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LE DEFI DU SAGE, Cicéron, Tusculanes, I

Publié le 12/09/2006

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* INTRODUCTION : Cicéron est un auteur romain, né en 106 avant J-C. et mort en 43 avant J-C. Issu d’une formation équestre, il a suivi ses études en Grèce : son précepteur était Molon de Rodes. Sa vie se caractérise principalement par une forte implication politique et professionnelle, en tant que tribun (= avocat), puis que consul. De fait, en tant que questeur en Sicile, il en est apprécié de ses habitants d’autant plus qu’il fut leur défenseur lors de procès. Politiquement, il se plaçait du coté de Pompée, ce qui lui valut la disgrâce de César, malgré son pardon quelques années plus tard. De fait, en tant que questeur en Sicile, il en est apprécié de ses habitants d’autant plus qu’il fut leur défenseur lors de procès. Avec son « allié «, il formait la Trium Vira mais un malentendu entre les deux hommes leur a valu leur mort. Dans sa vie littéraire, Cicéron a écrit de nombreux traités philosophies parmi lesquels on peut distinguer De Legibus, Definibus bonorum et malorum, De officiis , De Republica ou encore les Tusculanes, desquelles les texte suivant est issu. L’extrait choisi narre les derniers instants de la vie de Socrate, philosophe éminent de la Grèce antique. Il nous est donné d’en apprécier toute la singularité : alors condamné à mort, le sage considère ces ultimes instants comme une chance et ; au lieu de blâmer ses juges, les remercient. Il nous sera dès lors possible d’étudier cette approche étrange et sereine d’une mort certaine et programmée, tout en s’interrogeant sur la forme que revêt le texte de Cicéron. En effet … Problématique : Comment Cicéron retranscrit-il la vision singulière de la mort, vue par Socrate, au moyen du genre biographique ? PLAN : I – Une mort sereine : II –L’image traditionnelle du sage : III – Un jugement détourné : * UNE MORT SEREINE : * Cet extrait souligne l’approche sereine de la mort de Socrate, lors des derniers instants de sa vie : vision paradoxale à l’idée commune qui en est faite, puisqu’elle est généralement redoutée. * S’appuyer sur le champ lexical de la sérénité et les motifs de l’espoir qui traversent l’ensemble du texte et ne cessent d’appuyer l’image de la mort défendue par Socrate. * Les paroles sont rapportées au discours direct, ce qui leur confère une certaine spontanéité et un effet d’aisance de la part de Socrate. Loin de trembler à l’idée de sa mort prochaine, Socrate en fait une force et érige un discours en faisant l’éloge, ou tout du moins la dédramatisant. * La ponctuation expressive suggère une attitude, de la part de Socrate, encore une fois singulière lorsqu’elle est rapprochée du motif de la mort. Le personnage est bien loin des lamentations ou de la crainte : les points d’exclamation laissent notamment entrevoir une joie qui pourrait sembler contradictoire avec la situation présente. En réalité, ce sentiment apparait comme légitime puisqu’il est expliqué par un raisonnement rigoureux de Socrate.

* L’IMAGE TRADITIONNELLE DU SAGE : * L’un des motifs principaux du texte est celui du sage, dont les traits typiques sont largement repris par ce texte. * Déjà, le raisonnement rigoureux vient à l’appui du motif du philosophe, qui aborde les situations et les évènements, si tragiques soient-ils, avec un certain recul et un regard critique et aiguisé. Il opère ici à ce que l’on peut qualifier comme un raisonnement par « disjonction de cas « (je ne sais pas si ça se dit dans le cadre d’un texte) puisqu’il évoque toutes les possibilités envisageables en ce qui concerne la mort et ce qui suit. Par la suite il en tire les conséquences (repos eternel ou mieux, rencontre avec de grands personnages de l’histoire/divinités) pour enfin conclure sur une vision largement méliorative de la mort. * Sa pensée suit donc une logique claire, et ses pressentiments s’avèrent finalement bien plus, puisqu’ils se transforment en certitudes appuyées par une démonstration difficilement contestable. * L’image traditionnelle du sage est aussi esquissée par celle de l’homme cultivé : de nombreux personnages connus sont cités dans ce texte et apparaissent comme des éléments constitutifs et nécessaires au raisonnement du philosophe (en profiter pour les détailler un à un s’il manque du temps).

