Le JO de Pekin

Les Jeux Olympiques : Pékin 2008 Le CIO (Comité International Olympique) décide d'attribuer les jeux olympiques d'été de 2008 à Pékin parmi cinq villes candidates (Toronto, Paris, Istanbul, Osaka, Pékin) le 13 juillet 2001. La Chine devient alors le vingt-deuxième pays à accueillir les jeux olympiques. Les jeux se sont déroulés du 8 au 24 aout et ont accueillis 204 pays amenant alors 11 028 athlètes. Ces pays se sont affrontés dans 28 sports et ont emporté un total de 958 médailles (Or, Argent, et Bronze confondue). Durant ces jeux, 43 records du monde et 132 recors olympiques furent battus. Les jeux d'été de 2008 furent essentiellement marqués par deux athlètes : -Michael Phelps qui bat 7 records mondiaux ainsi qu'un record olympique au 100m papillon. -Usain Bolt qui remporte 3 médailles d'or au 100m, 200m, et 4x100m ainsi que deux records du monde au 100m (9s69) et au 200m (19s30). La ville de Pékin a accueillis de nombreuses épreuves mais d'autres se sont déroulés ailleurs, à Shenyang, Shanghai, Qinhuangdao et Tianjin pour le Football, à Qingdao pour la voile et à Hong Kong pour l'équitation. Ces jeux furent beaucoup critiqués par des associations luttant contre le problème des droits de l'homme et de la censure ainsi que par le problème du Tibet pesant sur la Chine. Une chose reste a noté pour ces jeux, les Paralympiques prennent de plus en plus d'importances, en effet 148 nations étaient représenté soit plus de 4200 participants dans 20 sport et 472 épreuves qui se sont déroulés du 6 au 17 septembre de la même année. Ce qui fait de la Chine le premier pays à rassembler autant d'athlètes d'handicapés. I -démesure des jeux de Pékin La Chine a déboursée près de 35 milliards d'euro (environ 44 milliards de dollar) pour ces jeux. 37 sites de compétitions étaient utilisés dont 12 ont été spécialement crées pour l'occasion, onze structure ont été rénovés et huit n'ont été que temporaires. Ces jeux furent donc les jeux les plus chères de toute l'histoire des Jeux Olympiques ! A titre de comparaison, comme avancé précédemment, les jeux d'Athènes de 2004 avaient couté environ 9,6 milliards d'euros. En effet dans l'immense Chine tout n'est qu'affaire de grandeur de masse et de nombre et cela donne le vertige : -Un peu plus de 100 000 militaires et policiers furent déployés à Pékin. -70 000 volontaires olympiques pour assister les athlètes et les spectateurs. -300 000 autres volontaires arpentaient les rues de la capitale pour veiller a la sécurité et au maintien de l'ordre. -70 millions de fleurs pour de magnifiques compositions et décorations florales a la gloire de ces jeux. La chine espère profiter à long terme des bénéfices des jeux : « Nous n'allons pas seulement accueillir des Jeux uniques et de qualité, mais nous avons bâti une cité plus belle, plus verte, et plus civilisée, et ce d'une manière durable « affirma Wen Jiabao le premier ministre chinois a l'occasion d'une visite au stade de basket dans l'ouest de la capitale. Alexandre Schoepfer déclare à son tour dans Questions internationales n°32 « La Chine dans la mondialisation « (juillet-août 2008) : « Le choix de Pékin pour 2008 et la nomination de Sotchi, en Russie, pour les jeux d'hiver de 2014, marquent incontestablement la reconnaissance par la communauté internationale du rang de grandes puissances de la Chine et de la Russie, tant d'un point de vue politique et économique que sportif. Réuni à Moscou en 2001, le CIO, en choisissant Pékin plutôt que Paris, Toronto, Istanbul ou Osaka pour l'organisation de cette 29 e olympiade, avait clairement mis en avant sa volonté de réintégrer la Chine dans le concert des nations. Du côté chinois, l'organisation des Jeux était avant tout l'occasion de montrer à la population chinoise et au monde entier que la Chine comptait désormais au rang des très grandes puissances.Avec une arrière-pensée nationaliste, Pékin a souhaité faire de ces Jeux la vitrine de l'économie, de la nation et du sport chinois. Pour l'opinion publique et l'État chinois, les JO constituent un événement permettant d'exalter la fierté nationale et de symboliser le retour de la Chine dans "la cour des grands" «. La chine aurait déboursée des dizaines de millions d'euros pour élargir, embellir certains axes routiers desservants les sites olympiques ou destinés à être emprunté par les flots de touristes mais ce n'est pas tout, 1.9 milliards d'euro rien que pour le nouveau terminal de l'aéroport de Pékin dont la surface fait 98 hectare soit 5 fois celle de Hearthrow (Londres). Mais cet aménagement à un coût humain, des dizaines de milliers de riverains ont été forcé de déménager, en recevant souvent des sommes minimes en comparaison. Ils ont été obligés et forcé de quitter leur logement alors détruit pour construire des aménagements tels que des stades, des sites de compétitions ou bien encore des magasins. Il n'y a pas que les habitants qui furent touché, en effet de nombreuses entreprises furent déplacées pour permettre aux sportifs d'avoir un air « pure « sans pollution. Cette démesure ne s'arrête pas la plus de 100 000 ouvriers avaient travaillé sept jours sur sept, dans des conditions souvent très difficiles, pour construire le stade national de Pékin, sans doute le plus beau de tous les temps. 