Devoir de Philosophie

Le silence de la mer

Publié le 12/12/2012

Extrait du document

LE SILENCE DE LA MER   Auteur : Vercors est le pseudonyme de l’écrivain français Jean Bruller. Il est né à Paris en 1902 et il est mort dans la même ville en 1991. Il est devenu célèbre avec le roman Le Silence de la mer, publié clandestinement, car il parle de la résistance contre le nazisme. Au thème de la dégradation sociale et humaine, causée par les horreurs de la guerre, Vercors a dédié La marche à l’étoile, 1943,et Les armes de la nuit , 1946. Puis il a écrit le pamphlet Pour prendre congé -qui veut être un adieu au parti communiste auquel il a été lié pour douze ans- des oeuvres de réflexion- comme Questions sur la vie à Messieurs les biologistes, 1975, et Que je crois, 1975- et des œuvres historiques- comme Cent ans d’histoire de France, 1981, et Anne Bolyen : les 40 mois qui ont fait l’Angleterre , 1985.   Résumé : En 1941, en pleine guerre, un jeune soldat allemand, Werner Von Ebrennac, vient s’installer chez un homme et sa nièce. Son arrivée se fait dans un silence insoutenable et à travers un malaise fou. Mais « Dieu merci, il a l’air convenable «. C’est un jeune homme poli qui parle constamment, sans jamais obtenir de réponses, sans jamais même en attendre. Il semble vivre seul dans un monde de statues. Le jeune Werner prend l’habitude, durant l’hiver, de venir se chauffer au feu de foyer, où il égaye son soliloque. Les relations de l’Allemagne et de la France sont son sujet le plus fréquent. Il parle d’art, de littérature et de musique, parce qu’il est lui-même musicien. Il exprime son désir de vivre un jour en France pour pouvoir y apporter quelque chose,  mais aussi pour pouvoir y prendre un échange. Un peu chaque soir, ce sont ses idées que l’on attend dans la maison française. Et les soirées terminent toujours de la même manière : « je vous souhaite une bonne nuit «. Un beau jour, Werner apprend à ses hôtes qu’il ira passer deux semaines de permission à Paris, où des amis l’attendent.  Son retour, il met une semaine avant d’adresser la parole à ses h0ôtes, Un soir, alors que durant la journée il a croisé le vieil homme, il descend lourdement voir celui-ci et sa nièce. Il leur demande d’oublier tout ce qu’il a pu dire durant les six derniers mois et il expose les plans des Allemands contre la France avant de quitter définitivement la maison.      Personnages : Werner Von Ebrennac est l’officier allemand qui va vivre pour trois ans chez un homme français et sa nièce. Ce personnage a une très grande évolution pendant la narration : au début il répète les mêmes actions- il frappe, il entre par la porte de derrière et il essaye de ne pas imposer sa présence au vieil homme et à la jeune fille- et il ne fait rien qui pourrait être vu comme quelque chose de familial ; après il commence à se réchauffer au coin du feu et à parler aux deux personnes, même si elles ne répondent pas. Il parle de sa vie –il est musicien- de ses idéaux –la volonté de faire quelque chose de grand pour la France- et de ses passions – la littérature et la musique. Même si le vieil homme et sa nièce lui opposent un très gros mutisme, il s’ouvre et il parle de lui, en permettant à ses hôtes de le connaître. En lisant le livre, le lecteur voit cet allemand comme une figure positive : il a de grands idéaux, il pense que la guerre est nécessaire seulement parce qu’elle offre la possibilité de créer un monde meilleur et il pense aussi que l’Allemagne veut aider l’Europe. Donc il est dans l’armée allemande parce qu’il croit d’être aligné avec la justice. Mais, après la rencontre à Paris, il comprend la vérité : l’Allemagne veut simplement dominer et détruire l’âme de la France. Devant cette vérité il dit à ses hôtes d’oublier tout ce qu’il avait dit et il parte pour aller mourir dans une unité combattante. Donc il se rend compte d’être dans l’erreur et il décide de laisser ses grands idéaux et d’aller mourir. Selon moi ce choix est erroné, car dans la vie on doit chercher toujours à changer sa propre situation ; par exemple il aurait pu laisser l’armée allemande. Cependant, le choix de laisser la maison française n’est pas un choix précipité : il n’adresse pas la parole à ses hôtes pour une semaine pour mieux réfléchir et il est désespéré, car il dit « Oh Dieu1 Montrez-moi où est mon devoir ! «. Donc l’auteur a été bien capable de montrer la psychologie complexe de ce personnage : ses espérances, ses désirs, sa délusion et sa rage. Le vieil homme est le narrateur de l’histoire. Il ne dit pas simplement ce qui s’est passé dans sa maison pendant les trois ans de vie en commun avec l’officier, mais il dit aussi quelle est sa pensée. Par exemple il dit qu'il ne veut pas faire souffrir un homme, même s’il est un ennemi ; pour ce motif il demande à sa nièce si ce n’est pas trop cruel de ne pas parles avec l’officier, mais la fille « leva son visage. Elle haussait très haut les sourcils, sur des yeux