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Le rorschach

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

Le test de Rorschach : ou psycho diagnostic est un outil d'évaluation psychologique de type projectif élaboré par le psychiatre et psychanalyste Hermann Rorschach en 1921. Il consiste en une série de planches sur lesquelles sont dessinées des taches symétriques et qui sont proposées à la libre interprétation de la personne évaluée. Les réponses fournies serviront à évaluer sa personnalité. La validité et l'utilité clinique du test sont fortement contestées.

Utilisation en psychologie clinique

Le test de Rorschach, par sa nature même, fait appel à la fois à la sensorialité du sujet, et à son inconscient (à travers l'interprétation libre des taches).

Le discours du sujet, ses interprétations, sont ainsi analysées par le clinicien afin de dégager des éléments pertinents quant à l'évaluation du psychisme du sujet : structure psychopathologique (névrose, psychose, état limite), mécanismes de défense privilégiés, thèmes récurrents...

Le Rorschach est ainsi le plus souvent utilisé comme outil diagnostic avec le TAT (Thematic Apperception Test) dans une démarche intitulée examen psychologique qui se conclut par un rapport d'analyses avec conclusion. L'examen psychologique sert au diagnostic, à l'indication d'un traitement : psychothérapie psychanalytique en particulier, ou encore à étayer le travail d'expertises (justice, assurances, etc.). L'examiné doit être dûment informé du contexte et de ce à quoi l'examen servira. Utiliser les méthodes projectives dans des contextes imprécis ou pour satisfaire la curiosité des uns ou des autres n'est pas déontologique.

 

Le passage du test

 

Les dix planches du test de Rorschach

Le psychologue clinicien présente au sujet les dix planches du test, à l'endroit et dans un ordre déterminé (d'abord, une noire, puis 2 bicolores (rouge/noire), 4 noires et enfin les 3 polychromes). Les avis divergent en ce qui concerne la consigne (instruçoes ou setpoint) à passer au sujet : l'éventail va du « ne rien dire », à une consigne plus détaillée pour rassurer le patient. Le patient peut appréhender le matériel comme il le souhaite : retourner les planches, les regarder dans la transparence...

Le sujet doit ainsi dire ce qu'il voit dans les taches, sans aucune restriction. Le clinicien note scrupuleusement les dires du sujet, aussi bien ceux qui concernent les taches proprement dites que les dires en marge, qui constituent une libre association à partir du matériel présenté.

L'enquête 

Une fois interprétées toutes les taches, le clinicien représente les planches une par une, afin de déterminer les endroits précis où le sujet a vu les formes qu'il a annoncées lors de la passation. Les localisations sont en effet très importantes pour la cotation du protocole.

C'est en général au moment de l'enquête que le sujet se relâche, apportant alors du matériel supplémentaire, brodant souvent sur ses propres interprétations.

La cotation du protocole

On appelle protocole, l'ensemble des interprétations du sujet, analysées par le clinicien. Celui-ci a, à partir des éléments de l'enquête, la charge de noter en regard de chaque interprétation sa localisation, la teneur de l'interprétation (un chat en planche VII par exemple), les retournements, le temps passé sur chaque planche. On note aussi les temps de latence entre la présentation de la planche et la première réponse, ce qui permet de déceler les chocs émotionnels éventuellement induits par la tache.

La cotation s'effectue en dehors de la présence du sujet, une fois le test terminé.

 

 

Tous les éléments sont importants.

  • Les localisations des réponses : des formes peuvent être vues dans des détails des planches, ou l'ensemble de la planche peut être interprétée par le sujet. Il existe des statistiques sur l'utilisation des localisations, qui représente la moyenne des passations : une prédilection pour les petits détails, ou pour les détails originaux, que peu de personnes voient, se prêtera à l'analyse car ne correspondant pas à la moyenne.

On appelle mode d'appréhension le résultat de la moyenne des localisations. Un mode d'appréhension en détails peut suggérer une isolation de type obsessionnelle ou un morcellement psychotique. Cahier : Fondés sur les aires de localisation spatiale, indiquent comment la tache a été appréhendée : globalement ou partiellement.

  • Les déterminants : c'est ce qui a déterminé la réponse du sujet. Les déterminants utilisés sont la forme, la couleur, l'estompement (les nuances qui peuvent faire penser à des nuages ou des vagues par exemple), et les kinesthésies. Le terme de kinesthésie recouvre les réponses où le sujet a vu un mouvement, qui peut être sous-tendu par une forme (« ici je vois un bonhomme qui danse »), ou bien perçu vaguement et de manière abstraite (« ça tourbillonne »). On distingue les kinesthésies Majeure ou Primaire : humaines (où le mouvement appartient à un sujet humain ou parahumain) et les kinesthésies mineures (animales ou abstraites).

