Le peuplement des Êtats-Unis.

L'IMMIGRATION, interrompue par la guerre de Sécession, reprend vigoureusement en 1865 : 25 millions d'Européens arrivent aux États-Unis entre 185° et 191o. Aussi l'occupation du pays se poursuit-elle activement : en 1912, tous les territoires » sont devenus des États ». Mais l'immigration, uniquement anglo-saxonne à ses débuts, s'est transformée. Depuis 1850, les Allemands et Scandinaves sont plus nombreux que les Britanniques. Après 188o, les arrivants sont Méditerranéens (Italiens), Slaves, Juifs. Habitués à une vie misérable, ils se contentent de faibles salaires et concurrencent les ouvriers américains ; en même temps, ils sont mal assimilables. De là une inquiétude qui conduit les États-Unis à limiter l'immigration européenne par le contingentement, appliqué à partir de 1890, et devenu de plus en plus sévère. A l'égard des populations de couleur, la tolérance est moindre encore. Les Noirs, libérés par la guerre de Sécession, n'obtiennent pas l'égalité de fait avec les Blancs, qui leur imposent des servitudes vexatoires. Les Peaux-Rouges, combattus pendant la conquête du Far-West, sont parqués dans des « réserves ». L'immigration jaune en Californie, enfin, est soumise à de lourdes restrictions, puis interdite complètement en 1924.