brillants et indignés « : en le regardant, elle lui fait comprendre que le silence est l’unique arme qu’ils ont pour montrer leur dissentiment à l’occupation allemande. Mais le protagoniste avoue de penser à l’officier quand il n’est pas à la maison :"Cette absence ne me faisait pas l’esprit en repos. Je pensais à lui, je ne sais pas jusqu’à quel point je n’éprouvais pas du regret de l’inquiétude «. Donc, même s’il montre à l’officier de n’être pas touché par sa présence, en réalité, il n’est pas indifférent, mais il réfléchit sur les choses dites par l’Allemand et, selon moi, il éprouve une espèce de sympathie pour lui. La nièce du français représente, encor plus que le vieil homme, la volonté de faire une sorte de résistance privée à la forme la plus périlleuse d’occupation : l’occupation frauduleuse déguisée comme collaboration. Donc elle est capable d’opposer avec ténacité le refus de la plus petite parole, même si Werner Von Ebrennac est aimable avec elle. Seulement à la fin, devant le départ de l’officier, elle dit « Adieu «. Selon moi ce fait souligne l’effort surhumain de ne faire aucune concession à ses sentiments. En lisant le texte, en effet, le lecteur comprend que la nièce voudrait répondre aux questions de l’Allemand, elle voudrait parler avec lui d’art et de musique, elle voudrait exposer sa propre pensée sur la possibilité de changer la France avec un amour partagé…mais elle reste en silence. Donc elle est très obstinée et fidèle à sa décision initiale. Mais, à la fin du livre, elle n’est plus capable de rester immobile : quand l’officier, après avoir ouvert la porte pour s’en aller, s'arrête et regarde la nièce en disant « Adieu «, elle « remuât les lèvres «  et les yeux de Werner brillèrent. Cette parole, « Adieu «, selon moi, a une très grande signification : elle souligne le fait que la fille n'épprouve pas de haine pour Werner, mais pour les projets politiques de sa patrie. Donc, même pour la figure de la jeune fille, comme pour la figure de l’officier, l’auteur à réussi à exprimer la lutte intérieure, ses sentiments les plus intimes, et la grande force d’âme du personnage.   Thèmes : Sans doute le thème le plus important est le silence. Cette thématique est présentée même dans le titre et elle est introduite déjà au début du livre : dans la première page nous lisons : ! «Ma nièce avait ouvert la porte et restait silencieuse « . Le silence est le fil conducteur de toute l’œuvre : les deux français, même s’ils sont très intéressés aux discours de Werner, ne disent rien et ils laissent l’Allemand sans réponse. Mais pourquoi ce silence ? Quel est son sens ? Le silence peut être vu comme une arme pour montrer l’aversion contre l’occupation de la part de l’Allemagne. Donc le silence est une forme de protestation : le vieil homme et sa nièce beaucoup de fois doivent se retenir pour e pas répondre à l’officier et ils sont préoccupés parce qu’ils ne veulent pas le faire souffrir. Selon moi les deux français ont un juste comportement : en se comportant ainsi, ils font ce qu’ils peuvent pour faire comprendre à tout le monde qu’ils n’aiment pas l’occupation de l’Allemagne, mais aussi qu’ils ne veulent pas faire souffrir un homme pour les fautes de sa nation. Et l’officier se rendent compte de la situation où il se trouve, parce qu’il dit : « il faudra vaincre le silence de la France «. En effet, au début du livre, il est convaincu de pouvoir créer un très bon rapport avec ses hôtes, en vainquant les hostilités, car il croit appartenir à une nation intéressée au bon développement de la France et de l’Europe ; en réalité, après le voyage à Paris, il comprend les réels projets politiques de sa nation et il a le courage de dire que tous ses discours n'avaient pas de sens. Par exemple il avait die que les Allemands auraient changé la France avec l’amour partagé, ou que la guerre est positive, car elle offre l’occasion de tout détruire pour permettre une meilleure reconstitution. En réalité, comme on peut lire dans le texte, l’objectif de l’Allemagne d’Hitler était la destruction de l’âme de la France. C’est à ce moment-là que l’auteur montre le grand contraste entre les grands idéaux de certaines personnes et les lâches objectifs politiques de ceux qui commandent. Et ce contraste est sûrement un autre thème fondamental de toute l’œuvre ; thème qui offre l’occasion à l’auteur de parler de choses positives- les espérances, les désirs, les grands idéaux-, mais aussi de choses négatives –l’ingénuité de l’officier, la délusion de ses attentes, la rage cotre les personnes qui détiennes le pouvoir. Donc Vercors fait une très profonde analyse psychologique des personnages, en particulier de Werner, qui aide le lecteur à réfléchir. Par exemple en lisant le texte, le lecteur est poussé à penser à ce qu’il aurait fait à la place du protagoniste. Après le silence et les discours politiques, un autre thème important et récurrent est la musique. Werner compose de la musique