Le quotient des déterminants est important pour l'établissement du psychogramme : l'utilisation privilégiée de certains déterminants peut fournir certaines informations. Ainsi, les déterminants de couleur, sont traditionnellement associés à la pulsion.

On distingue les déterminants en fonction de leur pertinence : une forme ou une couleur peut être cotée + ou - selon qu'elle s'appuie ou non sur le réel (\"ici, je vois une araignée parce que c'est bleu\", en planche X).

 

 

 

  • Les contenus : les taches des planches font l'objet d'un certain consensus au sujet de leur capacité à faire appel à des contenus inconscients. Ainsi, la planche IV est dite planche phallique : sa conformation fait appel à la problématique du phallus et de la castration, à l'image du père. La planche V fait appel à l'image de soi et à l'image du corps. On note donc les contenus amenés par le sujet, ses réponses, et on les met en relation avec le matériel lui-même : une absence totale de réponses à la planche V suggère des difficultés identificatoires, voire une problématique psychotique.

On tente de repérer également les contenus récurrents, et on cote certains contenus particuliers faisant appel à l'anatomie, au sang, au sexe.

On note également le nombre de banalités : à certaines planches correspondent des réponses très souvent vues par les sujets (par exemple : chauve-souris à la planche V). L'absence de banalités est à considérer.

  • On note enfin les différents temps, temps de latence et temps total, temps moyen de réponse, ainsi que le nombre de réponses. Un temps de latence long peut indiquer un choc : le sujet réagit à la tache par une sidération, un arrêt du processus de pensée, dû à l'émergence de motions pulsionnelles intenses. Un nombre restreint de réponses peut suggérer un ralentissement de la pensée, un blocage de la capacité fantasmatique, une défense intense. Un nombre très élevé de réponses suggère une fuite des idées, une défaillance du processus secondaire,...

Les éléments cotés sont à considérer en interaction, aucun ne s'analyse seul ni ne suffit à porter un diagnostic.

Le psychogramme 

On note sur la feuille de psychogramme les différents chiffres pour les modes d'appréhension, les déterminants et les contenus. On effectue aussi leur moyenne pondérée et on indique leur pourcentage par rapport au total des réponses. Sur le psychogramme peuvent aussi apparaître :

  • Le type de résonance intime (rapport des déterminants couleur et kinesthésie),
  • L'indice d'angoisse, obtenu en faisant la moyenne sur cent des contenus sang, anatomie, sexe et détail humain (bras, jambe, nez... vu seul).

 

Les sollicitations symboliques des planches

Planche I

De par sa position, la planche I renvoie à l’expérience d’un premier contact avec un objet inconnu, donc facilement anxiogène. La valeur symbolique est donc liée à la conduite qu’adopte le sujet dans cette mise à l’épreuve. A un niveau moins évolué, la planche réactive la relation à une imago maternelle toute puissante, dans ses aspects positifs et négatifs.

Description : la planche I est très étalée mais aussi très centrée. Elle présente quatre détails maculaires, (detalhes relativos a mancha) une grande ouverture vers le haut et des bordures irrégulières.

Dimension structurale : planche où l’appréhension globale à partir de la considération de la forme est généralement retenue. La composition tripartite peut donner lieu à des constructions de scène dans lesquelles le sujet fait intervenir soit des personnages humains, soit des animaux. Les éléments traités à part renvoient à la nécessité, l’angoisse ou la sécurité.

Dimension sensorielle : la planche I est ressentie par le sujet sur un mode dysphorique sans que l’on sache si cela est déterminé par la couleur ou par l’introduction dans une situation inconnue.

Contenu latent : c’est une planche de la mise à l’épreuve de soi dans une situation inconnue. Il est intéressant de voir si le sujet peut s’adapter à cette situation et sur quel mode où s’il tente de s’en évader. C’est une planche qui sollicite également l’épreuve de soi, la maîtrise du corps, l’engagement corporel, l’expression personnelle devant le danger et les capacités de soi. Du point de vue des relations, c’est une planche qui sollicite la représentation d’imagos maternelles dans ses aspects positifs et négatifs. Elle peut renvoyer à des scènes relationnelles et en particulier celles où le sujet éprouve du danger. Du fait que ce soit la première planche, cette planche constitue le symbole de la situation nouvelle.

