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Le Chevalier Des Touches

Publié le 26/09/2010

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En 1863, paraît Le Chevalier Des Touches, roman publié tout d'abord sous la forme de douze feuilletons dans le journal Le Nain Jaune. L'auteur, Jules Barbey d'Aurevilly, écrivain et intellectuel normand du XIXème siècle, s'est exercé à différents genres tels que le romantisme, le réalisme, le surnaturalisme et le fantastique. Cette personnalité originale est connue pour avoir théorisé le dandysme, art de vivre et de penser, ainsi que pour ses écrits polémiques où il dénonce le conformisme social. Dans le climat de changement permanent qui règne en France au XIXème siècle, celui qu'on surnomme « le Connétable des Lettres « défend avec ferveur ses idées monarchiques et le catholicisme. Ses choix idéologiques et notamment politique imprègneront largement ses écrits comme dans Le Chevalier des Touches où il raconte la lutte chouanne vendéenne. . Lors de la Restauration, onze Chouans, guidés par leur détermination et leur foi en leurs idées monarchiques, partent en expédition, déterminés à libérer l'un des leurs, le mystérieux Chevalier Des Touches. Au cours du récit de l'étrange Mlle de Percy, cette dernière dresse le portrait du Chevalier Des Touches qui apparaît comme un être mystérieux ; à la fois cruel dans son comportement et attendrissant dans sa beauté délicate et féminine. Le déroulement et les caractéristiques du portrait du chevalier seront étudiés en premier lieu. En deuxième partie, une lecture romantique du texte sera proposée.  Mlle de Percy, à travers son récit, s'arrête quelques instants sur le cas du Chevalier Des Touches, ce Chevalier intrigant, qu'elle décrit longuement. Percy, ancienne membre de l'expédition des Douze offre une description subjective du chevalier, mis en valeur par la prétérition « je ne vous peindrai pas le chevalier ... « (l90) Cette subjectivité permet de découvrir également le tempérament de Mlle de Percy qui demeure plus insensible au charme de l'allure de Des Touches qu'elle « a souvent raillé « (l98) qu'à son incroyable « vaillance « (l251). Cette description, faites par l'alter-ego du Chevalier Des Touches dont elle a pour point commun le courage et l'androgynie est intéressante pour le recul qu'elle permet face au personnage haut en couleur. Le Chevalier des Touches, concentre l'essentiel de l'attention, lors de ce portrait. Il est d'abord décrit physiquement (l90-118), puis Percy décrit ses actions (l184-262). Ce personnage paraît immédiatement singulier, « un homme à part « (l220), et son unicité marque les humains le côtoyant. Son rapport aux femmes est tout de suite exprimé dans son étrangeté, puisque il suscite chez elles jalousie et admiration. Il conserve « une importance considérable parmi les officiers de la Chouannerie « (l236-237), accapare l'attention « des vieux matelots du port de Granville « ( l225) et suscite « l'effroi des Bleus « (l246). Le Chevalier des Touches dont tout le monde parle, devient un personnage de légende. Le personnage de Des Touches dispose de plusieurs masques, de plusieurs facettes, dont les oppositions se trouvent particulièrement marquées. En premier lieu, l'intérêt du lecteur peut se porter sur son androgynie. Le chevalier est décrit comme un homme rigoureux physiquement comme lorsque l'auteur utilise la comparaison « des muscles comme des cordes à puits « (l107). Le comportement viril de l'homme, qualifié par les adjectifs « intrépide «, « infatigable « (l239) et « implacable « (l258) (on remarque la répétion du suffixe « in/im « désignant le contraire) est nettement mis en valeur ainsi que sa force, renforcée par l'adjectif hyperbolique « terrassante « ( l 246). Cependant, cette vigueur corporelle s'oppose totalement à l'apparence physique « féminine « (l94) du Chevalier. Sa « beauté «, mise en valeur par la répétition lexicale du terme entre les lignes 93 et 95, devient érotique à l'évocation d'atouts féminins que l'être possède. Le « teint blanc « (l94), « les formes sveltes « ( 246 «, ainsi que la « taille fine et cambrée « ( l248) sont d'autant de critères de beauté féminine propre au XIXème siècle. D'ailleurs, le héros est qualifié par le pronom « elle «, et par les expressions « la belle Hélène « ou « la belle des belles «, mis en évidence par l'écriture italique et correspondant aux appellations données au Chevalier par les personnes l'entourant. En second lieu, l'étude se tourne vers l'interprétation accordable à l'univers divin qui entoure le Chevalier. Est-il un ange ? Il se présente en effet comme l'un de ces êtres asexués, l'auteur ne cesse d'employer des adjectifs mélioratifs tels « beaux «, « annelés « (l95), « délicate «, (l97) et l'on retrouve la métaphore « figure d'ange de missel « ( l98) et la comparaison « comme un miracle « ( l101) pour décrire le personnage. Cependant, le démon semble être également incarné par le Chevalier qui fait preuve d'une cruauté hors-norme, et d'aucune pitié ; il est entouré du champ lexical de l'horreur : « épouvantant « « féroce « (l251), « force terrassante«, « cruellement « (l253), « implacable « (l256). Son comportement