et il aime en parler dans ses soliloques. Il dit que, en réalité, il y a deux types de musique : la musique inhumaine- pas à mesure d’homme- de grands compositeurs, et la sienne, qui veut être une musique à mesure d’homme, utile pour exprimer la vérité et pour trouver son propre chemin. En parlant ainsi, Werner montre d’être un homme très cultivé et, surtout, un homme non superficiel, mais profond. Et, selon moi, quand il parle de la musique, il montre à ses hôtes quel est son vrai objectif dans la vie : non la démolition de la France, selon le projet d’Hitler, mais la composition d’une musique qui lui permette de se réaliser et d’exprimer son intériorité. Mais il parle aussi de littérature. En particulier j’ai aimé la partie du livre où il parle du conte « La Belle et la Bête «. Aussi à ce moment-là Werner montre sa propre intériorité ; par exemple il dit : « encore aujourd’hui, je suis ému quand j’en parle «. Donc voilà Werner : il n’a rien à faire avec la violence du nazisme !   Commentaire : « Le silence de la mer « est un livre assez réduit, mais très soigné dans les détails. Par exemple Vercors a été très attentif dans le choix du langage à utiliser et aussi du style. Pour ce qui concerne le langage, il a souvent utilisé des termes techniques extrêmement précis – nous pouvons lire : "s’appuya le long du jambage ". Le terme « Jambage « appartient au lexique édilitaire ; donc Vercors veut la suprême perfection linguistique. Puis l’auteur, certaines fois, utilise d’inusuelles expressions ; par exemple « J’aimais toujours « et non « J’ai toujours aimé «. Tous ces détails sont importants pour créer une œuvre presque parfaite dans sa forme. Et, pour la rendre encore meilleure, Vercors a étudié aussi la structure du livre : il est composé de huit parties : les sept parties initiales sont brèves et descriptives, avec un style sec et rapide et des phrases brèves et pressantes, la dernière est plus longue. Cette structure a une valeur symbolique : les sept parties initiales représentent le parcours en longueur et en largeur de la surface de la mer, tandis que le dernier représente l’immersion en profondeur ; c’est la sonde qui va sonder dans les tombelles au-dessous du calme infini de la surface. Donc voici le sens du titre : comme dans la mer, sous le silence et le calme apparent de la surface il y a des animaux en lutte entre eux, de la même façon le drame intime et secret de la fille est en contraste avec son imperturbabilité extérieur. En effet nous pouvons lire dans le texte : "Comme, sous la calme surface des eaux, la mêlée des bêtes dans la mer, je sentais bien gueuler la vie sous-marine des sentiments cachés, des désires et des pensées qui se nient et qui luttent. Mais sous celui-ci, ah ! Rien qu’une affreuse oppression… ". (Cette explication du titre a été mise dans le texte par l’auteur seulement au dernier moment, quand l’éditeur Georges Oudeuille a dit à Vercors d’avoir beaucoup aimé l’histoire mais de n’avoir pas compris sa connexion avec le titre). Comme la surface de la mer peut être battue par des souffles de vent, de la même manière l’imperturbabilité de la nièce est fendue par les paroles de l’officier et, ainsi, la fille fait une contraction des lèvres, ou elle rougit ou elle dit « Adieu « à l’Allemand, ou elle agit la main pour exprimer ses émotions- Werner dit : «J’appris ce jour-là qu’une main peut, pour qui sait l’observer, refléter les émotions aussi bien qu’un visage : aussi bien qu’un visage car elle échappe davantage au contrôle de la volonté «. Cette image de la mer est très poétique et je l’ai très aimée, car elle permet de mieux comprendre, à travers la métaphore, le sens de toute l’œuvre : Vercors veut nous dire que nous ne pouvons pas ignorer une personne pour les choix politiques de sa patrie, car nous sommes tous humains et les limites de nos pays ne sont visibles que sur les cartes que nous dressons. Moi, je suis tout à fait d’accord avec l’auteur ; je pense qu’on ne doit pas mépriser les hommes ou avoir de préjugés. On peut simplement critiquer certains projets politiques qui procurent guerres, démolition et souffrance. Et dans le roman le thème politique est très présent ; par exemple quand on dit. «Un chef qui n’a pas l’amour des siens est un bien misérable mannequin «. Cette phrase nous fait bien comprendre toute l’aversion que Werner éprouve, après avoir bien compris les réels projets de l’Allemagne, contre ses chefs, intéressés à rien en dehors de leur pouvoir. Pour les enseignements que Vercors nous offre à travers ce texte, il peut être vu comme un roman philosophique, qui nous aide à réfléchir sur nos rapports avec les autres personnes. J’ai beaucoup aimé ce roman pour deux motifs : avant tout pour le style limpide et, à certains moments, presque lyrique, riche d’images poétiques ; puis pour l’attentive étude psychologique des personnages, qui transparaît dans leurs descriptions et dans les descriptions de leurs actions.  