Planche II

La planche II réactive tout ce qui est de l’ordre des affects ambivalents de l’enfance. La symbolique sexuelle et agressive s’exprime dans des images de lutte et de compétition ou de destruction et d’éclatement. Le blanc appelle des images de manque comme vide interne, faille corporelle ou comme castration. Sa bilatéralité fait intervenir l’aspect relationnel dans son versant sexuel, agressif ou narcissique.

Approche descriptive : tache noire de structure symétrique avec un vide central et du rouge isolé dans les parties supérieures.

Dimension structurale : la saisie globale est plutôt dictée par le mélange des couleurs. Ce qui est important, ce sont les grands détails rouges qui peuvent être évités en tant que couleur ou localisation ainsi que le grand détail blanc central pouvant être selon la polarité plein / vide.

Dimension sensorielle : les réactions affectives peuvent être contrastées. Elles peuvent aller de l’excitation positive au refus. On postule que c’est une planche en relation avec les charges pulsionnelles du jet et ses réactions sont une image de sa capacité à gérer la charge pulsionnelle.

Contenu latent : Pour Mucchielli, c’est la planche de travail. La planche II une planche bisexuée à l’origine de réponses sexuelles sans que cela ne soit pour autant la problématique du sujet. C’est une planche où la problématique de la castration apparait du fait de la présence du rouge qui renvoie aux pulsions agressives et sexuelles. La symbolique de cette planche est importante du fait des couleurs contrastées (noir, rouge, blanc) et de la dynamique autour du blanc central. Dans ses répercussions les plus archaïques, la planche II peut être perçue comme un tout éclaté et le blanc central ressenti comme un vide interne ou une faille corporelle. C’est une planche où sont associées des relations fusionnelles, symbiotiques ou destructives. A un niveau plus évolué, le blanc central est ressenti comme trou ou blessure et parfois contre-investi par la valorisation de la pointe médiane interprétée comme objet phallique.

 

 

 

Planche III

La planche III met à l’épreuve la solidité du schéma corporel par la présentation évidente des personnages humains. C’est une planche du rapport à l’autre et des contacts humains du fait de la disposition de silhouettes perçues comme humaines. Le besoin de représentation de soi face à un autre, ou la découverte de l’autre et le type de relation recherché sont alors exprimés. La problématique et les processus d’identification sexuelle sont sollicités. La planche sollicite nettement la bisexualité.

Approche descriptive : tache noire et rouge, organisée symétriquement autour d’un vide central.

Dimension structurale : la planche est appréhendée sous le mode global avec une mise en rapport des parties noires dans un face à face statique ou dynamique. C’est une planche dans laquelle les éléments sont rarement intégrés dans une réponse globale. Le rouge a souvent un impact réduit et son inclusion forcée peut participer d’élaborations délirantes.

Dimension sensorielle : planche dont la teneur est euphorique. Les sujets y éprouvent un plaisir. C’est souvent la planche préférée sauf lorsque la relation des personnes pose problème ou lorsqu’ils appartiennent à un monde irréel.

Contenu latent : la signification symbolique concerne le besoin de représentation de soi face à l’autre, dans une problématique identificatoire dans laquelle on appréciera les attitudes conventionnelles et les attitudes d’autonomie.

Représentation des relations : il s’agit de savoir si le sujet entre en relation avec des êtres dévitalisés, irréels, para-humains, ou s’il existe une relation à l’intérieur du corps en lieu et place d’un vécu relationnel. Cette planche met à l’épreuve la solidité du schéma corporel ; elle met l’accent sur les processus d’identification. A un degré moindre que la planche II, elle apprécie le maniement pulsionnel, libidinal ou agressif. C’est une planche des modalités relationnelles. Pour Mucchielli, c’est une planche de plaisir, détente et de légèreté.

 

 

Planche IV

Évocatrice d’images de puissance, la planche IV est une planche à symbolique phallique. Cette puissance peut être référée à l’imago paternelle et solliciter une problématique de domination/soumission. A un niveau plus archaïque, une imago maternelle phallique peut être évoquée. La planche rend compte des positions prises vis-à-vis des images de puissance : identification à leur force à travers des représentations de personnages actifs, ou bien passivité, réceptivité au travers de réponses d’objets.

Approche descriptive : tache foncée, étalée et fermée. Elle donne une impression de massivité et de compacité.

Dimensions structurale : planche ou l’appréhension globale est fréquente. Celle-ci se fait soit à partir de la forme, dans des mises en scène, soit à partir des qualités sensorielles (surtout les dégradés noir gris). Il y a également une perspective d’appréciation des nuances ou une impression catastrophique.