530000 arbres furent plantés pour donner un peu plus de verdure à la ville très polluée, 26 stations de contrôle météo et 26000 personnes étaient chargées des conditions climatiques. La sécurité, obsession majeure des autorités, nécessita 25000 agents de sécurité dans les transports en commun, 300000 caméras de sécurité et des batteries de missiles sol-air installées à proximité du stade olympique enfin près de 1 700 000 volontaires bénévoles avaient été retenus sur 24 millions de candidats pour assurer la sécurité, l'assistance, le service d'ordre sur tous les sites, la ville et ses alentours. II- Des Jeux Critiqués 2.I- Les problèmes des droits de l'homme Dans le passé et de nos jours, les Jeux Olympiques restent un évènement où toutes les nations sont susceptibles de se rencontrer. Les Jeux accueillent les pays qui ne s'entendent pas entre eux ou qui ont des différents. Cet évènement permet en quelques sortes d'éponger les querelles, car avant tout les Jeux Olympiques sont synonymes de paix. Malgré tout, il arrive souvent que les Jeux soient pris en otage par des individus ou des groupes pour exprimer un mécontentement ou encore dénoncer des abus de certains pays. C'est arrivé de tout temps, avec des boycotts, des émeutes ou encore des assassinats. Les Jeux Olympiques de Pékin en 2008, n'échapperont pas à ces interférences. La Chine étant accusées, par beaucoup de groupes voir de personnalités importantes, de non-respect des droits de l'homme. Principalement à cause des actes perpétrés contre les tibétains. En effet les trois association de défenses de droits de l'homme avait lancé un appel aux membres du CIO et toute une campagne pour ne pas donner ces jeux a Pékin. Reporters sans frontières, Solidarité Chine et le Comité de soutien au peuple Tibétain avaient adressé dans un rapport aux 123 membres du CIO « Il y a assez de pays démocratiques pour éviter d'accorder à l'une des dernières et des plus violentes dictatures du monde le privilège d'organiser la plus prestigieuse fête du sport «. Chaque année la Chine évite une condamnation par la commission des droits de l'homme des Nations unies, les représentants de cette organisation internationale et notamment Mary Robinson qui occupe le rôle de haut-commissaire aux droits de l'homme, ont mis en cause les autorités chinoises dans la violation systématique et massive des droits de l'homme. Quelques chiffres pour illustrer la situation : -480, c'est le nombre de condamnés à mort exécutés au cours des trois semaines précédant le choix de la ville pour les jeux, tué par balle ou par injection létale. -Entre janvier 1998 et 2000, plus de 600 dissidents démocrates ont été arrêtés par la police, le plus souvent accusés de subversion (Action visant à renverser ou contester l'ordre établi). -Au Tibet les soldats détruisent les lieux de culte bouddhistes, au moins 150 moines et nonnes sont emprisonnés et 860 ont été expulsés de leurs temples en 2001, de nos jours ces chiffres ont doublés. -Selon l'aveu même des autorités, 260 000 personnes sont détenues dans des camps de rééducation par le travail et 60% d'entre eux y seraient pour avoir menacé l'ordre public. -Au moins 13 journalistes et 8 cyberdissidents chinois sont actuellement emprisonnés en Chine. Reporters sans frontières à plusieurs fois dénoncées le fait que les autorités chinoises privent la population d'une information pluraliste, qui admet plusieurs points de vue et opinions. Les tibétains profitent donc de cet évènement « international « pour faire ressentir leur malaise. Le but étant de montrer au monde entier l'oppression de la Chine mais aussi par la même occasion d'espérer saboter les Jeux Olympiques en Chine. Ce serait en effet une bonne occasion pour cette minorité de se « venger « de leurs oppresseurs qui veulent profiter des Jeux pour promouvoir leur modèle économique mais aussi prouver qu'ils rivalisent sur tous les points avec les autres grandes puissances. 2.2-Les Jeux dans le conflit On peut remarquer depuis le début de l'année 2008, une augmentation importante dans la presse de la présence des Jeux Olympiques, non pas pour le côté sportif mais bien pour rapporter les différentes manifestations pro-tibétaine un peu partout dans le monde. Ces pro-tibétains voulant qu'une grande majorité de la population mondiale boycotte les Jeux de Pékin. Ils n'hésitent pas à empêcher le relais de la Flamme Olympique, et parfois de manière violente. Le parcours a par ailleurs était modifié dans certaines villes afin d'éviter les interactions avec certains de ces opposants. On peut donc déjà s'inquiéter pour les futurs Jeux, en voyant comment le trajet de cette flamme est « souillé « par des opposants. Les Jeux Olympiques, reflétant les valeurs de paix et de