* UN JUGEMENT DETOURNE : * La démonstration de Socrate n’a pas ici pour seule fin l’approche d’une mort sereine et nouvelle. Elle se montre aussi comme un moyen de détourner le jugement auquel il doit se plier : plutôt que de le prendre comme une condamnation, l’homme sage la voit comme une chance. * Cette idée s’appuie par exemple sur les sentiments que le philosophe éprouve à l’égard de ses juges : plutôt que de les haïr pour l’avoir condamné à mort, comme on pourrait en toute logique s’attendre, Socrate reste stoïque et ne laisse apparaitre aucune colère. * Il va même jusqu'à prendre à contrepied des considérations jusqu’alors établies en remettant en cause la valeur de la vie dans le dernier paragraphe, volontairement mis en exergue par Cicéron par le comparatif de supériorité (« nihil autem melius extremo «). Pour lui, nous ne pouvons dire quoi de la vie, ou de la mort, à une valeur plus grande puisque seules les divinités ont la réponse à ce genre de questionnements existentiels. * Cette chute donne au texte une autre saveur : celle de l’ambigüité. Il remet en effet en doute sa situation face à celle de ses juges (on peut développer plus en détail ce dernier point pour que ça passe au niveau du temps). * CONCLUSION : Socrate apparait comme un homme subtil en marge par rapport aux monde des hommes et aux considérations établies. Il s’appuie sur de grands noms, conférant ainsi à son explication un ton sérieux : il est dès lors plus difficile d’aller à l’encontre des thèses qu’il défend. De plus, comme nous avons pu le remarquer au cours de l’étude du texte, le texte appartient au genre biographique. Si Cicéron reprend à priori avec fidélité les paroles du philosophe, il ne se garde pas moins de commentaires personnels quant à son ultime discours, mettant en évidence les passages clés du raisonnement de Socrate.

« détailler un à un s'il manque du temps). * UN JUGEMENT DETOURNE : * La démonstration de Socrate n'a pas ici pour seule fin l'approche d'une mort sereine et nouvelle.

Elle se montre aussi comme unmoyen de détourner le jugement auquel il doit se plier : plutôt que de le prendre comme une condamnation, l'homme sage la voitcomme une chance.* Cette idée s'appuie par exemple sur les sentiments que le philosophe éprouve à l'égard de ses juges : plutôt que de les haïr pourl'avoir condamné à mort, comme on pourrait en toute logique s'attendre, Socrate reste stoïque et ne laisse apparaitre aucunecolère.* Il va même jusqu'à prendre à contrepied des considérations jusqu'alors établies en remettant en cause la valeur de la vie dans ledernier paragraphe, volontairement mis en exergue par Cicéron par le comparatif de supériorité (« nihil autem melius extremo »).Pour lui, nous ne pouvons dire quoi de la vie, ou de la mort, à une valeur plus grande puisque seules les divinités ont la réponse àce genre de questionnements existentiels.* Cette chute donne au texte une autre saveur : celle de l'ambigüité.

Il remet en effet en doute sa situation face à celle de ses juges(on peut développer plus en détail ce dernier point pour que ça passe au niveau du temps). * CONCLUSION : Socrate apparait comme un homme subtil en marge par rapport aux monde des hommes et aux considérations établies.

Ils'appuie sur de grands noms, conférant ainsi à son explication un ton sérieux : il est dès lors plus difficile d'aller à l'encontre desthèses qu'il défend.De plus, comme nous avons pu le remarquer au cours de l'étude du texte, le texte appartient au genre biographique.

Si Cicéronreprend à priori avec fidélité les paroles du philosophe, il ne se garde pas moins de commentaires personnels quant à son ultimediscours, mettant en évidence les passages clés du raisonnement de Socrate.. »

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