Dimension sensorielle : tonalité disphorique, sensation de malaises, d’inconfort, de dépression, d’angoisse Contenu latent : planche de l’autorité, de la force, dite « paternelle ». C’est une planche qui met à l’épreuve l’image de soi face à l’autorité. Du point de vue de la dynamique sexuelle, il existe une bipolarité du fait du détail phallique médian. Du point de vue de l’image de soi, l’accent est mis sur la représentation du corps. Le symbolisme est phallique, sans que soit précisé le caractère masculin ou féminin de cette référence.

Planche V

Planche dite de l’identité et de la représentation de soi, la planche V est très sensible aux formes de fragilité narcissique : manifestations dépressive liées à la dévalorisation de soi, affirmations mégalomaniaques de toute puissance etc. Elle est également très sensible à la dissociation de par son caractère unitaire. Enfin, son caractère évident en fait une mesure de l’épreuve de la réalité.

Approche descriptive : planche très noire, presque uniformément compacte.

Dimension structurale : saisie globale, banale d’animal, d’oiseau ou de personnages dansants. L’unité peut être rompue : les deux moitiés sont alors considérées en opposition ou le rapport au corps central est évité en faveur des saillies ou des lignes de bordure

Dimension sensorielle : réaction émotionnelle neutre qui tient à ce que la planche est très proche de la réalité objective. Il peut cependant y avoir persistance du climat pénible de la IV ou des images de valorisation narcissique entraînent un remaniement actif du stimulus

Contenu latent : c’est la planche de l’évidence qui comporte un appel au sentiment d’intégrité. On peut la mettre en relation avec le concept de Soi : elle est la planche de l’identité et de la représentation de soi. Elle est particulièrement sensible à la fragilité narcissique. On y trouve des manifestations dépressives ou de déstructuration de soi ou encore des affirmation mégalomaniaques.

Planche VI

La dimension pénienne phallique est dominante. La planche VI renvoie surtout à la sexualité masculine même si elle peut donner lieu à des images sexuelles féminines.

Approche descriptive : tache grise, estompée, relativement compacte. Axe médian dont la partie supérieure est très marquée Dimension structurale : la planche est perçue dans sa totalité. Les petits détails sont généralement perçus de façon agressive. Elle donne une impression de pression lorsque la forme et l’estompage sont prévalente.

Dimension sensorielle : elle donne souvent lieu à des réactions émotionnelles négatives, sans doute du fait de l’impact de la signification de la planche.

Contenu latent : la planche est très chargée d’implications sexuelles et de dynamisme. C’est le plus souvent la dimension phallique qui est utilisée, en général dans des mouvements d’affirmation personnelle et de thèmes de puissance objective. Ce mouvement d’affirmation peut être nié, évité ou remplacé par une image passive et comportant plus ou moins nettement une connotation orale. La dimension activité-passivité exprime également la dynamique de la problématique de la castration ; c’est une planche qui évoque la bisexualité. La dimension phallique et pénienne est dominante mais elle évoque aussi une dimension réceptive passive associée à des images masculines et féminines.

 

Planche VII

La planche VII est en rapport avec l’image féminine ou maternelle. Elle permet de voir comment le sujet se situe par rapport à cette image avec toutes les modalités possibles des relations à l’image maternelle : relations symbiotiques ou fusionelles, relations d’objets marquées d’analité ou d’oralité, sentiment de bien être ou de sécurité, appaisement, excitation, angoisse… Dans le registre identificatoire, la planche VII permet au sujet de se situer par rapport a un modèle féminin dans des registres qui peuvent être d’opposition, de soumission, de conflit, ou de valorisation/ dévalorisation de l’image féminine.

Approche descriptive : le stimulus est autant marqué par le fond blanc central que par la figure gris clair irrégulière qui borde ce fond et se découpe en trois parties autour d’une charnière très réduite Dimension structurale : les réactions concernent la figure elle-même dans ses formes indéfinies ou la prise en charge de la configuration bilatérale à partir de considérations telles que « un reflet dans un miroir » ou encore seul le blanc est traité.