pacifisme, se voient encore une fois prise en otage par la politique. Des opposants reprochent même à Jacques Rogge de ne pas se manifester et de ne pas tenter de résoudre la situation actuelle en Chine. Ce dernier se défend en insistant sur le fait que les Jeux Olympiques ne sont pas du domaine politique mais bien du domaine sportif, et ils n'ont donc en aucun cas les moyens et le pouvoir de prendre des décisions politiques, de plus les problèmes actuels en Chine sont le sujet des politiques internationaux et non d'une organisation sportive. Rogge tient à préciser que depuis 2001, la Chine a fait d'énormes progrès dans sa politique. Comme la qualité générale de l'environnement des villes et des régions qui s'améliore et qui favorise une stratégie de développement durable ou encore des progrès à souligner dans la politique économique du pays. 2.3- Les sponsors  Par ailleurs des milliards d'euros sont en jeux pour les sponsors de ces Jeux Olympique par exemple de grosses compagnies ont misé gros pour améliorer leur image de marque : Coca Cola ou encore Mc Donald. Ceux-ci souhaiteraient rester à l'écart de ce conflit.  La Chine reste un endroit très contre versés pour ces sponsors, car la plupart d'entre eux ont leur usines ici et utilisent des travailleurs chinois qui, on le sait, sont payés avec un salaire de misère et doivent travailler dans des conditions déplorables. Encore une fois les droits de l'homme ne sont pas respectés et cette fois-ci les sponsors y sont pour quelque chose, ce qui n'aide pas pour promouvoir leur effigie. On remarque que beaucoup de personnes, en signe de boycott, ont décidé de ne plus acheter des vêtements ou des produits « made in china «, ce qui ne plait absolument pas aux grosses entreprises qui voient leurs chiffres d'affaires en baisse. Faut-il donc boycotter ces Jeux Olympiques ? Cette question n'est pas a prendre a la légère car ils ne se manifestent que tous les quatre ans et sont les plus grands événements sportifs internationaux. Mais à cette question on peut trouver diverses solutions de boycott qui ne pénaliserait pas les Jeux. Comme dit plus haut, la plupart des gens pourraient à l'avenir viser des produits ne venant pas de Chine par exemple, ce qui est une forme de boycott. Il ne faut en aucun cas empêcher des passionnés de sport de s'y rendre et encore moins conseiller aux athlètes de ne pas y assister, car pour eux c'est une chance de participer au plus grand événement sportif mondial. III- Les retombés de ces jeux 3.1- Des installations à la ramasse Le célèbre stade à la structure de nid d'oiseau est demeuré l'une des attractions touristiques de la capitale. «Mais le nombre quotidien de visiteurs est passé de 20 000 à 8 000, et il ne cesse de diminuer«, s'inquiète une porte-parole du site. Ces recettes maigrichonnes sont très insuffisantes pour couvrir les énormes coûts de fonctionnement (l'équivalent de 6,5 millions d'euros par an). Le stade de 80 000 places n'accueillera cette année qu'une poignée de concerts et une seule rencontre sportive, «Nous ne sommes rentables qu'au-dessus de 40 000 spectateurs«, avoue un responsable, expliquant ce début de dépression pour Pékin. Pour limiter les pertes, tous les moyens sont bons. L'hiver, le stade est transformé en patinoire, l'été, les Segways  (plateforme à deux roues) qui servaient à transporter le personnel olympique sont loués au tout-venant pour rouler sur la piste d'athlétisme. Sans doute optimiste, l'administration du stade estime qu'il faudra trente ans pour amortir le coût de la construction. En Chine, comme dans les autres pays hôtes, la rentabilité n'a pas été un vrai souci en regard du prestige conféré par l'organisation des Jeux. Mais les coûts ont été particulièrement démesurés, il faut dire qu'aux yeux du pouvoir, ils permettaient à la troisième puissance économique du globe - passée deuxième entre-temps - de mettre en scène son entrée parmi les grands de ce monde. 3.2- Triple succès En effet la chine a tout d'abord relevé le défi du déroulement technique des épreuves, installations parfaites, organisation plus efficace que tout ce que la Chine a pu organiser précédemment ces Jeux n'étaient sans doute pas les plus festifs, mais ils ont été jugés techniquement parfaits de par les installations magnifique et grandiose ou bien encore les deux cérémonies d'ouverture et de clôture. Ensuite la Chine a réussi à faire venir le monde entier à Pékin sans rien lâcher sur son système ce qui n'était pas évident lorsqu'on repense aux polémiques du passage de la flamme olympique à Paris et ailleurs ou encore les problèmes engendrés par les problèmes des droits de l'homme. Enfin, elle a servi à sa population une overdose de jeux et de fierté nationale, notamment par le nombre de record et de médailles d'or, qui lui ont permis de dépasser les Etats-Unis au classement final. Avec une organisation parfaite, des dissidences étouffées et une fierté nationale renforcée : les Jeux ont rendu le pouvoir chinois plus puissant que jamais.