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Le Cubisme et Sartre

Publié le 04/12/2011

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Dans cette optique consistant à démontrer la valeur d’analogon du tableau par rapport à l’image mentale du peintre ou à la réalité Sartre : L’Analogon. (L’imaginaire. JP Sartre.).Quand vous admirez le tableau que j’ai choisi, votre \"conscience réalisante\" le perçoit dans le réel en regardant les couleurs sur la toile, le cadre et même le mur sur lequel il est accroché. Mais \" le réel n’est jamais beau\" disait Sartre. Aussi faut-il cesser de percevoir ce tableau dans le réel, pour, à partir et comme au-delà, saisir sa beauté irréelle sur un mode imaginaire. Cette conscience \"imageante\" et cette conscience \"réalisante\" sont les deux rapports au monde qu’a notre conscience pour se donner ses objets. Si la toile, le cadre viennent à brûler l’Analogon d’Abstraction n°1 à la tache rouge sera réduit en cendre et l’objet esthétique qu’est ce tableau, sa beauté pourtant immatérielle et irréelle deviendra impossible. Un Analogon désigne un objet réel physique ou psychique qui ne se donne pas en propre sur le mode de la perception mais comme représentant analogique de l’objet visé sur le mode imaginaire. Il s’agit d’un support matériel de l’image indispensable pour que la conscience se rapporte au monde sur le mode imaginaire tout en s’effaçant derrière l’objet imaginaire. Le cubisme est un mouvement artistique qui s'est développé à partir de l'année 1907, surtout autour de Braques et de Picasso qui sont les acteurs essentiels de cet période.Le terme CUBISME provient d'une réflexion de Matisse (qui, pour décrire un tableau de Braque, parla de « petits cubes »)Le cubisme, par la juxtaposition de points de vue distincts dans la réalité, mais simultanés dans l'œuvre, arrive a représenter   un objet. C'est a dire qu'il arrive a mettre en œuvre un objet en superposant plusieurs points de vue d'une même image. Les œuvre cubistes peuvent également   mettre en scène des matières différentes, comme le papier par exemple et ne se limite plus à la simple peinture: c'est un art de conception.Le graphisme cherche   à faire comprendre 'objet, par ce qu'il est et souvent dans des couleurs plutôt sombre. L'objet est fragmenté en facettes emboîtées et offre plusieurs angles de vision en même temps.L'œil du spectateur de l'œuvre est sollicité pour compléter ce qui est représenté.Le premier artiste à avoir osé franchir le pas menant au Cubisme est   sans nul doute   Pablo Picasso avec Les Demoiselles d’Avignon, un tableau peint à partir de 1907 et dans lequel il a revisité la notion d’espace, fragmentant les formes et s’inspirant des sculptures africaines.  L'art est une activité de transformation du réel ou de la nature. Mais, qu'est-ce qui est beau dans l'art ? Selon Kant, le concept de beau ne convient qu'à l'art et à une portée universelle, valable pour tous. Jean-Paul Sartre, dans L'Imaginaire, exprime un autre avis. Dans les pages 365 et 366 de cet ouvrage, selon Jean-Paul Sartre, le beau ce n'est pas l'œuvre d'art mais l'ensemble des objets irréels qui la composent. Pour étayer sa thèse, l'auteur divise sa réflexion en trois parties. Le tableau est d'abord crée à partir d'un « programme esthétique ». Puis, le tableau n'est pas composé d'objets réels. Enfin, seuls les objets irréels, ceux qui composent le tableau, sont beaux. Dans la dernière partie du texte, J-P Sartre décrit le tableau comme un « ensemble irréel de choses neuves ». Il va cependant plus loin en expliquant que les objets du tableau, que nous n'avons jamais vu mais contemplons, n'existent pas réellement. C'est ce qu'il appelle « objets irréels » et ce sont, pour lui, les seuls objets qui peuvent être qualifiés de « beau ». En fait, les objets réels dont on a fait la représentation sont devenus irréels sur la toile car ils ne sont pas matériels/physiques et ce sont ces nouveaux objets qui sont beaux. La beauté se donne-t-elle par et à la conscience ?On peut savoir gré à Sartre de réhabiliter l’imagination, dévalorisée par la pensée classique, en la posant comme une caractéristique ontologique de l’homme mais elle n’en demeure pas moins chez lui une modalité de la conscience : chez Sartre, c’est toujours la conscience qui mène le jeu (C’est en examinant « l’essence » conscience, dit Sartre que l’on devrait pouvoir répondre à la question de savoir si l’imagination est une faculté contingente ou essentielle chez l’homme) ; c’est elle qui nie le réel et s’en affranchit. Or on peut se demander si l’expérience de la beauté, et plus généralement de l’art, est de l’ordre de la conscience ; ne faut-il pas penser, au contraire, le statut de la beauté en dehors de celui de la conscience? N’est-elle pas d’un ordre radicalement nouveau par rapport à celle-ci ? S’il est vrai que l’expérience de la beauté ne peut se faire que par une prise de distance par rapport à ce que Sartre nomme la réalité c’est-à-dire le monde de la perception, celle-ci est-elle donnée par la conscience qui néantise ? En d’autres termes, Sartre ne commet-il pas une erreur lorsqu’il attribue à la conscience ce sentiment d’irréalité que donne l’expérience de la beauté ? Ne faut-il pas penser une façon d’être qui serait, en quelque sorte plus originaire, en dehors et en deçà de la conscience ? La beauté est-elle de l’ordre d’un rapport sujet-objet ?

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