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Le conflit au théâtre - bac blanc

Publié le 27/02/2008

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                                                                                Bac Blanc

Question a 4 points

 

Les  échanges qui opposent ces deux générations sont-ils toujours présent dans le même registre ?

 

Ces trois textes écrits à trois siècles différents, présentent tous un aspect commun : le conflit entre deux générations.  Les ainés tentent de raisonner les plus jeunes à travers le dialogue en utilisant différents registre de la langue. Nous allons montrer les différents registres utilisés par chacun des auteurs à travers les dialogues des ainés.

 

                Dans ces textes nous pouvons observer quelques passages pouvant faire partie du registre comique ; dans le texte A, Cléante essaie de se défendre en répondant grâce a un registre comique qui fait référence à l’ironie : « Est-ce  être votre ennemi que de dire que vous avez du bien ? ». Nous pouvons aussi observer que dans le texte B, Valentin qui se situe un peu dans la même situation que Cléante, utilise aussi le registre comique ironique pour se défendre : « vous changez de ton ; vous vous oubliez ; vous aviez mieux commence que cela. »

                Nous pouvons aussi observer que dans les textes a et c, les aines utilisent le registre de la polémique pour essayer d’attaquer et de reprocher quelque chose. Dans le texte A Harpagon reproche à Cléante de le voler : » pour aller ainsi vêtu, il faut bien que vous me dérobiez. » Dans le texte C, Ferrante attaque son fils en lui rappelant la réalité blessante : « Vous avez aujourd’hui vingt-six ans : il y a treize ans que je n’ai plus rien à vous dire ».

                Enfin nous observons la plus part des dialogues dans le registre lyrique. Ce registre est très adapter pour le reproche et il permet de faire passer les émotions au lecteur et a l’interlocuteur facilement. Dans le texte A Harpagon utilise des phrases courtes, exclamatives et sans transitions : « Comment, j’ai assez de bien ! Ceux qui le disent en ont menti. »  Dans le texte B Valentin exprime ses émotions par des interjections et des commentaires sur le discours de Van Buck : «  Oh ! Oh ! Voilà qui est débuter, et vous avez la des métaphores qui se sont levées du grand matin. » Dans le texte C, Ferrante exprime ses sentiments dans le registre lyrique : «  ‘Mon père’ : durant toute ma jeunes, ces mots me faisaient vibrer » 

 

 

Même si ces trois textes présentent quelquefois certains aspects de différents registres, le lecteur peut observer la dominance du registre lyrique. Ce dernier est utilisé pour faire ressentir les émotions des ainés envers les plus jeunes. Le registre lyrique est donc le registre dominant dans ces conflits entre deux générations. 

 

 

 

 

 

 

 

Dissertation

 

 

Le théâtre est un genre littéraire qui est constitué que de dialogues et de jeu de scène. Depuis son invention, les écrivains ont réussi à utilisés leurs pièces de théâtre pour faire passer certains messages à travers leurs dialogues, monologues etc… Le théâtre étant constitue en grande partie de dialogues, il laisse donc place au conflit. Nous allons montrer en quoi le conflit est ce que l’on retient avant tous et pourquoi. D’un autre cote nous allons montrer à quels points d’autres facteurs comme la comédie, la mise en scène … peuvent être retenu avant le conflit

 

Le conflit au théâtre est et a toujours été présent. Ce dernier est un élément naturel de l’humain, il se reflète donc dans les pièces de théâtre. Ce conflit peut souvent avoir différentes forme : externe, interne, de société…

 

                Le conflit externe est un conflit très courant au théâtre. Il montre le conflit entre deux personnages. Souvent grâce aux péripéties et au coup de théâtre, ce conflit arrive à une résolution pour les deux personnages.  Par exemple dans L’avare de Molière, le spectateur observe un conflit entre Cléante et Harpagon tout au long de la pièce. Ce dernier reproche à son fils de dépenser trop d’argent et qu’il n’en fait qu’à sa tête au sujet de sa prochaine femme. Finalement après quelques péripéties, Harpagon pardonne  son fils. En repensant a cette pièce, la plus part des lecteurs se souviennent du conflit entre Harpagon et son fils, car ce conflit est ce qui donne place à l’action. Sans conflit, la pièce de théâtre n’aurait pas eu lieu. Dans ce cas on se souvient du conflit avant tout car il anime la pièce.