semble vampirique, lorsque le combat le rend « ivre du sang [...] versé « (l250), mais également dans l'opposition physique entre « lèvres larges et rouges « (l254) et son « teint blanc « (l94), sans rappeler l'apparence et le comportement du héros de Bram Stoker. Le Chevalier montre une aisance hors du commun. C'est une force de la nature, dépassant les limites du réel dans tous les milieux naturels qu'il fréquente. Il domine les airs : on le surnomme « la guêpe « (l246) et il est entouré du champs lexical de la légèreté : « déployait « (l 246), « s'envolait «, « bond « (l115). L'agilité du Chevalier sur terre, n'est également pas a prouvé. Son assurance se retrouve dans le complément du nom « du taureau « (l247) qui complète « sa force «. Son aisance maritime, particulièrement mise en valeur lorsqu'il se trouve « caché dans l'entre-deux vagues «, en harmonie avec la mer est renforcée par les comparaisons « comme un brochet « (l202) et « comme un poison « Le Chevalier, héros dominant les éléments et sans cesse comparé à des animaux , pourrait être représenter tantôt par un minotaure, tantôt par une sirène, ce qui donne à l'image que l'on s'en fait, une dimension mythologique.   Cet extrait du Chevalier Des Touches se trouve sans cesse nourris d'éléments romantiques. Tout d'abord, l'auteur place son histoire dans un cadre parfaitement romantique.,L'Ouest qu'il décrit à travers les paysages côtiers et « brumeux « du Cotentin, très sauvages représente La Nature, élément nécessaire à l'exercice romantique. Cette dernière renforce l'isolement des personnages, vivant en autarcie au bord de cette (« côte solitaire « (l130).) et les rend enclin à la mélancolie. Le château de Touffedelys, véritable symbole de la lutte chouanne offre également divers aspects romantiques. Le thème de la ruine du château caractérisé par l'adjectif épithète « pauvre « et le champs lexical de la ruine (« ruiné «, « débris «, « pas une seule pierre «) demeure en effet un support pour exprimer la nostalgie des héros romantiques, que l'on retrouve à travers l'antithèse entre « autrefois « et « maintenant «. Le déperissement du château de Touffedelys, autrefois forteresse rassurante la (« plus sûr « ( l12)) lorsqu'elle était le lieu de rendez-vous« des derniers survivants «, semble être parallèle à la déchéance de la cause chouanne. Cette lutte, vouée à l'échec dans le contexte historique du Directoire et donc de la disparition (temporaire) de la monarchie, rassemble des héros qui sont romantiques dans leur profond engagement politique, exprimé par le groupe nominal « derniers survivants «. Mais elle permet également d'exprimer le fatalisme romantique que l'on retrouve dans l'expression « ignoble et lâche Fortune «. D'autre part, l'auteur s'inspire du Moyen-âge, inspiration courante dans la littérature romantique, sans cesse tournée vers le passé et que Mme de Saël eut aimé « rappeler l'histoire « (De l'histoire). On retrouve donc le champ lexical féodal : « chevalier « (l90), « château «, « féodale «, « crénelée « et des valeurs chevaleresques telles que la « vaillance « (l251). Le récit de Mademoiselle de Percy appartient par de nombreux endroits au registre épique lorsqu'elle raconte et qu'elle exalte les exploits du Chevalier en usant notamment d'hyperboles telles que « ce terrible coupeur de pouce « ( l117). Ces passages, dignes d'un roman de chevalerie sont également agrémentés d'élèments merveilleux illustrés par la métaphore « ces deux si jolis rangs de perles « (l114) ou encore par le verbe « hantaient « (l196). Enfin, le texte se trouve sans cesse imprégné d'allusions à la religion chrétienne, tout d'abord par la présence de « l'abbé « (l190), mais aussi dans la comparaison « comme avec la main « (l133) où « la main « désigne celle de Dieu. Cette caractéristiques révèle bien sûr de l'engagement religieux de Barbeyy d'Aurevilly qui était aussi celui de nombreux écrivaisn romantiques.  Le Chevalier des Touches peut être considéré comme un personnage romantique. Tout d'abord par son atypisme. Ce personnage incernable est décrit par Percy avec des antithèses. Même au sein des Chouans, il sort du lot de part son profond engagement exprimé dans la Il dédie entièrement sa vie à une cause politique, la lutte pour la royauté, ce qui représente l'engagement politique fréquent chez les héros romantiques (néanmoins plus tournés vers la lutte démocrate). Aussi, son rapport avec la mort semble banalisé par cet unique but qui l'anime ; cela se traduit à travert le cliché : « jouant sa vie à pile ou face « (l260). Son apparence physique porte même la marque du combat le raccrochant à la réalité, dans la comparaison exagerée où s abouche est aussi « rouge que le ruban […] de Saint-Louis « (l255). Enfin c'est dans ce combat qu'il trouve Le Chevalier se distingue enfin par son émancipation entière et absolue ( il ne semblait pas de la même nature), il ne semble dépendre de rien, n'y personne. Tout d'abord, son esprit se détache de toute influence, « les sentiments « qui l'animent sont tout autre et uniquement centré sur la chouannerie. « L'homme à part « ne trouve pas satisfaction dans la fréquentation d'autres êtres humains et il s'isole donc.

