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le menssonge

Publié le 18/01/2011

Extrait du document

L’être humain sait mentir. Il utilise le mensonge à bon ou à mauvais escient. C’est ce que s’efforce de démontrer  Brice Parain dans son essai « Recherches sur la nature et les fonctions du langage »  de 1942. Ce thème est également repris dans deux magazines : Le Nouvel Observateur et Marianne  à la fin des années  90 .Et déjà, à l’époque contemporaine, Molière l’abordait dans sa pièce de théâtre « Le Misanthrope ». L’ensemble de ces documents  nous amène donc à nous interroger sur la perception du mensonge chez l’être humain. Afin de pouvoir répondre à cette problématique (question), nous allons rechercher la  (ou une approche de la) définition du mensonge, puis nous analyserons son protocole et enfin sa nécessité (dans la vie).

            Pour commencer, nous allons essayer d’établir une définition du mensonge et d’en aborder ses limites.

            Dans le langage courant, le mensonge est une affirmation contraire à la vérité, faite avec l’intention de tromper comme nous le montre l’interview de Gilbert Maurey dans le magazine du Nouvel Observateur de 1998 « Le mensonge structure de l’enfant » où il est dit que  «  la parole peut être trompeuse » .

Le mensonge, tout le monde y a eu recours un jour ou l’autre, par besoin, par nécessité ou pour ne pas “avouer” une vérité. Pour  Molière, dans sa pièce de théâtre «  Le Misanthrope » de 1666, le mensonge à pour principe de s’oppose à la sincérité.

Une distinction peut être faite, il n’y a pas un mensonge mais des mensonges classés dans différentes catégories, avec différents degrés d’acceptation.

            Il est important de savoir où sont les limites du mensonge car il n’y a pas une vérité mais des vérités, comme il n’y a pas une réalité mais des réalités. Tout est question de perception. Ce qui sera vrai pour une personne ne le sera pas forcément pour une autre. Il en va de même pour le mensonge. La perception du mensonge est  décalée de la réalité. Dès le plus jeune âge, le mensonge est une forme différente car l'enfant a la perception de la réalité et peut faire la différence entre ce qui existe et ce qui n'est pas réel. C’est donc à lui de se poser ses limites comme nous le dit l’interview dans le Nouvel Observateur. De plus, dans l’article de Violaine de Montclos dans le magazine Marianne de 1999 « Quand les médias font du vrai avec du faux », la limite se trouve entre la vérité et le mensonge. On peut dire la vérité et l’instant d’après commencer à mentir .C’est pour cela qu’il est important d’être sincère dans les propos que l’on dit  comme nous le rappelle Molière dans sa pièce.

            Nous allons maintenant nous intéresser à savoir pourquoi l’Homme utilise le mensonge, ses raisons mais également ses dangers.

            Le mensonge est un moyen de communication comme un autre, une forme différente de discours. Lorsque le dialogue ne peut se faire au premier degré, c’est à dire en exposant un fait par une vérité, il est changé vers un autre moyen d’expression. Que ce soit à l’égard de soi-même : on peut se mentir, ou également de mentir aux autres. Le mensonge ne doit pas être exclu. Il se doit avant tout d’être entendu puis expliqué. Et cela commence dès le plus jeune âge, comme nous le confirme l’article « le mensonge structure de l’enfant » dans le Nouvel Observateur .Chez l’enfant le mensonge est une étape  de construction. Il découvre qu’il peut dire autre chose que ce qui est .C’est le mensonge dans son acceptation courante. Il est tout simplement impossible de vivre sans mentir. Nous utilisons le mensonge car il est nécessaire pour la vie en société comme dans la vie personnelle (intégration sociale).    

            Les raisons d’un mensonge peuvent être nombreuses et importantes selon Brice Parain qui dans son essai de 1942 «  Recherche sur la nature et les fonctions du langage » nous dit : « Le mensonge n’est pas important ce qui importe ce sont les raisons ». L’ensemble des textes nous le montrent également : Il est nécessaire  de mentir pour protéger autrui comme nous le révèle l’interview dans le Nouvel Observateur. Mais également pour des raisons plus économiques dans les médias qui mentent aux publics à l’exemple de l’article dans le magazine Marianne de 1999. On peut également mentir par politesse pour ne pas blesser autrui car la vérité peut être inacceptable pour certaine  personne comme il est le cas dans le dessin de Martin Veyron où il est préférable de ne pas dire la vérité.

            Tout le monde peut s’accorder sur le fait qu’il est préférable de saisir le réel lui-même que de se laisser prendre dans le danger du mensonge. L’important  c’est de toujours être conscient de l’amoralité du mensonge, « Le mensonge est condamné puisqu’il est accusé » nous dit Brice Parain dans son essai de 1942. L’existence même du mensonge est une contrainte. Le mensonge est un abus de confiance et une tromperie vis-à-vis de soi-même et d’autrui car cela peut entrainer  la méfiance et la perte de confiance entre les hommes.

            Pour finir, nous parlerons du mensonge qui sert d’arrangement dans la vie.

            On présente le plus souvent le mensonge comme un mal  mais tout dépend des situations. On peut se poser la question de « Qui ment ? » mais la réponse reste simple : Tous le monde selon Molière «  les gens de la mode », les hommes de pouvoir pour Martin Veyron, les médias…

            Toutes personnes sait mentir, que cela soit un mensonge grave ou sans conséquence, il reste pour l’Homme un arrangement de sa vérité qu’il façonne à sa manière. Les adultes mais également les enfants savent très bien mentir  avec de faux compliments, avec sérieux, ou encore par omission.

            Le mensonge est un sujet très complexe sur lequel beaucoup ont écrit .L’ensemble des textes nous a permis d’avoir une idée du mensonge selon plusieurs point de vue et à travers le temps.

            Le mensonge reste un outil qui est propre et essentiel à l'être humain. Nous mentons chaque jour, de la façon la plus naturelle qu'il soit, et sans pour autant, la moindre intention de nuire. La perception du mensonge reste cependant différente selon les personnes mais également selon l’âge de l’être humain.