                Le conflit interne est aussi un conflit marquant pour le spectateur. Il consiste à mettre un personnage en difficulté intérieurement. Bérénice, écrit par Racine, est un bon exemple de conflit interne. Titus, roi de Rome, veut épouser Bérénice, pour cela il doit renoncer à son poste si le mariage a lieu. Tout au long de la pièce, grâce au monologue, les spectateurs suivent l’évolution du désarroi de Titus. Finalement Titus et Bérénice se séparent. Ici le conflit est l’histoire. En se rappelant de la pièce, les spectateurs se souviennent en premier du conflit interne de Titus car ce conflit est très tragique. Il marque les esprits des spectateurs. Le conflit est aussi le sujet de l’histoire. C’est pour cela que le conflit est la première chose qu’on se souvient de cette pièce.

                D’après Aristote, grand philosophe grecque, le théâtre a pour but de purger les passions des spectateurs par la représentation théâtrale. Ceci est observé dans les deux exemples donnes ci-dessus : les spectateurs s’identifie a un personnage et se rappel du conflit que ces personnages ont eu. Les conflits sont donc les idées qui viennent à l’esprit des spectateurs en premier. Sans conflit, il n’y aurait pas de catharsis, et sans catharsis le théâtre n’aurait pas de but et il ne marquerait pas les spectateurs. Le conflit est donc nécessaire à la pièce, c’est pour cela qu’il est le premier élément au théâtre à marquer le spectateur.

 

La plus part des pièces de théâtre possède donc un conflit, qui a pour but de marquer le spectateur. Mais dans certains cas les spectateurs peut se souvenir d’autre chose comme le langage, l’humour, la mise en scène etc… avant le conflit.

                La mise en scène au théâtre est très importante. Comme le théâtre a pour but d’être réalisé en pièce, la mise en scène d’une pièce n’est pas laisser au hasard. Parfois cette dernière est si dominante que le spectateur oubli le texte ou les conflits entre les personnages. La mise en scène  de La Cantatrice Chauve de Jean Claude Berti prouve cet argument. La pièce de théâtre se situe sur un ring de boxe et les acteurs portent des masques de plâtre tout en  utilisant des gestes automates pour montrer à quel point les humains sont contrôles. Dans cette représentation, la mise en scène prend le dessus sur le conflit : le décor et les gestes de scène sont si extravagants qu’ils choquent les spectateurs. Le spectateur se souvient donc de la mise en scène de la pièce avant les conflits.

                Une pièce peut aussi rappeler au spectateur à quel point elle était comique.  Ainsi dans Le malade imaginaire écrit par Molière, le spectateur a plus tendance à retenir le comique de la pièce que le conflit. En effet, le titre invoque déjà un sentiment de comique au spectateur. L’histoire comique amené aussi ce sentiment au spectateur : un vieillard Argan se fait croire mort pour que sa fille renonce à épouser son amant. La femme d’Argan le croyant mort se réjouit. Cette pièce invoque donc un sentiment de comique au spectateur. Le conflit passe donc au deuxième plan et Molière réussit à faire une critique de la société grâce au comique. Le conflit n’est donc pas la première chose que le spectateur pense en se rappelant de cette pièce.

                Certaines pièces de théâtre ont aussi pour but de marquer les spectateurs en proposant une morale. En effet la pièce critique la société et rappel les valeurs de l’homme même si cette morale est souvent soutenu par un ou plusieurs conflits. Dans L’ile des esclaves de Marivaux, l’auteur rappelle aux spectateurs, l’idée d’honnête homme. En effet en repensant à cette pièce, le spectateur se rappelle de la critique de la société avant le conflit maitre-valet. La morale est dominante en fin d’histoire par rapport au conflit et à sa résolution. C’est pour cela que le spectateur s’en souvient car le dernier élément de la pièce discute est la morale. Le conflit passe donc au second plan et la morale de la pièce est forge dans la mémoire du spectateur.

 

                La mise en scène, l’humour, et la morale de l’histoire sont aussi des éléments que le public retient. Ces éléments passent donc des fois devant les conflits de l’histoire.

 

                Les conflits dans une pièce de théâtre sont essentiels. Ionesco disait «  Sans conflit, il n’y a pas de théâtre. » Les conflits sont faciles à s’en rappeler car les spectateurs s’identifient à un personnage et font naitre une relation entre le conflit de la pièce et leur vie.  Même si ces conflits ont un grand rôle au théâtre, le spectateur ne souvient pas forcement toujours d’abord des conflits. En effet un spectateur peut se souvenir de la mise en scène, du comique et de la morale avant les conflits. Le conflit est donc indispensable car sans ce dernier le théâtre ne peut point avancer. Même si les spectateurs ne se souviennent pas directement du conflit, leur première mémoire va forcément les amener sur le conflit de la pièce.  

 

 

 

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