« souhaite une bonne nuit ». Un beau jour, Werner apprend à ses hôtes qu'il ira passer deux semaines de permission à Paris, où des amis l'attendent.  Son retour, il met une semaine avant d'adresser la parole à ses h0ôtes, Un soir, alors que durant la journée il a croisé le vieil homme, il descend lourdement voir celui-ci et sa nièce.

Il leur demande d'oublier tout ce qu'il a pu dire durant les six derniers mois et il expose les plans des Allemands contre la France avant de quitter définitivement la maison.      Personnages : Werner Von Ebrennac est l'officier allemand qui va vivre pour trois ans chez un homme français et sa nièce.

Ce personnage a une très grande évolution pendant la narration : au début il répète les mêmes actions- il frappe, il entre par la porte de derrière et il essaye de ne pas imposer sa présence au vieil homme et à la jeune fille- et il ne fait rien qui pourrait être vu comme quelque chose de familial ; après il commence à se réchauffer au coin du feu et à parler aux deux personnes, même si elles ne répondent pas.

Il parle de sa vie -il est musicien- de ses idéaux -la volonté de faire quelque chose de grand pour la France- et de ses passions - la littérature et la musique.

Même si le vieil homme et sa nièce lui opposent un très gros mutisme, il s'ouvre et il parle de lui, en permettant à ses hôtes de le connaître.

En lisant le livre, le lecteur voit cet allemand comme une figure positive : il a de grands idéaux, il pense que la guerre est nécessaire seulement parce qu'elle offre la possibilité de créer un monde meilleur et il pense aussi que l'Allemagne veut aider l'Europe.

Donc il est dans l'armée allemande parce qu'il croit d'être aligné avec la justice.

Mais, après la rencontre à Paris, il comprend la vérité : l'Allemagne veut simplement dominer et détruire l'âme de la France.

Devant cette vérité il dit à ses hôtes d'oublier tout ce qu'il avait dit et il parte pour aller mourir dans une unité combattante.

Donc il se rend compte d'être dans l'erreur et il décide de laisser ses grands idéaux et d'aller mourir.

Selon moi ce choix est erroné, car dans la vie on doit chercher toujours à changer sa propre situation ; par exemple il aurait pu laisser l'armée allemande.

Cependant, le choix de laisser la maison française n'est pas un choix précipité : il n'adresse pas la parole à ses hôtes pour une semaine pour mieux réfléchir et il est désespéré, car il dit « Oh Dieu1 Montrez-moi où est mon devoir ! ».

Donc l'auteur a été bien capable de montrer la psychologie complexe de ce personnage :. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles