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Le pastoralisme

Publié le 01/05/2016

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Lacau BTS PA 1 Ziegler Uthurry Marquebielle Lascourreges L'agro-pastoralisme, enjeux d'hier et/ou d'aujourd'hui Sommaire I. L'agro-pastoralisme 1. Historique, fonctionnement 2. Qu'est-ce qu'une estive II. Etude de cas : 1. Transhumance hivernale 2. Transhumance d'été III. Les enjeux avant et aujourd'hui 1. Enjeux écologiques 2. Enjeux sociaux 3. Enjeux économiques I. L'agro-pastoralisme 1. Historique, fonctionnement : Le pastoralisme débute il y a 10000 ans au néolithique avec la domestication de certains animaux à l'instinct grégaire. Il est aujourd'hui de plus en plus associé aux zones de montagne. En France ce sont particulièrement les ovins laitiers, les bovins allaitants et les chevaux lourds qui montent en estives (les taureaux ne sont pas autorisés sur les estives françaises). Si la transhumance est une tradition présente dans toutes les zones de montagne françaises, c'est dans les Pyrénées qu'elle est la plus répandue. Cela correspond, au déplacement d'un troupeau vers une zone où il pourra se nourrir ; il s'agit des zones de plaine en hiver et de pâturages de montagne en été, ceci obligeant les animaux à une migration de la plaine vers la montagne et inversement. Elle répond aussi au besoin de libérer les terres, l'été, pour les récoltes. Les pratiques traditionnelles veulent que toutes les animaux transhumants se déplacent en fonction de dates qui sont toujours les mêmes ou qui varient peu. Ces dernières constituent un calendrier de la vie pastorale. Du mois de mai au mois de juillet, les animaux pacagent sur les montagnes inférieures et, du mois de juillet au 15 septembre, c'est l'époque de l'estivage à proprement parler. Du 15 septembre à la fin octobre les bêtes repartent vers les montagnes inférieures avant de regagner l'exploitation. Les troupeaux disposent donc d'un vaste domaine pastoral sur lequel ils peuvent circuler en fonction de règles d'ouverture et de fermeture des unités pastorales. Les éleveurs transhumants doivent s'acquitter d'une taxe : la bacade qu'ils versent à la municipalité gestionnaire de l'estive. (Voir annexe 1) 2. Qu'est-ce qu'une estive ? Les estives sont des zones d'herbes situées en sommets des massifs, pâturées à partir du mois de mai et jusqu'en septembre- octobre. Les estives sont des pâturages d'altitude. Elles sont constituées de prairies naturelles permanentes. On parle d'estive lorsque la surface du pâturage est d'un seul tenant et est supérieur à 10 ha. Le déplacement du bétail vers les estives en été et vers la vallée en hiver s'appelle la transhumance. La montée en estive nécessite une organisation à l'échelle de la vallée pour libérer les ressources privées (pâtures situées autour ou à proximité du siège d'exploitation). Des Syndicats de Vallée ou Commissions Syndicales gèrent ces territoires indivis-collectifs. Leurs cabanes et parcours sont uniquement utilisés par les éleveurs des vallées, et ils assurent l'entretien des accès aux pâtures, l'approvisionnement en eau et la construction de baignoires de déparasitage, ainsi que d'autres infrastructures collectives qui sont nécessaires à la gestion des troupeaux. II. Etude de cas : 1. Transhumance hivernale Lors de la transhumance hivernale, ou hivernage, les animaux quittent leur exploitation en début d'hiver pour fréquenter les pâturages de plaine. Elle se déroule de novembre à mars.  Les troupeaux passent alors l'hiver au pâturage en plaine où le climat est clément plutôt qu'à l'étable en montagne, où les hivers ne permettent pas aux troupeaux de rester à l'extérieur et le manque de terre de récolter suffisamment de fourrage pendant l'été. Cette pratique, encore très utilisé avant les années 1970 est en nette régression ; elle concernait essentiellement les éleveurs des vallées qui possédaient une SAU trop faible pour permettre de nourrir un troupeau durant tout l'hiver. Mais de nos jours, les vallées se dépeuplent et les exploitations s'y raréfient. C'est pour cette raison que l'hivernage tend à disparaître. 2. Transhumance estivale La transhumance d'été est plus répandue que celle hivernale. Elle débute généralement en mai-juin et se termine vers aout-septembre. Les dates de montée et de descente des troupeaux varient en fonction du climat et de l'altitude des estives. Les troupeaux, conduits par les bergers, rejoignent les pâturages de haute montagne, que l'on appelle les estives, où l'herbe est plus riche. Cette migration permet ainsi de libérer les exploitations en vallée et en piémont afin de récolter le foin et le stocker pour l'hiver. Près de 200 bergers ont passé l'été en estives dans les Pyrénées Béarnaises en 2014. Pendant cette période la fabrication du fromage continu. Plus de 600 000 ovins ont transhumés dans les Alpes, 575 000 dans les Pyrénées, 80 000 dans le Massif central, 50 000 en Corse. Très stables, ces flux concerneraient donc près d'un quart du cheptel. Les mouvements des bovins (425 000 têtes) sont moins conséquents mais la moitié des exploitations des Pyrénées sont concernées et le Massif central s'affirme comme le premier foyer français de transhumance bovine. (Voir annexe 2) III. Enjeux avant et aujourd'hui : 1. Enjeux écologiques : L'agro-pastoralisme contribue à l'entretien des paysages et à la prévention des risques naturels, il façonne les paysages et favorise la biodiversité. Il participe ainsi pleinement à la gestion des espaces. Le maintien de troupeaux d'une certaines densité dans le paysage agricole ou forestier présente parfois un grand intérêt éco-paysager, pour l'entretien de clairières, de corridors écologique, de milieux ouverts ou pour la lutte contre les incendies en période sèche. Les animaux gardés par les bergers jouent un rôle dans l'entretien de milieux ouverts. De plus, ils transportent de nombreux organismes et peuvent enrichir le sol de leurs excréments ou nourrir des animaux nécrophages quand ils meurent. 3. Enjeux social : L'activité pastorale est également génératrice d'emplois saisonniers (bergers, aides bergers, tondeurs?) Il est aussi source de tourisme car nous pouvons partager la transhumance avec les bergers si nous le souhaitons. Chaque année, se déroule la fête de la transhumance où tous les acteurs de celle-ci font partager leur savoir-faire, leur savoir. C'est un moment de partage. Cette fête est traditionnelle et émouvante, les habitants des vallées se retrouver pour célébrer la montée des troupeaux aux estives : admirer la préparation des troupeaux, le marquage des bêtes, la mise en place des cloches etc... 4. Enjeux économiques : L'agro-pastoralisme est pourvoyeur de main d'?uvre saisonnier. Il diminue les coûts d'aliments et de fourrages durant la période d'estive malgré le paiement des pacages. Le pastoralisme est avant tout une activité de production : les principales productions sont la viande bovine, viande ovine et production laitière. De nombreux éleveurs ont d'autre part cherché à faire reconnaitre et à valoriser les productions locales en développant des signes officiels de qualité (AOC, AOP, IGP, dénomination « montagne »). (Voir annexe 3) CONCLUSION : Il paraît donc évident que malgré une quantité d'intérêts économiques pour l'éleveur, la transhumance revêt un certain nombre de risques. Ceux-ci sont liés au milieu montagnard, plus hostile qu'en plaine (prédateurs : voir annexe 4) ou encore au mélange de microbismes d'animaux d'origines différentes. Mais la transhumance présente aussi un intérêt pour l'économie des vallées ainsi que pour le maintien de l'équilibre d'un écosystème fragile. Annexe 1 Effectif pastoral suivant les régions Annexe 2 Annexe 3 Annexe 4

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