« L'agilité du Chevalier sur terre, n'est également pas a prouvé.

Son assurance se retrouve dans le complément du nom « dutaureau » (l247) qui complète « sa force ».Son aisance maritime, particulièrement mise en valeur lorsqu'il se trouve « caché dans l'entre-deux vagues », en harmonie avec lamer est renforcée par les comparaisons « comme un brochet » (l202) et « comme un poison »Le Chevalier, héros dominant les éléments et sans cesse comparé à des animaux , pourrait être représenter tantôt par unminotaure, tantôt par une sirène, ce qui donne à l'image que l'on s'en fait, une dimension mythologique. Cet extrait du Chevalier Des Touches se trouve sans cesse nourris d'éléments romantiques.Tout d'abord, l'auteur place son histoire dans un cadre parfaitement romantique.,L'Ouest qu'il décrit à travers les paysages côtierset « brumeux » du Cotentin, très sauvages représente La Nature, élément nécessaire à l'exercice romantique.

Cette dernièrerenforce l'isolement des personnages, vivant en autarcie au bord de cette (« côte solitaire » (l130).) et les rend enclin à lamélancolie.Le château de Touffedelys, véritable symbole de la lutte chouanne offre également divers aspects romantiques.

Le thème de laruine du château caractérisé par l'adjectif épithète « pauvre » et le champs lexical de la ruine (« ruiné », « débris », « pas une seulepierre ») demeure en effet un support pour exprimer la nostalgie des héros romantiques, que l'on retrouve à travers l'antithèseentre « autrefois » et « maintenant ».Le déperissement du château de Touffedelys, autrefois forteresse rassurante la (« plus sûr » ( l12)) lorsqu'elle était le lieu derendez-vous« des derniers survivants », semble être parallèle à la déchéance de la cause chouanne.

Cette lutte, vouée à l'échecdans le contexte historique du Directoire et donc de la disparition (temporaire) de la monarchie, rassemble des héros qui sontromantiques dans leur profond engagement politique, exprimé par le groupe nominal « derniers survivants ».

Mais elle permetégalement d'exprimer le fatalisme romantique que l'on retrouve dans l'expression « ignoble et lâche Fortune ».D'autre part, l'auteur s'inspire du Moyen-âge, inspiration courante dans la littérature romantique, sans cesse tournée vers le passéet que Mme de Saël eut aimé « rappeler l'histoire » (De l'histoire).On retrouve donc le champ lexical féodal : « chevalier » (l90), « château », « féodale », « crénelée » et des valeurschevaleresques telles que la « vaillance » (l251).

Le récit de Mademoiselle de Percy appartient par de nombreux endroits auregistre épique lorsqu'elle raconte et qu'elle exalte les exploits du Chevalier en usant notamment d'hyperboles telles que « ceterrible coupeur de pouce » ( l117).

Ces passages, dignes d'un roman de chevalerie sont également agrémentés d'élèmentsmerveilleux illustrés par la métaphore « ces deux si jolis rangs de perles » (l114) ou encore par le verbe « hantaient » (l196).Enfin, le texte se trouve sans cesse imprégné d'allusions à la religion chrétienne, tout d'abord par la présence de « l'abbé » (l190),mais aussi dans la comparaison « comme avec la main » (l133) où « la main « désigne celle de Dieu.

Cette caractéristiques révèlebien sûr de l'engagement religieux de Barbeyy d'Aurevilly qui était aussi celui de nombreux écrivaisn romantiques. Le Chevalier des Touches peut être considéré comme un personnage romantique.Tout d'abord par son atypisme.

Ce personnage incernable est décrit par Percy avec des antithèses.

Même au sein des Chouans,il sort du lot de part son profond engagement exprimé dans laIl dédie entièrement sa vie à une cause politique, la lutte pour la royauté, ce qui représente l'engagement politique fréquent chezles héros romantiques (néanmoins plus tournés vers la lutte démocrate).

Aussi, son rapport avec la mort semble banalisé par cetunique but qui l'anime ; cela se traduit à travert le cliché : « jouant sa vie à pile ou face » (l260).

Son apparence physique portemême la marque du combat le raccrochant à la réalité, dans la comparaison exagerée où s abouche est aussi « rouge que le ruban[…] de Saint-Louis » (l255).Enfin c'est dans ce combat qu'il trouveLe Chevalier se distingue enfin par son émancipation entière et absolue ( il ne semblait pas de la même nature), il ne sembledépendre de rien, n'y personne.

Tout d'abord, son esprit se détache de toute influence, « les sentiments » qui l'animent sont toutautre et uniquement centré sur la chouannerie.« L'homme à part » ne trouve pas satisfaction dans la fréquentation d'autres êtres humains et il s'isole donc.. »

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