par opposition à l'utile ?

Publié le 22/02/2012

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Le spectacle d'un objet peut nous donner du plaisir pour toutes sortes de raisons étrangères à l'art, et en particulier parce que nous éprouvons le désir de le consommer, d'en faire usage, ou parce qu'il nous émeut pour des motifs affectifs. Mais c'est un plaisir d'un tout autre ordre que nous donne la beauté. Ce plaisir esthétique est produit par la forme de ce qui nous affecte. Il est ressenti par notre sensibilité, entendue comme formation de notre perception par l'esprit, qui nous rend aptes à ressentir le sens et la valeur de ce que nous percevons. Le beau est-il une propriété objective des choses, indépendante de nous ? Mais peut-on savoir où se situe la beauté d'un objet ou d'une oeuvre ? Est-elle ce qui correspond à la forme universelle du goût ? Est-elle ce que l'art nous fait aimer ? Quelle que soit la conception que nous adoptons, il reste que le sentiment du beau est suscité par la forme de ce que nous contemplons et non par son utilité. S'ensuit-il que le propre du beau soit d'être inutile, et même de s'opposer à l'utilité, comme l'ont proclamé certains partisans de « l'art pour l'art » ?

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