Dimension sensorielle : c’est une planche qui suscite des sensations de fragilité d’irritabilité, de fragilité, d’inachèvement, ou au contraire elle est perçue sur un mode très ludique

Contenu latent : elle est pour N. Raush de Traundenberg une planche nettement féminine et/ou maternelle. Au niveau de l’image de soi, elle permet de se situer face à l’imago maternelle. Elle renvoie aux relations précoces mère enfant et aux représentations que s’en fait le sujet (sécurité, chaleur, abandon, frustration…) . Le sujet peut parvenir à des organisations plus ou moins développées. Les représentations de relation peuvent être évoquées à travers des réflexions sur les positions et les rapports qu’entretiennent les personnages du tiers supérieur ou un envahissement par le vide (vide relationnel) ou encore des impressions de destruction sur un mode très primitif. On découvre ici toutes les modalités possibles des relations à l’image maternelle.

 

 

 

 

Planche VIII

La planche VII est la planche des contacts, du monde relationnel. Elle sollicite l’émotivité, l’échange à la communication en fonction de l’hypothèse mettant en rapport émotion et couleur

Approche descriptive : c’est la première planche multicolore et pastel. La configuration est équilibrée autour de l’axe médian. Elle est allégée par les blancs intersticiels.

Dimension structurale : Lorsqu'il y a une saisie globale de la planche, l'intégration se fait par les couleurs (comme à la III ); les détails latéraux roses ont un caractère très prégnant et favorise l'interprétation formelle, permettent d' éviter le traitement de la couleur,

Dimension sensorielle : Teneur plutôt euphorique, l'apparition des couleurs entrai un changement de climat et des réactions dans un sens euphorique.

Contenu latent : Planche des contacts avec le monde extérieur, la VII sollicite les échanges et la communication avec le monde social. Ce sont l différences dans le maniement des couleurs qui va permettre de dégager le sens q prennent les échanges. Les réponses peuvent aller dans le sens de la valorisation narcissique ou de préoccupations somatiques et même d'un vécu de déstructuration corporelle. Il se peut que \"la couleur soit dépouillée de l'affect tant les réponses sont intellectualisées dans un maniement pseudo affectif détaché et à froid,\" N. Rausch

Planche IX

La planche IX sollicite le maximun de régression de par sa profondeur et de son caractère flou. Elle favorise les références maternelles précoces et renvoie aux relations avec les contenants. Elle présente par ailleurs un aspect sthénique car elle est ouverte vers le haut et des éléments en surgissent.

Description : La planche IX est constituée de trois plages de couleur réparties autour d'un fond blanc bleuté et centrées sur un axe très saillant.

Dimension structurale : Lorsqu'il y a une saisie globale, elle est due aux couleurs ou bien l' intégration se fait a partir de l'articulation poussée autour de l'axe médian. Autre possibilité: intégration des formes physiques et des couleurs. Dimension sensorielle : Tonalité émotionnelle dépend de la réaction du sujet devant des références maternelles précoces, Pour certains, il existe une stimulation créatrice a cette planche; pour d'autres elle e.st particulièrement difficile: chute dans les possibilités de fonctionnement

Contenu latent: Planche ou les sollicitations à la regression sont importantes. les sujets peuvent s'en défendre à travers les difficultés qu'ils trouvent à la planche ou par des progressions tout à fait archaique et une symbolisation prégénitale. A un niveau encore plus archaique, on trouve des réponses sexuelles crues ou des évocations du corps humain; mais cela peut Etre le pôle pulsionnel qui est exploité sur un mode créatif ou destructeur,

Planche X

La planche X est la planche de l’individuation et de la séparation. Elle est éclatée et très colorée. La sollicitation symbolique est très différente selon que la centration porte sur les couleurs ou sur la disposition.

Description : Eparpillement des taches colorées néanmoins reliées les unes aux autres de façon ténue. L'axe médian est très réduit; il n’apparaît que dans la partie supérieure puis est rompu par des espaces blancs Dimension structurale : Réponses globales a caractère intégrateur fondé sur la couleur et les formes ou découpage des détails isolés ou traitement des espaces blancs

Dimension sensorielle : Dispersion et démantèlement du stimulus qui facilite ou bloque les associations. C'est la dernière planche: expérience de la privation, de la perte, de la rupture à élaborer soit en termes de soulagement soit en termes de blessure.

Contenu latent : Planche de l'individuation et de la séparation. Les réactions sont contrastées suivant que le sujet accepte ou refuse la régression, la régression pouvant être refusée parce que le contenu de la planche éveille des angoisses de morcellement, d'éclatement. Ou bien le sujet peut trouver là, dans cette recherche d'unité, une possibilité d'organisation active et unie synthèse symbolique. Cette planche est à rapporter aux planches 11, Vif et IX; c'est une planche devant laquelle le sujet peut s'effondrer ou procéder à une organisation, une construction dans la mesure ou elle renvoie à une contenant maternel.

 

 

 

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