Le schisme sino-soviétique

Les rapports entre la Chine et l'Union soviétique n'auront que brièvement été cordiaux. Staline se méfiait de Mao, mais après sa mort, les choses ne s'arrangent pas pour autant. L'URSS veut en effet garder son statut de dirigeant du bloc communiste. Or la Chine populaire lui conteste cette hégémonie, souhaitant tout autant incarner le modèle révolutionnaire vis à vis du tiers monde qui émerge. Pékin refuse donc de se voir transformer en simple satellite de Moscou, et notamment d'intégrer le Pacte de Varsovie. D'autant que ces deux puissances ont de sérieuses divergences de vue concernant « l'impérialisme » américain. Mao refuse le concept de coexistence pacifique prôné par Khrouchtchev, et continue de faire des États-Unis -qui soutiennent Taïwan- le principal ennemi de la révolution.